David Dellepiane, né à Gênes le , arrive en France à Marseille avec sa famille en 1875. Son père Vittorio, garibaldien et donc opposé au roi Victor-Emmanuel II, semble avoir été obligé de quitter sa ville natale. La famille s'installe dans le quartier Saint-Jean peuplé à l'époque essentiellement de marins pêcheurs originaires du Piémont, de Gênes ou de Naples. Cette famille est composée d'artisans d'art : le grand-père est dessinateur et décorateur, la grand-mère brodeuse d'or et le père sculpteur sur bois pour la marine[2].
En 1880, il entre à l'École des beaux-arts de Marseille et y poursuit sa scolarité jusqu'en 1884-1885. Il fait un bref séjour à Gênes en 1884. En 1890, il habite Paris au moment où l'Art nouveau remporte un vif succès avec les affiches de Mucha. Il travaille dans la capitale sous la direction de Jules Chéret qui le forme à l'art lithographique[3].
Il connaît le succès avec une affiche qu'il réalise en 1899 pour le 25e centenaire de la fondation de Marseille où il représente la légende de Protis et Gyptis, celle-ci est représentée revêtue de la coiffe et du riche collier de corail portés par la dame d'Elche, buste en pierre calcaire découvert le près d'Alicante (Espagne)[5].
↑Bien que sa famille ait émigré en France dès 1875 et qu'il ait passsé la majeure partie de sa vie à Marseille, Delleplane est recensé comme Italien en 1931, un an avant sa mort. Cf Beudon 1999, p. 213.
André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN978-2-86276-441-2, OCLC920790818, BNF40961988), p. 155-155.
Françoise-Albane Beudon, David Dellepiane : peintre, affichiste, illustrateur, Marseille, Ed. Parenthèses, , 218 p. (ISBN2-86364-098-4, BNF37191026, lire en ligne).