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Deutsche Marine

Deutsche Marine
Image illustrative de l’article Deutsche Marine

Création
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Type Marine militaire
Effectif 16 000
Fait partie de Bundeswehr
Garnison Rostock
Ancienne dénomination Kaiserliche Marine
Reichsmarine
Kriegsmarine
Volksmarine
Devise Wir Dienen Deutschland (nous servons l'Allemagne)
Équipement 65 navires (220 000 t)
55 aéronefs
Guerres Force intérimaire des Nations unies au Liban
Batailles Opération Sharp Guard
Opération Active Endeavour
Opération Ocean Shield
Opération Atalante
Pavillon
Pavillon de beaupré

La Marine allemande, en allemand Deutsche Marine, est la marine de guerre de la République fédérale d’Allemagne. Elle était appelée Bundesmarine (« Marine fédérale ») jusqu’à la réunification, en 1990. Son effectif en 2017 est de 16 000 marins.

Histoire

La Marine allemande d'aujourd'hui trouve ses racines dans la Reichsflotte, la flotte du Reich de la période révolutionnaire de 1848 à 1852, et plus directement dans la Marine prussienne qui évolue en « Marine fédérale de l'Allemagne du Nord », Norddeutsche Bundesmarine (de 1866 à 1871) avec la création de la Confédération de l'Allemagne du Nord. Elle devient ensuite la Kaiserliche Marine, la marine impériale allemande (de 1872 à 1918), à l’époque de l’Empire allemand. Se lançant ans une concurrence audacieuse avec la flotte britannique, le Kaiser Guillaume II, avec le concours du Grand-Amiral von Tirpitz, s'intéresse de près au progrès de la marine impériale.

En , des centaines de marins se rassemblent à terre pour réclamer la paix. Après une rapide procédure judiciaire, plusieurs d'entre eux sont condamnés à mort et exécutés. Si leur mémoire sera longtemps honorée en Allemagne de l'Est, ils tombent dans l'oubli après la réunification[1]. De 1919 à 1921, la marine porte le nom de « Marine temporaire du Reich » (Vorläufige Reichsmarine) puis devient la Reichsmarine, la marine nationale du Reich, sous le régime de la République de Weimar. Deux ans après son accession au pouvoir, Hitler la renomme Kriegsmarine, « marine de guerre », en 1935, nom qu'elle garde jusqu'à la fin du Troisième Reich en 1945. Après la défaite de , toutes les forces armées allemandes sont officiellement dissoutes en 1946, la Marine y compris.

En , avec l'entrée de l'Allemagne de l'Ouest dans l'OTAN, une nouvelle marine est créée qui porte le nom de Bundesmarine, Marine fédérale. Lors de la réunification allemande en 1990, elle devient simplement la Deutsche Marine, la Marine allemande. La Volksmarine, la  « Marine du peuple », de l'ancienne République démocratique allemande est dissoute à cette occasion.

Les et , lors de l'opération Aspide, la frégate Hessen effectue les première utilisation d'armes réelles au combat de la Deutsche Marine ratant d'abord un drone non identifié se révélant américain[2] puis en abattant deux drones aériens Houthis visant le trafic maritime en mer Rouge[3].

Organisation actuelle

En 2020, la marine allemande est composée de 65 navires totalisant 220 000 tonnes. Principalement armée de six sous-marins, 10 frégates et 5 corvettes elle dispose également de 54 aéronefs.

Le commandement, basé à Rostock est divisé en cinq départements. Le département des opérations, le département de planification, le département de formation et d’entraînement, le département de soutien et le département médical. Les forces navales sont réparties en 2 flottilles (Einsatzflottille) et un commandement de l'aéronavale.

Structure

Cocarde de la Deutsche Marine
  • Quartier Général de la Marine (Marinekommando) basé à Rostock.
    • Einsatzflottille 1 basé à Kiel
      • 1re escadre de corvettes (1. Korvettengeschwader) basé à Warnemünde.
      • 1re escadrille de sous-marins (1. Ubootgeschwader) basé à Eckernförde.
      • Centre d’entraînement de sous-marins (Ausbildungszentrum Unterseeboote) basé à Eckernförde.
      • 3e escadre de chasseurs de mines (3. Minensuchgeschwader) basé à Kiel.
      • 5e escadre de chasseurs de mines (5. Minensuchgeschwader) basé à Kiel.
      • Bataillon maritime (Seebataillon) basé à Eckernförde.
      • Commandement des forces spéciales de la marine (Kommando Spezialkräfte Marine) basé à Eckernförde.
      • Commandement de la base navale de Kiel (Marinestützpunktkommando)
      • Commandement de la base navale de Eckernförde
      • Commandement de la base navale de Warnemünde
    • Einsatzflottille 2 basé à Wilhelmshaven
      • 2e escadre de frégates (2. Fregattengeschwader) basé à Wilhelmshaven.
      • 4e escadre de frégates (4. Fregattengeschwader) basé à Wilhelmshaven.
      • Escadre de soutien (Trossgeschwader) basé à Wilhelmshaven.
      • Commandement de la base navale de Wilhelmshaven.
    • Commandement de l'aéronavale (Marinefliegerkommando) basé à Nordholz.
      • 3e escadron de l'aéronavale (Marinefliegergeschwader 3) basé à Nordholz.
      • 5e escadron de l'aéronavale (Marinefliegergeschwader 5) basé à Nordholz.
    • Commandement de soutien naval (Marineunterstützungskommando — MUKdo)
    • Institut médical de la marine (Schiffahrtsmedizinisches Institut) basé à Kiel.
    • Commandement de formation de d’entraînement
      • Académie navale (Marineschule Mürwik) basé à Flensbourg.
      • École de sergent de la marine (Marineunteroffiziersschule) basé à Plön.
      • École d'ingénieurs de la marine (Marinetechnikschule) basé à Parov.
      • École des opérations navales (Marineoperationsschule) basé à Bremerhaven.
      • Centre d’entraînement de contrôle des dégâts (Ausbildungszentrum für Schiffssicherung) basé à Neustadt in Holstein.
La frégate Sachsen tirant un missile SM-2

Les forces combattantes sont équipés d'équipements modernes (frégates Baden-Württemberg et corvettes Braunschweig) mais les navires auxiliaires sont plus âgés (chasseurs de mines, remorqueurs). En 2010, des discussions avec le Danemark prévoyaient la construction de navires d'assaut amphibie utilisés conjointement par les marines danoise et allemande, mais les discussions n'ont pas abouti. Néanmoins, depuis 2016, la marine allemande déploie régulièrement son infanterie de marine (Seebataillon) à bord du Karel Doorman de la marine néerlandaise.

Ordre de bataille en 2024 :

Aviation

NH90 de l'armée allemande

L'aéronavale allemande dispose de 2 Lockheed P-3 Orion pour la patrouille maritime et de 18 NH90 NTH Sea Lion pour les opérations de sauvetage. Pour la lutte ASM, 22 Lynx sont en service.

Principaux aéronefs de la marine allemande en 2024
Aéronefs Type Nombre en service
Westland Lynx hélicoptère multirôle 22[18]
NH90 hélicoptère de transport 18[19]
Lockheed P-3 Orion Avion de patrouille maritime 2[20]
Dornier Do 228 Avion de patrouille maritime 2[21]

Forces terrestres

Kampfschwimmer

Les forces terrestres de la marine allemande sont composées de 1 100 hommes. Elles sont divisés en un bataillon maritime (Seebataillon 800 hommes) déployé à bord du Karel Doorman et un groupe de nageurs de combat (Kampfschwimmer). Ces forces participent à des opérations terrestres à partir de la mer, d'intervention en mer dans le cadre des missions de sauvegarde, des opérations de forces spéciales, de la protection des sites sensibles.

Futur

Fin 2023, la construction de 4 nouvelles frégates de la classe F126 a été lancée. Il existe une option pour 2 frégates supplémentaires[22]. Trois navires de reconnaissance de la classe 424 sont également en construction pour succéder à la classe Oste[23] et deux navires de ravitaillement de la classe 707 doivent remplacer la classe Rhön[24]. 5 corvettes supplémentaires de la classe Braunschweig devraient entrer en service à partir de 2025[25].Ces entrées en service semblent montrer une augmentation relative des équipements de marine allemande. L'aéronavale verra le remplacement de ses Lynx par des NH90[26] pour compléter le remplacement déjà programmé des Sea King.

Références

  1. « Les marins allemands oubliés de 1917 », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. https://www.opex360.com/2024/02/29/mer-rouge-la-fregate-allemande-hessen-a-failli-abattre-un-drone-americain/
  3. AFP, « Attaques en mer Rouge: une frégate parvient à repousser les assauts des rebelles houthis », Le Soir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  4. (de) « U-Boot-Klasse 212 A », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  5. (de) « Baden-Württemberg-Klasse F125 », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  6. (de) « Fregatten der Sachsen-Klasse », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  7. (de) « Brandenburg-Klasse F123 », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  8. (de) « Braunschweig-Klasse K130 », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  9. (en) « German Navy launches K130 Batch 2 Corvette production », sur navalnews.com, (consulté le ).
  10. (de) « Frankenthal-Klasse MJ332B/C/CL », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  11. (de) « Einsatzgruppenversorger der Berlin-Klasse », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  12. (de) « Betriebsstofftransporter der Rhön-Klasse », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  13. (de) « Tender Typ 404 », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  14. (de) « Flottendienstboote », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  15. (de) « Das Forschungsschiff „Planet“ », sur www.bundeswehr.de, (consulté le )
  16. (de) « Segelschulschiff „Gorch Fock“ », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  17. (de) MarineForum, « Indienststellung des Hochseeschlepper "Borkum" », sur marineforum, (consulté le )
  18. (de) « Bordhubschrauber Sea Lynx Mk88A », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  19. (de) « Serienauslieferung des Sea Lion abgeschlossen », sur www.bundeswehr.de, (consulté le )
  20. (de) Patrick Zwerger, « U-Boot-Jäger mit Verspätung: Das wird die erste Boeing P-8A Poseidon für Deutschland », sur www.flugrevue.de, (consulté le )
  21. (de) « Der Ölaufklärer DO 228 LM », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
  22. (de) « Bau der ersten Fregatte F126 in Wolgast hat begonnen », sur www.bundeswehr.de, (consulté le )
  23. (en) « Startschuss zum Bau von drei neuen Flottendienstbooten - bundeswehr-journal », (consulté le )
  24. (de) « Kiellegung des ersten Betriebsstofftransporters Klasse 707 auf der Neptun Werft in Rostock | cpm Defence Network », (consulté le )
  25. (de) Christian Gewiese, « Korvette Köln F 265 im Marinestützpunkt Kiel | ShipspottingMag.com », (consulté le )
  26. (de) « Entschieden: Sea Tiger wird neuer Marine-Bordhubschrauber », sur bundeswehr-journal.de, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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