Fils du dieu mineur Aristée qui est le fils d’Apollon, et de la fille de Cadmos, Autonoé, Actéon est élevé par le centaureChiron et devient un chasseur très habile. Selon la version la plus populaire, il surprend un jour, au cours d’une chasse, la déesse Artémis (ou Diane) prenant son bain. Furieuse, elle le transforme en cerf. Impuissant, Actéon meurt déchiré par ses propres chiens (limiers, lévriers, dogues et mâtins) qui ne le reconnaissent pas et sont rendus fous de rage par la déesse.
Description
Le tableau fait partie d'une série de sept toiles représentant des scènes mythologiques tirées des Métamorphoses d'Ovide, peintes pour le roi Philippe II d'Espagne. Dans cette œuvre, est représenté le moment précis où Actéon surprend la nudité de Diane, épisode qui causera la terrible vengeance de la déesse.
Historique
La peinture est restée dans la collection de la famille royale espagnole jusqu'en 1704, lorsqu'elle a été donnée par Philippe V à l'ambassadeur français. Les ducs d'Orléans l'achèteront pour leur prestigieuse collection, et la possèderont jusqu'en 1791, quand ils la vendront à un commerçant de Bruxelles lors des événements de la Révolution française. Après quelques changements rapides de propriétaires, une partie de la série des peintures a été exposée à Londres. La majorité de la collection, dont le Diane et Actéon, a été achetée en 1798 par lord Francis Egerton, troisième duc de Bridgewater, qu'il a transmis en héritage aux ducs de Sutherland. Elle est restée leur propriété jusqu'en 2009 ; en 1946, cependant, elle a été prêtée à la Galerie nationale d'Écosse. En 2009, le septième duc de Sutherland a vendu la peinture, pour un tiers du prix du marché, à la Galerie nationale d'Écosse et la National Gallery de Londres, afin qu'elle ne quitte pas le Royaume-Uni[1]. Elle est depuis exposée pour cinq ans, dans chacun des deux musées.
La Mort d'Actéon, également du Titien (National Gallery, Londres)
Le collectif LFKs et son metteur en scène, cinéaste, écrivain et plasticien Jean Michel Bruyère, ont réalisé un certain nombre de projets sur le mythe de Diane et Actéon : une série de 600 courts-métrages et moyens-métrages, une installation 360° interactive, Si poteris narrare licet (2002), une installation 360° en 3D La Dispersion du Fils (de 2008 à 2016), une performance en plein air, Une Brutalité pastorale (2000), entre autres.