Les dispositions de touches sont l'héritage des machines à écrire. Elles ont été adaptées aux claviers d'ordinateurs puis à d'autres périphériques.
Les caractères souhaités sont arrangés sur les touches, elles-mêmes alignées sur plusieurs rangées. Il y a en général trois rangées alphabétiques : la rangée du milieu dite rangée de repos sert de repère en dactylographie et la rangée supérieure contient la plupart du temps les chiffres. La ponctuation et les autres caractères typographiques sont ensuite répartis en fonction de la position des caractères alphanumériques. Certaines dispositions sont étudiées pour faciliter le codage d'un langage informatique. Le marquage de la disposition sur le clavier n'est parfois pas complet : certains caractères peuvent être accessibles bien que non indiqués. Certains claviers sont tout simplement dénués de marquage et c'est alors à l'utilisateur de connaître la disposition qu'il utilise.
La disposition de clavier inclut les touches système : Entrée, Retour arrière, les touches modificatrices, la ou les touches bascules, pour ne citer que quelques-unes. En outre, elle inclut le pavé numérique, notamment le séparateur décimal (point ou virgule). S’il est d’usage de ne pas modifier des touches comme Entrée, il est nécessaire selon les dispositions d’ajouter des modificatrices (exemple : le clavier québécois (voir plus bas) utilise Contrôle droite comme sélecteur de groupe).
Le symbole figurant en haut à gauche d'une touche donne le caractère correspondant : les touches marquées d'une lettre capitale donnent une minuscule. Pour écrire la majuscule, la touche majuscule, souvent marquée d'une flèche ‹ ↑ ›, ou le verrouillage majuscule doivent être actionnées au préalable. La touche AltGr permet d'accéder aux symboles à droite des touches. La combinaison ‹ AltGr + Maj + touche › accède aux symboles placés en haut à droite. Parfois d'autres modificateurs existent, repérables par un système de couleur, comme la touche Fn sur certains claviers plus compacts : ils permettent d'accéder à d'autres « couches » contenant des caractères supplémentaires. Les combinaisons de touches forment les « raccourcis clavier ».
Certains symboles identifient des touches mortes : ces touches ne produisent pas d'affichage lorsqu'elles sont pressées mais modifient la prochaine touche appuyée. Elles servent essentiellement à ajouter des diacritiques sur les caractères. Par exemple, si l'on appuie sur la touche morte correspondant à l’accent aigu ‹ ´ › puis sur la lettre ‹ a ›, on obtient un ‹ á ›.
Notes sur les dispositions ci-dessous
Les dispositions présentées dans la suite supposent que l’agencement physique des touches soit similaire à celui des claviers pour compatibles PC.
Dans les illustrations ci‐dessous, les touches mortes sont souvent indiquées en rouge ; les caractères obtenus par la touche AltGr sont indiqués sur la partie droite de la touche correspondante, souvent (mais pas toujours) en bleu.
Alphabet latin
Typologie
Bien qu’un grand nombre de dispositions de clavier, déclinées par langue ou par pays, soient utilisées pour l’écriture en alphabet latin, la plupart se classent dans trois familles très similaires et nommées d’après les six premières lettres de leur rangée supérieure : le QWERTY, le QWERTZ et l’AZERTY.
Au sein de ces familles, la disposition des caractères alphabétiques reste quasi constante et les chiffres sont toujours placés sur la rangée supérieure.
Les claviers se différencient suivant :
l’emplacement des touches Q, A, W, Z, Y et M ;
l'accès direct aux chiffres ou en utilisant la touche ⇧ Maj ;
la présence de caractères spécifiques de l'alphabet cible et de touches mortes ;
l'emplacement et le choix des caractères de ponctuation.
Critiques
Il est parfois affirmé que "les dérivés du QWERTY héritent d’un agencement conçu pour les contraintes d’une machine à écrire du XIXe siècle et ne prenant pas en compte les fréquences de frappe de la langue cible" (source: ce même article Wikipedia en version du 3 mai 2024). Cela est contradictoire avec le fait même que les pays ont généralement très vite adopté une variante du modèle américain, non seulement pour écrire les signes spécifiques à leur langue, mais aussi pour modifier l'emplacement des lettres les plus fréquentes dans leur corpus de texte. De plus, très rapidement après la diffusion des premières machines à écrire fabriquées industriellement, des inventeurs ont proposés des modifications des dispositions anglaises ou françaises (DHIATENSOR, USA, 1893 ; ZHJAYSCPG, France, 1907), ce qui démontre que les "contraintes techniques" permettaient déjà de surmonter une problématique d'optimisation du placement des lettres versus le corpus de textes dans la langue, selon une méthode appelée à l'époque "scientifique".
Les contraintes majeures après l'étape d'industrialisation étaient :
le coût de remplacement des machines (argument toujours répété aujourd'hui et complètement obsolète compte tenu du coût dérisoire d'un clavier informatique ou du simple changement d'un pilote logiciel et d'autocollants sur les touches) ;
et principalement la formation des utilisateurs, coûteuse en temps (et motivation si une disposition a déjà été apprise), et pour lesquels on n'avait que faire des conséquences à long terme (troubles musculo-squelettiques).
Par exemple, dans le contexte de crise économique d'avant-guerre, l'armée américaine n'a pas constaté d'avantages supérieurs à la disposition Dvorak (équivalente en terme d'efficacité de frappe pour des utilisateurs bien entrainés, mais les conséquences à long terme n'ont pas été pas évaluées). Par conséquent l’usage de ces dispositions reste marginal, car elles sont rarement imprimées sur les claviers vendus dans le commerce, requièrent une période d’apprentissage, et ne tiennent généralement compte que d'un seul corpus de langue. Néanmoins les utilisateurs redécouvrent régulièrement ces dispositions, soit par curiosité et souci d'optimisation, soit par la force des choses (troubles musculo-squelettiques).
Aujourd'hui, les alternatives ergonomiques aux dispositions "-ERT-" sont très variées, et on peut citer par exemple la disposition Dvorak pour l’anglais, le clavier turc en F, ou la disposition bépo pour le français. Les bénéfices revendiqués par ces dispositions ergonomiques sont une plus grande vitesse de frappe pour la langue cible, un confort accru et une réduction des troubles musculo-squelettiques sur un clavier d’ordinateur moderne.
Disposition de clavier de machine à écrire brevetée en 1878 par Christopher Latham Sholes, il tire son nom de ses six premières touches. Il est utilisé dans la plupart des pays anglophones. De ce clavier ont été dérivés quasiment toutes les dispositions de claviers utilisant les lettres latines (QWERTZ, AZERTY, etc.), à l'exception des dispositions spécifiques comme DHIATENSOR (1893), ZHJAYSCPG (1907), Dvorak (1932), Clavier F (1955), etc.
langue française (ancienne norme préliminaire de 1988, issue des claviers CFr1 des machines à écrire IBM Selectric). Généralement appelé clavier canadien français.
À partir de 2021, il existe une disposition de clavier standard polonaise étendue similaire aux ordinateurs Mazovia de 1985. Le clavier inclut également les symboles de la monnaie polonaise, le złoty. Il est disponible en deux versions pour Microsoft Windows: QWERTZ et QWERTY.
Bien que de nombreuses dispositions de clavier permettent de saisir les lettres accentuées de l’espéranto, le clavier espéranto permet de disposer d’une disposition commune et adaptée aux personnes saisissant de nombreux textes en espéranto.
Claviers multilingues
Clavier US International
Pour un clavier US QWERTY, Windows propose une disposition alternative pour taper les diacritiques et lettres spécifiques, appellée "US-International layout". Linux and ChromeOS proposent une version similaire ("International/Extended keyboard") avec quelques modifications comme des combinaisons AltGr supplémentaires.
Cette disposition est un peu complexe pour les utilisateurs habitués au clavier traditionnel US QWERTY, particulièrement à cause du concept de touche morte, géré de manière un peu inhabituelle (voir l'article détaillé). Cela amène les utilisateurs vers des alternatives "sans touche morte", demandant de presser AltGr pour activer la touche morte (un peu comme sur la disposition Royaume-Uni étendue).
Clavier EurKEY, ce clavier est destiné aux Européens, aux programmeurs et aux traducteurs et a été développé par Steffen Brüntjen en 2017 et publié sous la licence de logiciel libre GPL. Il est disponible pour les systèmes d'exploitation de bureau courants tels que Windows, Mac OS X et GNU/Linux[3].
Le clavier QWERTZ est la disposition de clavier germanophone (allemand, autrichien, luxembourgeois et suisse) pour les ordinateurs et les machines à écrire. Des modèles fondés sur le QWERTZ sont aussi utilisés dans la majorité des pays d'Europe orientale et centrale utilisant l'alphabet latin, à l'exception des Pays baltes.
Il faut presser Alt Gr + 1 pour le signe ‹ ¦ › et Alt Gr + 7 pour le signe ‹ | ›. Également, la touche majuscule permet de basculer entre les lettres latines accentuées (é, à, è) ou l'umlaut (tréma) allemand (ö, ä, ü). Toutefois, pour avoir la priorité de configuration suisse romande ou suisse alémanique, il faut appuyer consécutivement sur les touches Alt + Shift. (C’est le raccourci par défaut sous Windows pour changer de langue et ça ne fonctionnera que si les deux pilotes de clavier ont été préalablement installés.)
La Suisse italienne utilise les mêmes accents qu'en français et donc la même configuration.
La langue hongroise utilise peu de diacritiques et ce, uniquement sur les voyelles. Sur le clavier, celles-ci sont regroupées en haut, à droite (ö, ü, ó, ő, ú, é, á, ű, í).
Il y apparaît d'autres caractères permettant la saisie des langues des minorités linguistiques de Hongrie et donc, aussi des pays voisins : les diacritiques (touches « mortes ») et certaines lettres accessibles par la touche modificatrice AltGr.
SR 13392, intitulé Technologies de l’information – Disposition des claviers roumains conçus pour la bureautique (en roumain : Tehnologia informației – Dispunerea tastaturii ramânești pentru sisteme de prelucrare a textului și birotică), est une norme roumaine de disposition des touches des claviers informatiques pour la langue roumaine publiée en 1998 et révisée en 2004[4],[5].
La disposition AZERTY est la disposition dominante en France et en Belgique. Elle résulte d’un compromis adapté aux francophones à l’époque des machines à écrire. Elle se reconnaît par la disposition AZERTY des premières touches de la rangée haute. Au-delà des lettres et des chiffres, elle se décline en plusieurs variantes selon le pays et le système d’exploitation. Lors du passage à l’informatique, les variantes les plus répandues n’ont pas été enrichies de tous les caractères nécessaires à la saisie du français.
Sous Windows, le pilote AZERTY natif ne prend en charge le français que de façon lacunaire (notamment de par l’impossibilité de saisir directement des capitales accentuées, des ligatures ‹ œ › ou des guillemets). Des pilotes plus complets sont développés bénévolement par des utilisateurs, tels que le « clavier français élargi (Galéron) »[6] et le « clavier français étendu fr-campi »[7].
Sous Linux, les dispositions « Français (variante) » et « Belge (variante) » supportent tous les caractères de la langue française et de la plupart des langues européennes à alphabet latin.
En 2019, une nouvelle disposition AZERTY est créée et normalisée par l’AFNOR (norme NF Z71-300). Elle comble les lacunes de l’AZERTY de Windows et améliore le placement des caractères non-alphabétiques[8].
Dispositions ergonomiques
Les principales dispositions ergonomiques sont présentées ci-dessous. D'autres dispositions peuvent être trouvées dans l'article détaillé sur la disposition Dvorak.
La disposition Dvorak anglaise (en anglais Dvorak Simplified Keyboard ou DSK) est une disposition des touches de clavier optimisée pour la saisie de l’anglais et mise au point par August Dvorak et William Dealey.
Les principes de la disposition Dvorak sont de regrouper les lettres les plus utilisées sur la rangée centrale — la plus accessible — et de favoriser une alternance équitable des deux mains.
Les essais de conversion universelle ont échoué : la plupart des personnes ayant déjà une grande aisance avec leur disposition refusent d’en apprendre une nouvelle.
La disposition Colemak est une disposition des touches de clavier optimisée pour la saisie de l’anglais (tout en conservant les touches QWAZXC, pour garder les Ctrl + A et autres contrôles utiles, comme Ctrl + C) et mise au point par Shai Coleman. Elle permet également de saisir du texte dans d'autres langues que l'anglais, notamment avec des caractères accentués et des caractères spéciaux, dont certains ne sont pas présents sur des claviers QWERTY ou AZERTY.
Dvorak-fr (langue française)
La disposition Dvorak-fr est une disposition de type Dvorak spécifique à la langue française publiée par Francis Leboutte sur son site le [9] ; la version 2 a vu le jour en . Sa conception répond à la maximisation du confort et la prévention des risques lors de la dactylographie en langue française, pour tous types de claviers.
Les caractères nécessaires à la typographie du français sont accessibles facilement : par exemple, les guillemets (« ») et l’apostrophe courbe sont disponibles directement. Plus de 150 caractères complémentaires sont à disposition via des touches mortes.
Une des caractéristiques de cette disposition est que les deux touches Alt ont un fonctionnement symétrique ce qui est préférable d’un point de vue ergonomique (les raccourcis clavier prédéfinis dans de nombreux logiciels faisant appel à la touche Alt devant pouvoir être tapés avec n’importe laquelle de ces deux touches). Une autre est l’insertion automatique d’une espace fine (insécable) quand elle est requise, par exemple après le guillemet ouvrant et avant le point-virgule.
Des pilotes existent pour la plupart des systèmes d’exploitation ; la disposition Dvorak-fr est intégrée dans les distributions Linux.
Les dispositions Dvorak-fr sont disponibles sous la licence Creative Commons BY-ND (attribution — pas de modification), les utilisations commerciales sont donc permises.
Le projet bépo propose une disposition de clavier originale pour le français inspirée de la méthode de Dvorak. Cette disposition a été obtenue par consensus sur un wiki dédié[10] après une analyse rationnelle de la langue française et des autres usages du clavier, en particulier la programmation et l’administration système. La disposition supporte un maximum de langues européennes[11] sans nuire à l’accessibilité des spécificités du français : lettres accentuées, guillemets, espaces insécables, etc. Elle présente l’avantage d’être utilisable sans modification sur un clavier standard avec des pilotes pour BSD, Linux, Mac OS X, Windows[12] et Solaris — elle est incluse dans X.Org depuis la version 7.1.
La disposition de clavier bépo est sous licences libres CC-BY-SA et GFDL.
Cette disposition est reconnue commercialement, quelques entreprises offrant la possibilité d'afficher de manière physique la disposition bépo sur un clavier[13].
Clavier turc en F
La langue turque utilise l'alphabet latin depuis la Révolution des signes, et une disposition spécifique a été élaborée en 1955 par İhsan Sıtkı Yener. Avec l'aide de l'Association pour la langue turque, les fréquences des lettres dans la langue turque ont été étudiées, et ces statistiques ont été combinées avec des études sur l'anatomie des os et muscles des doigts pour aboutir à la disposition du clavier turc en F. Ce clavier offre une distribution équilibrée de l'effort entre les mains : 49 % pour la gauche et 51 % pour la droite. Grâce à cette préparation scientifique, la Turquie a gagné 14 records mondiaux de dactylographie entre 1957 et 1995.
Le clavier cyrillique intègre en réalité deux claviers. Les touches sont en effet marquées des lettres latines (QWERTY) et des lettres cyrilliques russes (ЙЦУКЕН). Cela permet de rapidement passer entre les deux alphabets par pression combinée de Alt gauche + Maj (ou Maj + Ctrl selon configuration) notamment pour saisir une adresse URL qu'il est impossible de saisir en cyrillique (mis à part certains sites russes qui ont mis en place une adresse URL en cyrillique).
Le clavier russe actuel est utilisé sur les machines à écrire depuis 1918, remplaçant le clavier ЙІУКЕН(en) devenu désuet après les réformes orthographiques russes de la même année. Ce clavier fut utilisé à travers toute l'URSS et est aujourd'hui utilisé dans la plupart des anciennes républiques soviétiques utilisant l'alphabet cyrillique. Selon la langue utilisée (ukrainien, kazakh, etc.), le clavier est adapté aux caractères spéciaux. Le clavier cyrillique mongol (ФЦУЖЭН) s'inspire du clavier russe, un important changement de la disposition des lettres a cependant été fait.
La disposition nationale standardisée est utilisée traditionnellement, ou BDS, qui suit la disposition russe.
Depuis la popularisation des ordinateurs, une autre disposition a été diffusée, appelée « phonétique », qui suit le standard QWERTY ; cette disposition est préférée parmi les personnes jeunes, qui sont plus habitués aux configurations de claviers latins.
Pour changer entre les trois modes de frappe, on fait le réglage sur les ordinateurs et on change entre latins et cyrillique en tapant Maj + Alt, et entre BDS et phonétique en tapant Maj + Ctrl.
L’alphabet arabe compte plus de symboles que l’alphabet latin de base (28 lettres plus une dizaine d’altérations et de diacritiques), mais il s’agit d’un système d’écriture unicaméral : les lettres n’ont pas de formes minuscule et capitale (à la place, les lettres arabes se présentent sous quatre formes différentes, mais cette distinction n’est pas reflétée dans le codage informatique car elle n’est que graphique, déterminée de façon purement mécanique). Sur une touche de clavier où on ne placerait qu’une seule lettre latine (sous ses formes minuscule et capitale), on peut donc loger deux symboles arabes. Ceci permet d’appliquer, sur un clavier ANSI à 101 touches, une disposition qui prend intégralement en charge l’arabe littéraire.
Conçu par le Conseil informatique du Bangladesh, le clavier Jatiyo est le plus fréquemment utilisé bien qu'il en existe d'autres.
Khmer
Thaï
Langues du monde chinois et extrême-oriental
Certaines langues asiatiques d'Extrême-Orient utilisant des sinogrammes, plutôt que des alphabets, des syllabaires, ou alphasyllabaires, posent problème pour l'entrée de ces caractères.
Le problème est commun aux écritures chinoises (du Continent, de Taïwan ou de Singapour) ainsi que coréennes et japonaises contenant également des caractères chinois, avec des variations selon les variations des graphies utilisés.
Les méthodes de saisie du chinois sont très nombreuses. En Chine populaire, la méthode syllabaire est fondée sur le pinyin et sur l'île de Taïwan, sur les zhuyin (ou bopomofo), dans les deux cas, des claviers QWERTY sont utilisés. Il existe d'autres méthodes qui reposent sur les clés des caractères ou d'autres techniques. Aujourd'hui, tous les systèmes d'exploitation contiennent par défaut (via des options d'installation), ces méthodes de saisie.
Corée
Les Coréens utilisent aujourd'hui majoritairement l'alpha-syllabaire hangeul, ce qui permet de saisir assez simplement avec un clavier alphabétique ; cependant, les caractères chinois sont encore utilisés pour les noms propres ou pour ce qui est lié à l'art, à la religion ou aux fêtes, les méthodes de saisie plus complexes sont donc nécessaires dans ces cas.
Pour le Japon, les caractères japonais hérités du chinois sont appelés localement kanji. Dans un premier temps, il a simplement été effectué au Japon une transposition phonétique en utilisant le clavier QWERTY et en faisant correspondre à deux lettres une syllabe selon un des deux syllabaires de taille standard, les hiragana, qui peuvent être utilisés pour écrire phonétiquement les mots japonais (ils servent également à écrire les morphèmes grammaticaux de la langue). Les katakana, l'autre syllabaire japonais, s'emploient pour écrire les mots d'origine étrangère en japonais, autant de façon manuscrite qu'au clavier, et les mêmes syllabes existent et correspondent entre les deux syllabaires.
Cette méthode de phonétisation de la langue, utilisée également dans les transcriptions en caractères latins dont la plus utilisée est la méthode Hepburn, permit à la société NEC de commercialiser au Japon de nombreux ordinateurs où il était possible de frapper les kanji les plus courants par combinaison de deux touches. À l'heure actuelle, il existe d'autres systèmes pour entrer les sinogrammes sur un clavier japonais, et une touche permet de basculer d'un syllabaire à l'autre.
↑http://www.secarica.ro/std/sr_13392_1998.pdf SR 13392:1998 Tehnologia informației — Dispunerea tastaturii ramânești pentru sisteme de prelucrare a textului și birotică, janvier 1998
↑TypeMatrix produit des claviers orthogonaux sur lesquels est imprimée la disposition bépo, le clavier compact plat Penclic C2 est proposé avec un marquage bépo, et Beaujoie produit des autocollants permettant d'afficher la disposition bépo sur n'importe quel clavier.