L’Écosse possède, lors du recensement de 2011, 5 295 400 habitants[1]. La superficie de l’Écosse étant de 78 782 km2, la densité de population est alors de 67 habitants au km2. Environ 70 % de la population vit dans les Central Lowlands, une large et fertile vallée, s’étirant du nord-est au sud-ouest entre les villes d’Édimbourg et de Glasgow, et incluant des bassins de population importants tels que Stirling, Falkirk, Perth et Dundee. D’autres concentrations de population se trouvent sur la côte nord-est, principalement autour d’Aberdeen et d’Inverness.
La ville de Glasgow possède la densité la plus élevée avec 3 292 personnes au km2, alors que la région des Highlands possède la densité la plus faible avec seulement 8 personnes au km2.
L’estimation du nombre d’habitants, l’enregistrement des naissances, des décès ou des mariages en Écosse est de la compétence de l’Office général des registres (General Register Office for Scotland). Un rapport sur la population écossaise est présenté tous les ans aux ministres écossais et comme dans tout le Royaume-Uni, un recensement a lieu tous les 10 ans le dernier ayant eu lieu en 2011 et le prochain en 2021.
Évolution de la population
Selon les estimations annuelles de l’Office général des registres, l’Écosse possède en 2004 une population totale de 5 078 400, soit une hausse de 21 000 habitants par rapport à l’année précédente. La population est répartie entre 2 446 248 hommes et 2 632 152 femmes.
Personnes de plus de 15 ans sachant lire et écrire.
Population totale : 99 %
Hommes : 99 %
Femmes : 99 %
Projections
Depuis le recensement de 2001, des inquiétudes ont vu le jour concernant la baisse du nombre de naissances en Écosse, le vieillissement et la baisse de population ; un processus constaté ces dernières décennies. La population écossaise a atteint un pic dans les années 1970, avant de lentement décliner pour être aujourd’hui aux alentours de 5,08 millions d’habitants. La raison principale semble être l’émigration au départ de l’Écosse, principalement vers le reste du Royaume-Uni. Cependant, ces dernières années ont vu la tendance s’inverser, avec un nombre significatif d’arrivants en provenance du reste du Royaume-Uni[2]. De même, depuis 2004, de nombreux immigrants en provenance des nouveaux pays de l’Union européenne (tels que la Pologne, la Tchéquie, la Lituanie ou la Lettonie) contribuent à la récente hausse de population.
Renforçant le problème du déclin de population, les taux de fécondité et de natalité en Écosse qui diminuent – un problème commun aux pays européens. De plus, la population écossaise vieillit. Une large part des individus sont nés dans la période juste après guerre et sont proches de l’âge de la retraite.
En 2002, le nombre des naissances a été le plus bas jamais enregistré avec 51 270 naissances. Ce chiffre a cependant été supérieur en 2004 avec 53 957 naissances, et devrait être encore plus élevé en 2005[3]. Depuis 1997, l’Écosse a été témoin d’un décroissement naturel de population, les décès étant plus nombreux que les naissances. Pour ne citer qu’un exemple, pour l’année 2004, il y a eu 4 012 décès de plus que de naissances.
Le gouvernement écossais tente de pallier ce déficit en instaurant le fresh talent-working in Scotland, qui permet aux diplômés (hors Union européenne) des universités écossaises de rester en Écosse pendant deux ans à la suite de l’obtention de leur diplôme.
La croissance de population est variable d’une région à une autre. Les régions de l’East Lothian (1,6 %), Aberdeenshire (1,5 %), Clackmannanshire (1,2 %), Falkirk (1,1 %), Perthshire and Kinross (1,1 %) et du West Lothian (1,1 %) sont celles ayant eu les plus soldes migratoires entre 2003 et 2004. Au contraire, Aberdeen (-1,5 %), Dundee city (-0,9 %), et l’Inverclyde (-0,7 %) sont celle ayant eu les plus faibles. À noter que la région des Highlands a connu une hausse significative de sa population ces dernières années, ce qui est remarquable quand on compare avec les 200 dernières années, période où la zone s’est largement dépeuplée, à cause de hauts taux d’émigration, en particulier vers le Canada, les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
En décembre 2005, une série de rapports sur les projections concernant la population écossaise prévoyait une hausse de celle-ci entre la période actuelle et 2038, avec le nombre de naissances et de décès devant diminuer. L’immigration devrait rester forte, positive et constante[4].