Pettus étudie le droit à Tuscumbia, en Alabama, avec pour professeur William Cooper. Il est inscrit au barreau de l'État en 1842. Il s'installe à Gainesville et commence à pratiquer en tant qu'avocat. Il est ensuite élu procureur de la septième Cour itinérante de l'Alabama[4],[5].
Au cours de la guerre américano-mexicaine en 1847-49, Pettus, sert comme lieutenant avec les volontaires de l'Alabama. Après les hostilités, il part pour la Californie, où il participe à des actions paramilitaires contre les Yukis et d'autres Indiens d'Amérique[1].
En 1853, de retour en Alabama, il sert à nouveau dans la septième cour itinérante en tant que procureur. Il est nommé juge dans cette cour en 1855 jusqu'à sa démission en 1858. Pettus déménage dans la ville, maintenant disparue, de Cahaba dans le comté de Dallas, en Alabama, où il reprend son travail en tant qu'avocat[6].
Guerre de Sécession
En 1861, Pettus, un partisan enthousiaste de la cause confédérée et de l'esclavagisme, est un délégué du parti démocrate à la convention de sécession qui se tient dans le Mississippi, dont son frère John est gouverneur. Pettus contribue à l'organisation du 20e régiment d'infanterie de l'Alabama, et devient l'un de ses premiers officiers[7]. Le 9 septembre, il est commandant dans le régiment, et, le 8 octobre, il devient lieutenant-colonel.
Pettus, sert sur le théâtre occidental de la guerre de Sécession. Pendant la campagne de Stones River, il est capturé par les soldats de l'Union le , avant d'être échangé contre des soldats de l'Union. Pettus est capturé à nouveau le , faisant partie de la garnison se rend après avoir défendu Port Gibson au Mississippi. Il parvient à s'échapper et retourner dans les lignes confédérées. Pettus est promu colonel le 28 mai, et reçoit le commandement du 20th Alabama Infantry.
Au cours de la campagne de Vicksburg de 1863, Pettus et son régiment font partie de la force de défense du fleuve Mississippi. La garnison capitule le 4 juillet, et Pettus est de nouveau prisonnier jusqu'à son échange le 12 septembre. Six jours plus tard, il est promu brigadier général[8].
Après la guerre, Pettus retourne en Alabama et reprend son activité d'avocat dans son cabinet de Selma. Avec des bénéfices de son cabinet, il achète des terres agricoles.
Pettus sert en tant que président de la délégation de l'État à la convention nationale démocrate pendant plus de deux décennies[2].
En 1896, à l'âge de 75 ans, Pettus est candidat pour le Sénat des États-Unis en tant que démocrate, et remporte l'élection en battant le titulaire James L. Pugh. Sa campagne s'appuie sur son succès dans l'organisation et la popularisation du Klan de l'Alabama et son opposition aux droits civiques des Afro-américains, partisan de la ségrégation raciale.
Il est élu au Sénat des États-Unis le , et réélu en 1902[10].
Le , Pettus épouse Mary L. Chapman. Le couple donne naissance à trois filles, Virginia Pettus, Lucy T. Pettus, Mary N. Pettus, et un fils Francis Leigh Pettus[11].
Pettus est décrit par l'historien militaire Ezra J. Warner (historian)(en) comme « combattant courageux et obstiné et qui se distinguait sur de nombreux champs sur le théâtre occidental de la guerre » et après sa promotion en officier général « il a suivi avec une bravoure remarquable chaque espoir déçu que la Confédération offrait... »[10]
En tant que sénateur des États-Unis, Pettus est « le dernier des généraux brigadiers confédérés à siéger à la chambre haute du Congrès national »[2].
Depuis la mort de John Lewis une pétition est lancée par le conseiller du parti démocrate Michael Starr Hopkins[25],[26], le John Lewis Bridge Project[27], pour renommer le pont Edmund Pettus en pont John Lewis. L'argument en dehors de la valeur historique du pont en rapport avec les marches de Selma, c'est le nom d'Edmund Pettus qui fut non seulement un général de l'armée des États confédérés mais aussi un des dirigeants (probablement un Grand dragon) du Ku Klux Klan une organisation suprémaciste qui s'est illustrée par ses actes de terrorisme envers la population afro-américaine et les Blancs anti-esclavagistes[28]. La pétition est soutenue par diverses personnalités comme Ava DuVernay, Kerry Washington, Paul McCartney, Dan Rather et Caroline Randall Williams, l'arrière petite fille d'Edmund Pettus[29],[30],[31],[32].
↑ ab et c(en-US) Ezra J. Warner, Generals in Gray: Lives of the Confederate Commanders, Louisiana State University Press, 1 juin 1959, rééd. 31 décembre 1996, 423 p. (ISBN9780807108239, lire en ligne), p. 238-239
↑(en-US) Allyson Waller, « Death of John Lewis Fuels Movement to Rename Edmund Pettus Bridge », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
(en-US) David J. Eicher, The Longest Night: A Military History of the Civil War, Simon & Schuster, , 1000 p. (ISBN9780684849447, lire en ligne), p. 607,
(en-US) John Eicher, David Eicher, Civil War High Commands, Stanford University Press, , 1040 p. (ISBN9780804736411),
(en-US) Stewart Sifakis, Who was who in the Civil War, Facts on File, , 766 p. (ISBN9780816010554, lire en ligne), p. 502,
(en-US) Jon L. Wakelyn, Biographical Dictionary of the Confederacy, Greenwood Press, , 611 p. (ISBN9780837161242, lire en ligne), p. 344-345,
(en-US) Ezra J. Warner, Generals in Gray: Lives of the Confederate Commanders, Louisiana State University Press, , 456 p. (ISBN9780807108239, lire en ligne), p. 238-239,
(en-US) y Marcus J. Wright, General Officers of the Confederate Army: Officers of the Executive Departments of the Confederate States, Members of the Confederate Congress by States, Forgotten Books, 1911, rééd. 1 février 2019, 188 p. (ISBN9780266190318, lire en ligne), p. 112