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Eric Hobsbawm

Eric Hobsbawm
Eric Hobsbawm en 2004
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Eric John Ernest HobsbawmVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Berlin (à partir de ), Vienne, Villa Seutter (d), LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
King's College
St Marylebone Grammar School (en)
Prinz-Heinrichs-Gymnasium (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Leopold Percy Hobsbaum (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Nelly Hobsbaum (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Muriel Seaman (d)
Marlene Hobsbawm (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Joss Bennathan (d)
Andy Hobsbawm (en)
Julia Hobsbawm (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Conflit
Maîtres
Balduin Fischer (d), Otto Rubensohn, Arnold Bork (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Œuvres principales
L'Ère des révolutions : 1789-1848 (d), Les Bandits (d), L'Ère du capital : 1848-1875 (d), L'Âge des extrêmes : le court XXe siècle 1914-1991 (d), Les Primitifs de la révolte dans l'Europe moderne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Eric Hobsbawm, né le à Alexandrie et mort le à Londres[1], est un historien britannique.

Membre à partir de 1936 du Parti communiste de Grande-Bretagne, il contribua jusqu'en 1991 à la revue Marxism Today. Il a beaucoup travaillé sur la question des nations et des nationalismes en Europe au XIXe siècle et au XXe siècle ainsi que sur l'invention des traditions par les nations. Hobsbawm a introduit la notion de « Long XIXe siècle »[2],[3],[4] pour qualifier la période allant de 1789 (Révolution française) à 1914 (veille de la Première Guerre mondiale), période marquée par des conflits issus de la Révolution.

Biographie

Né à Alexandrie de parents juifs, il grandit à Vienne (1920) puis à Berlin (1931-1933) où sa famille vécut les premières persécutions antisémites. Il déménagea à Londres en 1933 et étudia à la St Marylebone Grammar School (en) ainsi qu'au King's College de Cambridge, où il fit partie des Cambridge Apostles et où il obtint un Ph.D. d'histoire. Il adhéra en 1936 au Parti communiste anglais. Il enseigna l'histoire au Birkbeck College de l'université de Londres à partir de 1947 en tant que maître de conférences. En 1970, il obtint le poste de professeur et entra en 1976 à la British Academy. Dans les années 1980, il collabora avec la revue Marxism Today et soutint les projets de modernisation du Parti travailliste de Neil Kinnock.

Eric Hobsbawm a publié en 2003 son autobiographie : Franc-tireur, Autobiographie, Paris, Ramsey, 2005. Il y fait le point sur son engagement communiste, notamment au sein du parti de Grande-Bretagne.

Il a été fait membre de l'ordre des compagnons d'honneur (CH) en 1998[5].

Il meurt le au Royal Free Hospital de Londres à Hampstead après une longue maladie[1]. Il est enterré au cimetière de Highgate.

Engagement politique

Eric Hobsbawm rejoint le Sozialistischer Schülerbund (Association des élèves socialistes), une émanation de la Ligue des jeunes communistes d'Allemagne, à Berlin en 1931[6]. Il adhère au Parti communiste (CPGB) en 1936. Il est membre du Groupe des Historiens du Parti communiste de 1946 à 1956, puis président de la Socialist History Society, jusqu'à sa mort. L'invasion soviétique de la Hongrie en 1956 marque la fin de ce groupe et conduit la plupart de ses membres à quitter le Parti communiste britannique[7]. Hobsbawm est le seul à rester membre du parti, allant jusqu'à justifier à l'époque, « le cœur lourd », l'intervention soviétique[8]. Revenant en 2007 sur cette période, il explique qu'il ne se faisait pas d'illusions sur le régime soviétique mais qu'il se sentait lié comme par un cordon ombilical à l'espoir d'une révolution mondiale[9].

Hobsbawm a entretenu certains liens avec d'anciens collègues tels que Edward Palmer Thompson et John Saville, qui avaient quitté le CPGB à cette époque et sont devenus des figures de proue de la Nouvelle gauche en Grande-Bretagne, contribuant occasionnellement aux publications de la Nouvelle gauche mais fournissant également des rapports de renseignement sur les dissidents au CPGB[10]. Il a signé une lettre d'historiens de protestation contre l'invasion soviétique de la Hongrie et était fermement en faveur du Printemps de Prague[11].

Il est l'un des dirigeants de la faction eurocommuniste du Parti communiste de Grande-Bretagne qui commence à se renforcer après 1968, lorsque le CPGB a critiqué l'écrasement soviétique du Printemps de Prague et l'échec du Parti communiste français à soutenir le mouvement de Mai 68[12]. Il soutient la transformation du Parti travailliste britannique par Neil Kinnock à partir de 1983 (le parti n'a obtenu que 28 pour cent des voix aux élections de cette année-là, soit seulement 2 pour cent de plus que le Parti social-démocrate/Alliance libérale) et, bien qu'il n'étant pas proche de Kinnock, est devenu le « marxiste préféré de Neil Kinnock ». Ses interventions dans la refonte du Parti travailliste par Kinnock ont contribué à préparer le terrain pour la Troisième Voie, le New Labour et Tony Blair[12].

En plus de son association avec le Parti communiste de Grande-Bretagne, Hobsbawm a développé des liens étroits avec le Parti communiste italien (PCI), dont il s'est déclaré « membre spirituel ». Il développe des contacts avec des universitaires et des intellectuels italiens de gauche au début des années 1950, ce qui l'amène à dàcouvrir les travaux d'Antonio Gramsci, dont les écrits ont eu une influence clé sur les travaux de Hobsbawm sur l'histoire des groupes subalternes, mettant l'accent sur leur action ainsi que sur les facteurs structurels. Il a parlé favorablement de la stratégie de compromis historique du secrétaire général du PCI Enrico Berlinguer dans les années 1970, cherchant un rapprochement avec l'Église catholique et les démocrates-chrétiens, apportant un soutien passif à ces derniers au sein du gouvernement afin d'introduire les communistes dans le courant politique en acceptant la position de l'Italie. en tant que membre de l'OTAN, pouvant ainsi construire des alliances plus larges et convaincre des pans plus larges de la société de sa légitimité en tant que force gouvernementale potentielle[13].

À partir des années 1960, sa politique a pris une tournure plus modérée, car Hobsbawm en est venu à reconnaître que ses espoirs avaient peu de chances de se réaliser et il ne préconisait plus les « systèmes socialistes de type soviétique ». Mais jusqu’à sa mort, il resta fermement ancré à gauche[14].

Recherches et travaux

La double révolution

Eric Hobsbawm aura traité de sujets divers et variés au cours de sa carrière d'historien. En tant qu'historien marxiste, il mena une analyse précise de la « révolution duelle » (c'est-à-dire la simultanéité des révolutions politique en France et économique en Angleterre) et de leurs effets sur les tendances prédominantes qui conduisent à l'actuel capitalisme libéral.

L'essor des nationalismes

Il a aussi travaillé à la fin des années 1980 sur la construction des nationalismes depuis la fin du XIXe siècle. Il explique que les traditions censées fonder le passé commun d'un peuple sont souvent inventées ou revisitées. Paradoxalement, les nations modernes cherchent à puiser leur légitimité dans un passé lointain, parfois antique, à l'opposé de la nouveauté. Par exemple, la forte valorisation de la Gaule de Vercingétorix dans l'historiographie française du début du XXe siècle.

Rebelles et banditisme

Eric Hobsbawm s'est intéressé aussi aux bandits sociaux, qu'il présente comme un phénomène dépendant du contexte social et historique. Il s'oppose ainsi à la croyance que les hors-la-loi apparaissent spontanément et de façon imprévisible. Il publia enfin de nombreux essais sur des sujets allant de la barbarie moderne aux problèmes des mouvements ouvriers en passant par l'éternel conflit entre anarchisme et communisme.

Crise générale

L'expression de crise générale a été formulée initialement par Eric Hobsbawm, dans une série d'articles publiés en 1954 dans la revue Past & Present[15].

Jazz

En dehors de ses contributions d'historien, il a écrit sur le jazz, d'abord dans le New Statesman sous le pseudonyme de Francis Newton – en hommage à un cornettiste ayant accompagné Billie Holiday[16] – puis dans quelques essais.

Accueil de ses travaux

Louanges

Eric Hobsbawm a été décrit en 2002 par l'historien David Caute (en) comme « vraisemblablement le plus grand historien vivant — pas seulement du Royaume-Uni, mais du monde »[17]. Pour Niall Ferguson, « le fait que Hobsbawm est l'un des grands historiens de sa génération, est indéniable... Son quatuor de livres commençant par The Age of Revolution et se terminant par The Age of Extremes constitue le meilleur point de départ que je connaisse pour quiconque souhaite commencer à étudier l'histoire moderne. Rien d'autre produit par les historiens marxistes britanniques ne durera aussi longtemps que ses livres. »[18] James Joll écrit en 2003 dans The New York Review of Books que « la trilogie d'Eric Hobsbawm sur le XIXe siècle est l'une des plus grandes sommes historiques de ces dernières décennies »[19]. Pour Ian Kershaw, la vision de Hobsbawm sur le vingtième siècle, son livre de 1994, The Age of Extremes, consiste en une « analyse magistrale »[20].

Depuis 1988, il était membre du Comité d'honneur de la Société des études jaurésiennes, après avoir conclu le colloque sur Jaurès et les intellectuels dont les actes furent publiés aux éditions de l'Atelier en 1994.

En 2003, il a reçu le prix Balzan pour l'histoire européenne depuis 1900, notamment « pour sa brillante analyse de la douloureuse histoire de l’Europe du XXe siècle et son habileté à marier la profondeur de ses recherches historiques à un grand talent littéraire »[21].

Critiques

Le soutien d'Eric Hobsbawm aux régimes communistes, y compris après les écrasements de l'insurrection de Budapest et du printemps de Prague, a suscité des critiques récurrentes[22].

En raison des opinions de son auteur, le livre L'Âge des extrêmes, paru en Angleterre en 1994, a failli ne jamais être traduit en France[23]. Comme l'explique Pierre Nora des éditions Gallimard, tous les éditeurs « bon gré mal gré, sont bien obligés de tenir compte de la conjoncture intellectuelle et idéologique dans laquelle s'inscrit leur production »[24]. Toujours selon l'historien français, ce livre est apparu dans un contexte d'hostilité au communisme : « l'attachement, même distancié, à la cause révolutionnaire » de la part d'Eric Hobsbawm, « en France, et en ce moment, il passe mal »[25]. L'historien britannique Tony Judt propose une autre analyse : le fait que L'Âge des extrêmes soit sorti peu avant le livre de François Furet, Le Passé d'une illusion, « beaucoup plus conforme aux goûts parisiens dans sa manière de traiter le communisme soviétique », a fait « hésiter les éditeurs français à sortir un ouvrage comme celui de Hobsbawm »[26]. Lors de sa parution, l'ouvrage fait l'objet de jugements négatifs de la part d'historiens issus de l'anticommunisme[27], comme Stéphane Courtois[28].

Après avoir lu L'Âge des extrêmes, Robert Conquest conclut que Hobsbawm souffrait d'un « déni massif de la réalité » concernant l'URSS[29].

Tony Judt, directeur du Erich Maria Remarque Institute de l'université de New York, commence, dans une recension des mémoires de Eric Hobsbawm, par louer la culture et les qualités de styliste de ce dernier (« Hobsbawm n'en sait pas seulement plus que les autres historiens, il écrit aussi mieux.») mais critique ensuite le caractère profondément biaisé de nombre de ses écrits ainsi que sa perception de l'histoire du communisme : « Contrairement à la plupart des autres intellectuels qui succombèrent au charme communiste, Hobsbawm ne témoigne aucun regret. À vrai dire, même s'il accorde la défaite totale de tout ce que représentait le communisme, il déclare sans ciller, à quatre-vingt-cinq ans, que « le rêve de la révolution d'Octobre est encore quelque part en [lui] » ». Pour Judt, l'historien britannique tend à romancer le communisme dans son ensemble, faisant notamment preuve de complaisance à l'égard de l'URSS et de la RDA et, dès qu'il aborde une zone « politiquement sensible », « se réfugie dans une langue de bois, caparaçonnée, qui n'est pas sans rappeler le jargon du parti[30] ». Judt conclut que le choix de Hobsbawm de rester communiste après 1956 a « entravé ses instincts historiques » ; « Eric Hobsbawm est l'historien de notre temps le plus doué par la nature ; mais au repos et impassible, il a traversé plus ou moins endormi la terreur et la honte de notre époque »[31].

Publications

Tombe au cimetière de Highgate.
  • Les Primitifs de la révolte dans l'Europe moderne, Fayard, « L'Histoire sans frontières », 1963 (éd. originale : Primitive Rebels, 1959).
  • L'Ère des révolutions : 1789-1848, Fayard, 1970 ; Éditions Complexe, 1988 (éd. originale : The Age of Revolution, 1962).
  • Les Bandits, Éditions Maspero, 1972 (éd. originale : Bandits, 1968). Réédité dans une version revue et augmentée par l'auteur aux éditions Zones, 2008 (ISBN 978-2-355-22013-5) [lire en ligne]
  • Eric Hobsbawm et George Rudé (en), Captain Swing.
  • Histoire Économique Et Sociale De La Grande-Bretagne 2 volumes , 1977
  • L'Ère du capital : 1848-1875, Fayard, 1978, réédition 1994 ; Hachette, 1997 (éd. originale : The Age of Capital, 1975).
  • Eric Hobsbawm et Terence Ranger (en) (dir.), L'Invention de la tradition, Éditions Amsterdam, Paris, 2006 (éd. originale : The Invention of Tradition, 1983).
    • extrait publié individuellement: Eric Hobsbawm, « Inventer des traditions », traduit et publié in Enquête, « Usages de la tradition », 1995, [lire en ligne].
  • L'Ère des empires : 1875-1914, Fayard, 1989 ; Hachette, 1997 (éd. originale : The Age of Empire, 1987).
  • Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité, Gallimard, 1992 (éd. originale : Nations and Nationalism, 1990).
  • L'Âge des extrêmes : le court XXe siècle 1914-1991 (éd. originale : The Age of Extremes, 1994).
  • Magnum dans le monde, Hazan, 1998.
  • Les Enjeux du XXe siècle, entretien avec Antonio Polito, Éditions Complexe, 2000.
  • L'Historien engagé, Éditions de l'Aube, 2000.
  • Eric Hobsbawm et Antoine Spire, L'Optimisme de la volonté, éditions le Bord de L'eau, 2003.
  • Franc-tireur, Autobiographie, Paris, Ramsay, 2005 (éd. originale : Interesting Times, 2002).
  • Eric Hobsbawm et Joan Wallach Scott, « Des cordonniers très politiques », Revue d'histoire moderne et contemporaine, Belin,‎ , p. 29-50 (ISBN 9782701143453, lire en ligne)
  • Aux armes, historiens. Deux siècles d'histoire de la Révolution française, postface inédite de l'auteur, traduit de l'anglais par Julien Louvrier, Paris, La Découverte, 2007, 154 p. (éd. originale : Echoes of the Marseillaise. Two Centuries Look Back on the French Revolution, Londres, Verso, 1990)
  • L'Empire, la démocratie, le terrorisme (éd. originale : Globalisation, Democracy and Terrorism, 2007).
    • traduction française, coédition Le Monde diplomatique - André Versaille éditeur, 2009.
  • Rébellions - La résistance des gens ordinaires : jazz, paysans et prolétaires, trad. Stephane Ginsburgh et Hélène Hiessler, Éditions Aden, Bruxelles, 2010 (éd. originale : Uncommon People: Resistance, Rebellion and Jazz, 1998)
  • Marx et l'histoire, Paris, Fayard, 2010
  • Et le monde changea, Arles, Éditions Actes Sud, 2013

Notes et références

  1. a et b (en) Eric Hobsbawm dies, aged 95 dans The Guardian du .
  2. Eric Hobsbawm, L'Ère des révolutions : 1789-1848 (Fayard, 1970)
  3. L'Ère du capital : 1848-1875 (Fayard, 1978)
  4. L'Ère des empires : 1875-1914 (Fayard, 1989)
  5. (en) « Supplement to the London Gazette », The London Gazette, Londres, no 54993,‎ , p. 28 (lire en ligne)
  6. Neil Ascherson, « Profile: The age of Hobsbawm », The Independent on Sunday,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Frédérique Matonti, Francs-tireurs ou partisans : les historiens communistes français et britanniques, Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2006/5 (n° 53-4bis), pages 80 à 87
  8. Dans le Daily Worker le 9 novembre 1956, il écrit : « Whilst approving, with a heavy heart, of what is now happening in Hungary, we should therefore also say frankly that we think the USSR should withdraw its troops from the country as soon as this is possible. »
  9. « Hobsbawm says he was under no illusions about the Soviet regime but felt tied by an unbreakable umbilical cord to the hope of world revolution » in John Crace, « Living History », BBK magazine, numéro 22, été 2007.
  10. Bryan D. Palmer, « Hobsbawm's Century », Catalyst, vol. 4, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Maya Jaggi, « A question of faith », The Guardian, (consulté le )
  12. a et b Herbert Pimlott, « From "Old Left" to "New Labour"? Eric Hobsbawm and the rhetoric of "realistic Marxism" », Labour/Le Travail, (consulté le ), p. 175–197
  13. David Broder, « Hobsbawm in Italy », sur Jacobin, (consulté le )
  14. Tim Adams, « The lion of the Left », The Observer,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Eric Hobsbawm, « The General Crisis of the European Economy in the 17th Century: I », Past & Present, no. 5 (May 1954), p. 33-53 ; and « The Crisis of the 17th Century: II », Past & Present no. 6 (November 1954), p44-65.
  16. Michel Naepels, « Jazzbandits », L'Homme, 158-159, Jazz et anthropologie, 2001. [lire en ligne]
  17. David Caute, « Great helmsman or mad wrecker », The Spectator, 19 octobre 2002.
  18. Niall Ferguson, « What a swell party it was ... for him » [archive du ] Accès payant, The Daily Telegraph, (consulté le )
  19. James Joll, « The Last Romantic », The New York Review of Books, volume 50, numéro 18, 20 novembre 2003.
  20. Ian Kershaw, Hitler: 1889–1936: Hubris. London: Penguin, 2001, [1998], p. 597, note 1
  21. Eric Hobsbawm (Royaume-Uni) sur le site de la Fondation internationale du prix Balzan
  22. (en-GB) Richard J. Evans, « Eric Hobsbawm's dangerous reputation », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  23. Robert Maggiori, « L'affaire Hobsbawm », sur Libération (consulté le )
  24. Cité par Eric Hobsbawm dans sa « Préface à l'édition française », L'Âge des extrêmes, p. 8.
  25. Ibid., p. 9.
  26. Ibid., p. 8. Voir aussi le grand dossier critique sur cet ouvrage dans la revue Le Débat, no 93, janvier-février 1997, p. 12-101.
  27. Enzo Traverso, « De l'anticommunisme. L'histoire du XXe siècle relue par Nolte, Furet et Courtois », L'Homme & la Société, vol. 2-3 (n° 140-141),‎ , p. 169-194 (lire en ligne)
  28. Stéphane Courtois, Du passé faisons table rase ! Histoire et mémoire du communisme en Europe, Robert Laffont, 2002, pages 92-94
  29. Michael Moynihan, « How a True Believer Keeps the Faith », The Wall Street Journal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. Judt : « « La possibilité de la dictature, écrit-il dans L'Âge des extrêmes, est implicite dans tout régime fondé sur un parti unique, indétrônable. » La « possibilité » ? « Implicite » ? Un parti unique inamovible, n'aurait pas manqué de lui rétorquer Rosa Luxembourg, est une dictature. […] L'omelette communiste suscite tant d'enthousiasme chez lui que les millions d'œufs cassés des fosses anonymes de Wroclaw à Vladivostok n'ont guère troublé son sommeil. L'Histoire, comme il dit, ne pleure pas sur le lait renversé. Au plus exprime-t-il du regret pour les injustices infligées par des communistes à des communistes »
  31. Tony Judt, Eric Hobsbawm et le roman du communisme, in Retour sur le XXe siècle. Une histoire de la pensée contemporaine, Héloïse d'Ormesson, 2010, pages 168-184

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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