Ernest Meyer, né le à Lippstadt et mort en 1895, est un imprimeur typographe, actif à Paris pendant la deuxième moitié du XIXe siècle.
Biographie
Jeunesse et famille
Fils d'Arnold Meyer et de Marie Theodore Brinckmann[1], Ernst Wilhelm Matthias Meyer naît en 1806 à Lippstadt, alors en Prusse. Il s'installe en France en 1833 et est naturalisé le 25 mai 1848[2].
En 1837, établi 8, impasse Guéménée, il épouse Anne Amélie Maccagni, fille de typographe[1],[3].
La typographie Ernest Meyer a imprimé un portrait de l'émir Abd el-Kader[7].
Philatélie
Ernest Meyer est l'un des imprimeurs auxquels le graveur général de la Monnaie de Paris, Désiré-Albert Barre, fait appel pour imprimer les feuilles de timbres-poste, lorsque ce dernier est en délicatesse avec l'imprimeur de la Monnaie de Paris, Anatole Hulot.
En 1861, Ernest Meyer imprime les essais « Cérès sans légende » qui servent à perfectionner la méthode de fabrication de planches typographiques dites de la « frappe directe au balancier monétaire ». Il a aussi probablement imprimé les essais « Cérès 1858 » en 1858-1859, sans que l'on en ait à ce jour trouver la preuve formelle[8], qui permirent de valider la méthode de fabrication des planches typographiques de la « frappe directe au balancier monétaire » utilisée en 1861 pour fabriquer les planches typographiques des 7 premières valeurs de la « grosse tête d'Hermès »[9].
Ernest Meyer imprime également les sept valeurs des premiers timbres grecs du tirage de Paris de la « grosse tête d'Hermès » en 1861[10].
Les 7 valeurs du tirage de Paris de la grosse tête d'Hermès (1861).
Imprimatur du Cérès 1858 avec l'inscription de l'imprimeur « Ernest Meyer » (1861)
Imprimatur du 80 Lepta de la « grosse tête d'Hermès » avec l'inscription de l'imprimeur Ernest Meyer (1861).
Seulement une vingtaine d'imprimaturs[11] des timbres à la « grosse tête d'Hermès » de Grèce, portant l'inscription « TYPOGRAPHIE ERNEST MEYER, RUE VERNEUIL, 22, A PARIS. », sont connus à ce jour[12],[13]. Ils sont considérés par les philatélistes comme faisant partie des « joyaux » de la collection des timbres classiques.
Quelques ouvrages de la littérature philatélique de la fin du XIXe siècle et du début XXe siècle, sur les premiers timbres grecs, indiquent qu'Ernest Meyer serait mort à Dresde en 1895.
Notes et références
↑ a et bL'acte de mariage Meyer-Maccagni du a été reconstitué deux fois après le , dans deux arrondissements différents (anciens 6e et 7e) et figure donc en double aux Archives de Paris.
↑Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle (lire en ligne).
↑(en) Joost Meijer, « Some facts and thoughts about Ernest Meyer », Philotelia (Bulletin de la Société Philatélique d'Athènes), no 729, juillet-août 2021, p. 213–222 ; et no 730, septembre-octobre 2021, p. 275–283.
↑dans Louis Jourdan, Taxile Delord, Les Célébrités du jour, Le Siècle, 1861, p. 113 [lire en ligne].
↑Louis Fanchini : Les essais « Cérès 1858 » : Pourquoi font-ils partie intégrante de la philatélie grecque ?, Documents Philatéliques n° 198 du 4e trimestre 2008.
↑Louis Fanchini : Tirages de Paris de la « grosse tête d’Hermès » : Quantités exactes commandées et livrées à Athènes, Documents Philatéliques n° 210 du 4e trimestre 2011.
↑Louis Fanchini, « Définition des termes « EPREUVE » et « ESSAI » et leur application à la grosse tête d’Hermès de Grèce », La Philatélie Française n° 629 de juillet/août 2009.
↑George M. Photiades, « The imprint “Typographie Ernest Meyer, Rue de Verneuil 22, à Paris.” on the sheets of the Large Hermes Heads of Greece Printed in Paris », Royal Philatelic Society, London 1969.
↑(en) Louis Fanchini, « The Ernest Meyer's imprints on the large Hermes head of Greece and on the Cérès of France », Opus, vol. XIII, 2013, p. 69–84 [(en) lire en ligne].
Annexes
Bibliographie
(de) Arthur E. Glasewald, Die Postwerthzeichen von Griechenland, Gössnitz, 1896.
(en) George M. Photiades, « The imprint “Typographie Ernest Meyer, Rue de Verneuil 22, à Paris.” on the sheets of the Large Hermes Heads of Greece Printed in Paris », Royal Philatelic Society, Londres, 1969.
Michael Tseriotis, « Catalogue de la vente David Feldman », The Collection (II), du , p. 10-11.
Louis Fanchini, « Les essais « Cérès 1858 » : Pourquoi font-ils partie intégrante de la philatélie grecque ? », Documents Philatéliques n° 198 du 4e trimestre 2008, p. 3-18.
Louis Fanchini, « Définition des termes « EPREUVE » et « ESSAI » et leur application à la grosse tête d’Hermès de Grèce », La Philatélie Française n° 629 de juillet/, p. 4-9.
Louis Fanchini, « Le premier timbre-poste de Grèce : « la grosse tête d’Hermès » », Timbres Magazine n° 114 & 115 de juillet/août & , p. 67-73 & 39-41.
Louis Fanchini, « Tirages de Paris de la « grosse tête d’Hermès » : Quantités exactes commandées et livrées à Athènes », Documents Philatéliques n° 210 du 4e trimestre 2011, p. 25-37.
(en) Michael Tseriotis, « The Alfieris block of 25 Paris print 20 lepta with printer's inscription », Philotelia n° 672 de janvier/, p. 12-13.
(en) Louis Fanchini, « The Ernest Meyer's imprints on the large Hermes head of Greece and on the Cérès of France », Opus no XIII de 2013, p. 69–84 ([(en) lire en ligne]).
Louis Fanchini, Les timbres de la grosse tête d'Hermès de Grèce et du Cérès de France avec l'inscription de l'imprimeur Ernest Meyer, Documents Philatéliques no 231 du 1er trimestre 2017, pages 23–39.
Joost Meijer, "Some facts and thoughts about Ernest Meyer", Philotelia (Bulletin de la Société Philatélique d'Athènes - https://hps.gr/index.php/en/classic/) no 729 de juillet-août 2021, pages 213–222 et no 730 de septembre-octobre 2021, pages 275–283.