Né dans une famille non péroniste du Chaco, Esteban Righi, qui a trois enfants, a étudié au Lycée militaire[3] et fut reçu docteur en droit pénal à l'université de Buenos Aires en 1968[4]. Durant ses études, il fut l'assistant du député radicalRoberto Cabiche[4]. Il devint alors l'ami d'Héctor Pedro Cámpora, le fils d'Héctor Cámpora, et ouvre avec celui-là un cabinet d'avocats[4].
Nommé ministre de l'Intérieur après les élections de mars 1973, il ordonne la dissolution de la police politique ainsi que la destruction des archives des services de renseignement de la dictature[4]. Il déclara le aux chefs de la Police fédérale qu'il fallait « respecter ses concitoyens dans n'importe quelle circonstance, considérer comme innocent tout citoyen jusqu'à preuve du contraire, et se comporter avec humanité même devant un coupable[3]. » Le , le général Perón, de retour d'exil, lui retirait toute responsabilité pour l'organisation de son accueil à Ezeiza, déléguant celle-ci au colonel Jorge Osinde, proche de l'extrême-droite péroniste et chargé de la Commission pro-retour du mouvement péroniste[5]. Le retour du général se solda par le massacre d'Ezeiza, et Cámpora démissionna le mois suivant. Avec le ministre des Affaires étrangères Juan Carlos Puig, Righi fut le seul à ne pas être reconduit dans ses fonctions par le président par intérim Raúl Lastiri[6].
Menacé par l'escadron de la mort de la Triple A, dirigé par José López Rega, l'éminence grise de Perón, il s'exila au Mexique fin 1974, plus d'un an avant le coup d'État de mars 1976[4]. Là-bas, il participa au CAS, le comité d'exilés qui avait pris ses distances avec le Cospa du professeur Rodolfo Puiggrós, plus proche des guérilleros[4].
À son retour en Argentine lors de la transition démocratique, il devient professeur de droit pénal, et milite au sein du groupe de rénovateurs péronistes, avec Antonio Cafiero[4]. Il devient le conseiller de José Luis Manzano(es), prenant ses distances après que celui-ci s'est rapproché du menemisme[4]. Il travailla en tant que conseiller de l'entreprise publique Petroquímica Bahía Blanca jusqu'à sa privatisation[4], et se consacra alors à l'Université, où il avait comme professeur adjoint Alberto Fernández, qui devint le chef de cabinet de Néstor Kirchner[4].
En octobre 1998, il participa à la création du groupe Calafate, un think-tank soutenant le péroniste Eduardo Duhalde contre le président néolibéral péroniste Carlos Menem[3]. Celui-là deviendra finalement le support de l'ascension de Kirchner[3].
Publications
(es) La Culpabilidad En Materia Penal (2003)
(es) La Imputacion Subjetiva (2002)
(es) Antijuricidad y Justificacion (2002)
(es) Teoria De La Pena (2001)
(es) Los Delitos Economicos (2000)
(es) Delitos Por Emision Ilegal De Cheques (1997)
(es) Derecho Penal: la Ley, el Delito, el Proceso y la Pena (1996, avec Alberto Angel Fernandez)
(es) Derecho Penal Economico Comparado (1991)
(es) El Aborto: Tres Ensayos Sobre-- Un Crimen (1984, avec Luis de la Barreda Solorzano et Zulita Fellini Gandulfo)