En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 814 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Octeville-sur-Mer à 29 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Fécamp est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fécamp[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[9],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fécamp, dont elle est la commune-centre[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (37,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (32,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (28,1 %), forêts (20 %), terres arables (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), prairies (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), eaux continentales[Note 4] (1,6 %), zones humides côtières (1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 10 786, alors qu'il était de 10 664 en 2013 et de 10 439 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Fécamp en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,1 %) supérieure à celle du département (3,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 39,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (41,1 % en 2013), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
5,1
3,9
9,7
Logements vacants (en %)
10,2
8,1
8,2
Toponymie
Le nom est attesté dès 875 dans l'expression latine super fluvium Fiscannum, puis Fiscannus en 990[15].
Les formes les plus anciennes sont sans rapport avec l'étymologie savante Fici campus « champ du figuier »[15], souvent invoquée à propos de la ville et dont s'inspire la graphie actuelle de Fécamp avec un -p final.
L'évolution du nom en « Fécan » procède régulièrement de *FISCANNU. Il s'agit vraisemblablement du nom d'origine de la Rivière de Valmont (sans autre nom ancien) comme le montre la mention de 875 dans la charte de Charles le Chauvesuper fluvium Fiscannum « sur la rivière Fécam(p) ». En outre, le même processus de transfert d'un nom de rivière à un nom de lieu s'observe à plusieurs reprises en Seine-Maritime (cf. Eu, Dieppe, etc.) et ailleurs[15]. Curieusement, les formes Fiscamnum monasterium au VIIe siècle (M.G.H. Passiones, t. V p. 337) et Ad Fiscamnum en 833 (Gesta, 111) ne sont pas prises en compte par François de Beaurepaire, alors qu'elles semblent indiquer également une étymologie en rapport avec un nom de rivière, ce qui permet de comparer avec Entrains-sur-Nohain (Nièvre, IntaranumIIe siècle, sur une des inscriptions d'Autun -RIO 1962 174-, InteramnumVIe siècle) ou Antrain (Intramnum au XIe siècle), dont l'élément -amnum « rivière » est un rhabillage bas latin pour le terme indigène anum « marais » ou ambes « rivière ». Le premier élément Fisc- représente vraisemblablement le vieux bas francique *fisk « poisson », d'où le sens global de « marais, rivière des poissons ».
L'explication d'Auguste Longnon par le latin classique fiscus au sens de « domaine du fisc »[16] n'est pas reprise par Albert Dauzat et Charles Rostaing[17]. En revanche, ils classent Fescamps (Somme, sans forme ancienne) avec les noms de type Fêche-l'Église, Fesches-le-Châtel, etc. sous la rubrique Feissal relevant du latin fiscus « trésor royal », reprenant en cela l'explication de Longnon. Ernest Nègre[18] se base sur les propos des précédents et exclut, comme les seconds, Fécamp de cette série qui remonterait au latin fiscus.
En effet, Longnon voit dans Fécamp un *Fisci campus mot-à-mot « champ du fisc », contredit par les formes anciennes. On note, par ailleurs, que le terme fisque « fisc » n'est pas attesté avant le XIIIe siècle en français et est un emprunt au latin classique[19].
Albert Dauzat et Charles Rostaing posent donc un *fisk-hafn d'après la proposition de Hermann Gröhler, basé sur le germanique fisk « poisson » et hafn « port », explication reprise partiellement par François de Beaurepaire[20] qui analyse le premier élément comme remontant effectivement au germanique fisk « poisson ». Cependant, Ernest Nègre leur reprend également l'identification du second élément -annum / -annus comme une altération du germanique hafn « port de pêche »[18].
Un nom de rivière identique est attesté en France avec la Fresquel, affluent de l'Aude, qui est un ancien Fiscanum également et dont le second élément ne peut pas être le germanique hafn « port ». En revanche, le germanique *fiskaz « poisson » est tout à fait compatible avec une origine wisigothique. Des noms de rivières similaires existent en Italie avec la Fisca(it), torrent du bassin du Pô, et en Allemagne dans les nombreux Fischach, Fischbach, etc.[15].
Un oppidum (agglomération fortifiée gauloise) est établi au lieu-dit Côte du Canada, au sud-est de la ville actuelle[21]. On peut y voir les restes des fortifications édifiées vers le milieu du Ier siècle av. J.-C.[22], notamment ceux d'un rempart de type belge[23]. Ce type de rempart est aujourd'hui appelé « Type Fécamp »[24].
Durant l'époque gallo-romaine, une voie reliant Fécamp à Étretat passait à l’actuel lieu-dit du Fond Pitron. L'actuelle route départementale RD 940 a repris le tracé de cette voie romaine.
En 1852, l'abbé Cochet met à jour un cimetière gallo-romain au niveau des quartiers de la Vicomté[25].
Une sépulture féminine, qui a pu être datée à partir de la découverte sur le site d'un silique d'Eugène (392-394), a été découverte en 1872, à l’ancien emplacement du couvent des capucins ou plus exactement un espace compris actuellement entre les rues Louis-Pasteur, Léon-Degenetais, Charles-le Borgne et Jules-Ferry. D'après le mobilier, il s'agirait de la tombe d'une femme de l'aristocratie germanique que les archéologues ont surnommée « sépulture des Capucins ». L'hypothèse de la présence d'une garnison germanique installée par le pouvoir romain dans le cadre du Litus Saxonicum a été avancée[26].
Moyen Âge
Au VIIe siècle, saint Léger (en latin Leodegarius, du germanique Leudegari, cf. les leudes du roi des Francs) est déporté à Fécamp, est accueilli dans le premier monastère qui était alors une abbaye aux dames. On dit qu'il y recouvra la parole. Autour du palais ducal roman, des témoignages de l'époque carolingienne ont été retrouvés (monnaies et fondations de deux chapelles).
Au IXe siècle, les Vikings détruisent le monastère lors d’un raid et il est dit que les nonnes vont se mutiler volontairement le visage, pour échapper au « déshonneur ». Après 911 et le traité de Saint-Clair-sur-Epte, la région autour de Fécamp devient une zone d'implantation massive des Nortmanni comme le prouve la toponymie[b]. Cette présence massive des Anglo-danois pourrait expliquer l'intérêt que portent les premiers ducs à la ville, somme toute modeste par rapport à Rouen et aux villes épiscopales du duché de Normandie. Ce sont peut être Guillaume Longue-épée, qui s'y installe dès 932, ou son fils, Richard Ier de Normandie, qui commencent à fortifier la ville[27].
Fécamp est la ville natale des ducs de Normandie Richard Ier qui y meurt le et Richard II qui y meurt le . En 1963, fut découvert un trésor de pièces de monnaie[28] essentiellement franques et anglo-saxonnes, mais aussi originaires de la Méditerranée, illustrant la circulation de la monnaie dans le nouveau duché. Il aurait été enterré vers 970-980, d'après la pièce la plus récente.
Richard Ier de Normandie, dit sans peur, y est né en 933, environ cent ans après les premières destructions commises par ses ancêtres vikings (851). Richard Ier fait reconstruire une église, mais c'est son fils Richard II de Normandie dit le bon qui fit venir Guillaume de Volpiano pour refonder une abbaye, à savoir : l'abbaye de la Trinité de Fécamp, selon la règle bénédictine en usage à Cluny. À l'origine Richard fit appel à Maïeul, l'abbé de Cluny, mais ce dernier aurait refusé au motif qu'il n'irait pas chez les pirates. L'église abbatiale de la Trinité est construite une première fois en style roman avec la pierre blonde de Caen et la pierre de Fécamp. Elle est consacrée en 1106 par l'archevêque de Rouen Guillaume Bonne-Âme. Sous les Plantagenêt, le scriptorium de Fécamp produit de nombreux manuscrits enluminés. Les reliques du Précieux Sang, une sorte de Saint-Graal vont attirer pécheurs et pèlerins et contribuer à faire de cette abbaye bénédictine la plus opulente de Normandie, à l'origine de ce dicton : « De quelque côté que le vent vente, l'abbaye de Fécamp a rente ». À la suite d'un terrible incendie en 1168, on entreprend la reconstruction de l'abbatiale en style gothique.
C'est du port de Fécamp que Robert Ier de Normandie rassembla une puissante armée et prit la mer afin d'envahir l'Angleterre afin de remettre sur le trône, Édouard et Alfred, fils d'Ethereld, chassés par le roi Knud en 1016[Note 5].
Au début du XIIIe siècle, l'église est achevée sous l'abbatiat de Raoul d'Argences. En 1202, Jean sans Terre accorde un régime communal à Fécamp. Peu de temps après la ville est annexée au royaume de France par Philippe Auguste.
En 1410, les Anglais envahissent et incendient la ville, puis l'occupent, y maintenant une garnison. Henri V débarque à Chef-de-Caux en ; le , il est à Fécamp avant de rejoindre Azincourt. La ville de Fécamp est placée sous l'autorité et la garnison de John Fastolf qui lève l'impôt à son gré sur le pays de Caux[30]. La mort du régent Bedford (Jean de Lancastre) le donne aux Normands rebelles l'occasion de se révolter. Le , un chef de bande, Charles des Maretz, prend d'assaut la ville de Dieppe et la libère de l'occupation anglaise. Soutenu par des petits seigneurs et par des détachements français aux ordres de la Hire, les paysans se soulèvent amenant la libération de Fécamp et d'Harfleur[31]. S'ensuit une riposte anglaise ; les paysans sont massacrés et les villes reprises à l'exception d'Harfleur qui résistera jusqu'en 1447 et Dieppe, que les Anglais ne pourront jamais enlever[31]. En 1449, la ville est libérée de l'occupation anglaise, tout comme Rouen.
Lors des guerres de Religion, le capitaine Henri Goustimesnil de Bois-Rosé rallie la ville à Henri IV après sa conversion au catholicisme en [32]. L'abbatiale passe sous l'autorité de Charles de Lorraine, un des trois Guise.
Époque moderne
L'histoire de Fécamp repose, avec celle de l'abbaye, principalement sur celle de son port fondé vers le XIe siècle, qui va générer à la fois la construction navale et la pêche. Au XVIIIe siècle, la pêche au hareng est en perte de vitesse, face à l'ensablement du port, la concurrence hollandaise, l'attrait de la contrebande anglaise (smogglage) et le manque d'investissements[33].
Du XIXe au milieu du XXe siècle, Fécamp a une importante activité de pêchemorutière : les Terre-neuvas. Son port va un moment supplanter Saint-Malo comme premier port morutier français et définitivement Granville au XXe siècle, qui était traditionnellement le premier de Normandie et le second de France. La moitié des navires français pour cette pêche est armée à Fécamp au début du XXe siècle et l'apogée de cette activité se situe en 1903, quand le port arme 73 morutiers avec à leur bord un équipage de trente-cinq hommes en moyenne. Elle va se pratiquer jusque dans les années 1970, époque à laquelle le Canada interdit l'accès aux zones de pêches.
Pratiquée d'abord par les voiliers, trois-mâts, les campagnes pouvaient durer plus de six mois, le temps que les cales se remplissent de morues, qui étaient salées pour les conserver. La pêche à la ligne s'effectuait à partir des doris, petites embarcations qui emmenaient deux ou trois pêcheurs et qui étaient emboitées les unes dans les autres à bord du trois-mâts, pour prendre moins de place. Bon nombre de ces doris se sont perdus dans le brouillard et ne sont jamais revenus aux trois-mâts. Cette activité générait en partie la construction navale, puis les techniques ont évolué et les voiliers ont disparu. Le dernier trois-mâts goélette Léopoldine pour la pêche à la morue fera son ultime campagne en 1931, laissant la place aux navires à vapeur, puis aux moteurs diesel.
De nos jours, il ne réside qu'une faible activité halieutique, qui se résume à une pêche côtière. La plaisance a pris le pas sur la pêche. Le port départemental de Fécamp conserve une activité, notamment l'importation de bois. Le seul terre-neuvier français encore existant, le Marité, a été gréé, équipé et complété dans les chantiers navals de la ville en 1921. En outre, la Marine nationale utilise encore deux goélettes fabriquées à Fécamp dans les années 1930 : l'Étoile et la Belle Poule.
La charpente de la salle gothique du palais Bénédictine a été réalisée par les charpentiers de marine de la ville au XIXe siècle.
Les hommes en mer, les femmes travaillent aux usines de salaison de morues ou de maquereaux, mais aussi dans les usines textiles liées au lin, qui dès 1834 travaillent avec des métiers à tisser mécanique jusqu'à leur disparition à partir des années 1990[34], entrainant une lourde crise de transition économique pour la ville.
La ville se tourne sur le tourisme mais aussi l'énergie. Ainsi un parc éolien comprenant cinq turbines (éoliennes) ouvre en . Par ailleurs un projet de parc éolien offshore (en mer) devrait être mis en place d'ici à 2025, le projet ayant longtemps été repoussé et dont les premiers travaux sur le site ont débuté dans le courant de l'année 2022 et les premières éoliennes ont été installées en juin 2023[35].
Au niveau du tourisme, la mairie entreprend (avec l'aide du département, de la régiment des fonds départementaux et européens), la rénovation d'un bâtiment : le bâtiment des Pêcheries (ancienne usine de sècherie de la morue. Le musée qui retrace la vie des terre-neuvas (marin se rendant à Terre-neuve) et qui se situe sur le front de mer, déménage et prend place dans l'enceinte du bâtiment abandonné depuis plus de vingt ans et en travaux depuis environ une dizaine d'années (contre dix-huit mois prévus au départ). Le retard étant dû a l'immense belvédère en verre situé sur le toit du bâtiment qui a dû être renforcé pour l'occasion. Le musée ouvre ses portes le week-end du .
La recette de la liqueur bénédictine est inventée par Alexandre-Prosper-Hubert Le Grand, qui fonde au XIXe siècle la Société Bénédictine. Son petit-fils Fernand Le Grand, tout en assurant la direction de la distillerie familiale, crée au milieu des années 1920 une station de radiodiffusion privée, Radio-Fécamp. Le succès grandissant de celle-ci l'amènera à prendre le nom de Radio-Normandie et à proposer des émissions de radio commerciale en anglais en concurrence avec la BBC jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Au milieu des années 1930, Radio-Normandie diffusera également les premières émissions de télévision expérimentale du jeune ingénieur Henri de France, qui deviendra célèbre après-guerre pour son invention des standards de télévision 819 lignes (ancêtre de la TV à haute définition), et SÉCAM de télévision en couleurs.
Seconde Guerre mondiale
Fécamp subit l'avancée destructrice de la 7e Panzerdivision de Rommel et se trouve encerclée dès le .
Sur les falaises du cap Fagnet, les forces allemandes débutent en 1942 la construction d'une batterie de radars (dont le modèle expérimental Mammut qui ne fut jamais opérationnel) dans le cadre du mur de l'Atlantique. On peut encore observer aujourd'hui l'important dispositif construit pour les radars, dont les bunkers. Les Allemands, dans le cadre du « mur de l'Atlantique », fortifient la ville, les villas du bord de mer et le casino sont dynamités[36].
Les trois socles des treillages du Mammut.
Le poste d'observation.
En , le général de Gaulle y prononce un discours dont on retient la célèbre citation : « Je salue Fécamp, port de mer qui entend le rester et le restera ! »[37].
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans la Seine-Maritime, la liste UMP-UDI obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 4 563 voix (52,81 %, 26 conseillers municipaux élus dont 14 communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[39],[40] :
- Estelle Grelier (PS-EELV, 3 422 voix, 39,61 %, 6 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires) ;
- Geneviève Salvisberg (FN, 654 voix, 7,57 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin, 36,37 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Maritime, la liste DVD menée par la maire sortante Marie-Agnès Poussier-Winsback a obtenu 2 905 voix (51,52 % des suffrages exprimés, vingt-cinq conseillers municipaux élus, dont 21 communautaires), devançant de 171 voix la liste de gauche menée par Patrick Jeanne[41] (maire de 1998 à 2014) qui a recueilli 2 734 voix (48,48 %, huit conseillers municipaux élus dont sept communautaires). L'ancien maire battu a annoncé se retirer de la vie politique après trente-et-un ans de mandat après cette élection[42],[43].
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[65],[Note 7].
En 2021, la commune comptait 18 016 habitants[Note 8], en évolution de −6,01 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En , le Conseil d’État a rejeté le recours contre le projet de parc éolien en mer qui doit être implanté au large de Fécamp[67]. Porté par le consortium mené par EDF-Énergies nouvelles (EDF-EN), le projet avait dans un premier temps été validé par un arrêté préfectoral du avant d’être porté devant les tribunaux.
Le parc éolien offshore, premier du genre en France, doit voir le jour vers 2022 dans une zone située de 13 à 22 kilomètres du rivage. Formé de 71 éoliennes hautes de 175 mètres, il serait à même de fournir de l’énergie à 770 000 personnes, soit 60 % de la population de la Seine-Maritime[68].
Culture locale et patrimoine
La ville de Fécamp, qui s'est vu décerner le label « Villes et pays d'art et d'histoire », est construite autour de son port, entre deux falaises, mais également sur un vaste réseau de cavités souterraines ancestrales qui furent des carrières de pierre à bâtir mais également des lieux de vie et de protection pendant les guerres de Religion et les guerres suivantes.
Lieux et monuments
Portions de l'oppidum Camp du Canada, classé au titre des monuments historiques par décret du [21].
Musée des Pêcheries : situé sur le port et inauguré le , le musée des Pêcheries présente des collections d'art et d'histoire, des collections ethnographiques liées à la pêche et aux marins, et à la collection de l'enfance du docteur Dufour et sa fondation de « La Goutte de lait » dans une ancienne usine réhabilitée sur le port. Les collections du musée des Terre-Neuvas et de la pêche liées au musée du passé maritime de Fécamp, inauguré en 1988 et fermé le , y sont intégrées. Y est présentée la grande aventure des morutiers qui partaient pendant de longs mois vers les eaux glaciales de Terre-Neuve (embarcations, maquettes, outillage), la construction et la réparation navale, peinture de marine, expositions.
Maison du patrimoine : demeure du XVIe siècle, dite « Maison à la fleur de lys » puis « Hôtel du Grand cerf ». Elle abrite depuis 2005 les archives municipales.
Hôtel de ville, installé dans les anciens bâtiments mauristes[69].
Chapelle du Précieux-Sang, rue du même nom.
Monuments aux morts place Charles-de-Gaulle (anciennement place Thiers).
Chapelle Notre-Dame du Salut ou aussi Notre-Dame-des-Marins, chapelle située en haut de la falaise amont, dédiée aux marins disparus en mer. La chapelle est vénérée par les familles des marins et comporte de nombreux ex-voto et maquettes de bateaux.
Statues L'Heure du bain de Dominique Denry.
Chevet et tour-lanterne de l'église abbatiale.
Façade de l'église abbatiale.
Ruines du château ducal.
Intérieur, élévation de la nef.
Reliquaire Renaissance du Précieux Sang.
Palais Bénédictine.
Patrimoine naturel
Site classé
Ensemble constitué par la chapelle Notre-Dame-du-Salut et ses abords avec le mur d'enceinte, les vestiges, fossés et retranchements du fort de Bourg-Baudoin Site classé (1928).
Eugène Delacroix (1798-1863), peintre, y séjourna pour y composer de nombreux dessins et aquarelles des falaises.
Paul Vasselin (1812-1869), écrivain, journaliste, dessinateur, politicien. Il a habité à Fécamp.
Gustave Lambert (1824-1871), hydrographe et explorateur, qui a vécu à Fécamp.
Eugène Boudin (1824-1898), peintre, il y séjourna de 1874 à 1894, pour y peindre une cinquantaine de toiles.
Berthe Morisot (1841-1895), peintre, y passa des vacances en 1874.
Claude Monet (1840-1926), peintre, y séjourna plusieurs fois entre 1868 et 1881 pour y réaliser une vingtaine de toiles.
Paul Signac (1863-1935), peintre, y réalisa en 1886 de nombreuses toiles des falaises dans un style pointilliste.
Guy de Maupassant (1850-1893), écrivain et journaliste littéraire. Il a habité à Fécamp sur le quai qui porte son nom aujourd'hui au bord de l'embouchure de la Valmont..
Raoul Dufy (1877-1953) y peignit en 1904 les régates de Fécamp.
Anita Conti (1899-1997), océanographe et photographe.
Valentin Feldman (1909-1942), philosophe. Il enseigne à Fécamp en 1937-1939.
Jean Gaumy (1948-), photographe et réalisateur. Il vit à Fécamp depuis 1995.
Jacques Cœur (1398-1456), argentier et négociant français y a vécu de nombreuses années.
Dans la littérature
L'Or des princes, roman de Laurent Mantese (Malpertuis, 2015), a pour cadre Fécamp. Plusieurs lieux et monuments sont explicitement décrits, notamment le Palais de la Bénédictine, le parc éolien, la chapelle Notre-Dame-du-Salut, le monument aux morts de la place Charles-de-Gaulle, et les rues attenantes au port.
2017, Fécamp de Michel Deshays. Souvenirs d'enfance et l'adolescence
Héraldique
Blason
De sinople aux trois tentes d’argent ouvertes du champ, celle de la pointe plus haute, au chef cousu d’azur chargé d’un faucon essorant, tenant dans ses serres une corne d’abondance, d’où s’échappent des graines brochant sur le champ, le tout d’argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Notes et références
Notes
↑Ses habitants devraient s'appeler Fiscannais ou Fiscannois, d'après l'étymologie véritable de Fécamp.
↑En effet, il y a très peu de noms de lieux antérieurs au Xe siècle à des kilomètres autour de Fécamp. Cela montre une emprise des arrivants anglo-scandinaves sur l'ensemble des domaines ruraux, ces noms de domaines comportant toujours le nom du propriétaire, ceux qui apparaissent sont tous, soit anglo-saxons, soit norrois. Dans la plupart des régions, des descendants ou des parents des fondateurs de domaines en -acum vivent toujours sur ces domaines depuis l'époque romaine, d'où le maintien de ces toponymes. Or, autour de Fécamp, il n'y a plus aucun nom en -acum composé avec un nom de propriétaire (sauf Bérigny et peut-être Beaunay) et il a dû y en avoir, puisque l'archéologie découvre de nombreuses traces de villagallo-romaines, ensuite la population autochtone a non seulement été dépossédée, mais a dû devenir minoritaire au sein des nouveaux arrivants, car les désignations topographiques d'origine celtique ou latine antérieures au Xe siècle qui se transmettaient de manière orale de génération en génération, ont elles aussi été totalement éliminées, sauf Gournay et « la Fécamp », la rivière. On trouve dans les environs presque tous les types d'appellatifs norrois, attestés en Normandie et bien sûr de très nombreux noms de personnes de même origine. Par exemple, en partant d'Yport dont l'origine du nom n'est pas antérieure au Xe siècle également, on relève : Les Hogues (les collines boisées), Criquebeuf (le village de l'église), Boclon (la Hêtraie), Basbeuf (sans doute Babeuf, avec both, baraque), Épreville (le domaine de *Sprot), Viertot (la ferme de Wivar), le Buc (le buisson), Tourville (la ferme de Thori), Grainval (le val de Grimr), Bultot (la ferme de Boli), Côte-côte (ancien Caudecotte, la froide maison), Bec (de Mortagne, nom donné tardivement, le ruisseau), Daubeuf (le village du vallon), Gonneville (le domaine de Gunnulfr), Vattecrist (Wateclite XIIe siècle, la grange de *Hwatta), Colleville (le domaine de Koli), Thérouldeville (le domaine de Thorold), Angerville (le domaine d'Asgeir), Miquetot (la ferme de Michel, viking ayant reçu le baptême avec ce nom), Alventot (la ferme d' Æ(ðe)lwin), Cliquemare (la mare de l'église), Bondeville (le domaine de Bondi), Hougerville (le domaine de Holmgeir), le Torp (le hameau), Calmare (la mare de Kari), Eletot (la ferme de la plaine), Angerval (le val d' Asgeir), Ecretteville (le domaine de Skrauti), Ancretteville (le domaine d' Asketill: Anquetil), Canapeville (le domaine de Knapi), Anneville (le domaine d' Asleikr), Criquemanville (le domaine du Kirkman), Sassetot (la ferme de Saxi), Briquedalle (la vallée abrupte), Criquetot (la ferme de l'église), la Houlgate (la cavée), etc. Tous ces noms contiennent au moins un élément norrois ou vieil anglais.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Fécamp comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Les vents poussèrent la flotte vers Jersey et après avoir attendu une quinzaine de jours des vents favorables, Robert, après avoir scindée son armée en deux flottes, navigua vers la Bretagne[29].
↑Cet événement est commémoré par une course de bateau La Royal Escape qui relie Brighton à Fécamp.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
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↑« À Fécamp, il n’y aura pas de nouvelle élection municipale : Les électeurs ne repasseront pas devant les urnes, à Fécamp : le tribunal administratif de Rouen vient de rendre son délibéré. Christophe Courcoux doit être remplacé », 76 actu, (lire en ligne, consulté le )« Sitôt les élections portant l’équipe UMP de Marie-Agnès Poussier-Winsback à la mairie, l’ancien maire socialiste, Patrick Jeanne, avait déposé un recours devant le tribunal administratif. Il demandait l’annulation de l’élection de Christophe Courcoux (Fécamp gauche citoyenne) et de l’ensemble du scrutin (…) Christophe Courcoux ne siègera plus au sein du conseil municipal et il devra être remplacé autour de la table du conseil. En revanche, l’équipe actuelle reste en place, les élections n’étant pas annulées par le tribunal administratif ».
↑« Fécamp. David Roussel, un nouveau maire "dans la continuité" pour "fédérer" : Jusque là adjoint aux finances et au personnel, David Roussel succède à Marie-Agnès Poussier-Winsback à la tête de la ville », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
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ولادة النجوم وسط بين نجمي غيمة جزيئية كرة بوك سديم مظلم جرم نجمي فتي نجم أولي نجم تي الثور نجم قبل النسق الأساسي هيربيغ أي/ نجم بي سديم شمسي أصناف الأجرام الفلكية جرم هيربج هارو المفاهيم النظرية دالة الكتلة الأولية كتلة جينس آلية كلفن هلمهولتز فرضية السديم هجرة الكواكب هذا ا
American political slogan coined in 2021 For the 2021 song by Loza Alexander, see Let's Go Brandon (song). A Let's Go Brandon sign outside of a Florida residence Let's Go Brandon is a political slogan and Internet meme used as a substitute for the phrase Fuck Joe Biden in reference to Joe Biden, the 46th and current president of the United States. The slogan is typically categorized as Trumpist and right-wing populist. Chants of Fuck Joe Biden began during sporting events in early September 2...
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Not to be confused with Cyclone Hudhud. Arabic name for hoopoe HudhudJohann Friedrich Naumann, Natural history of the birds of central Europe, 3rd Ed.GroupingBirdSub groupingHoopoeFolkloreLegendRegionKingdom of Israel Hudhud (English: Hoopoe, Arabic: الهدهد, Turkish: Ibibik, Persian: هدهد, Urdu: ہوپو / ہد ہد) was, according to the Quran, the messenger and envoy of the prophet Sulayman. It refers to the sagacious birds in Islam, also referred to in The Conference of the Birds...
New Zealand sprinter and long jumper Chantal BrunnerBrunner in 2020Personal informationBirth nameChantal Margarita BrunnerNationality New ZealandBorn (1970-11-05) 5 November 1970 (age 53)Wellington, New ZealandSportSportAthletics Medal record Women's athletics Representing New Zealand Oceania Championships 1990 Suva 200 m 1990 Suva Long jump Updated on 19 April 2013. Chantal Margarita Brunner OLY[1] (born 5 November 1970) is a New Zealand sprinter and long jumper....