La tradition veut que la famille Mocenigo soit originaire de Milan, patrie du fondateur de la famille, Benedetto, lequel déménagea en Vénétie, où il édifia le château de Musestre(it), près de Sile. Il s'installa à Venise, fut admis comme patricien et nommé commandant de la défense de l'Istrie.
Le fait est que les Mocenigo ont été initialement appelés Marzolino ou Moyosolino et la diction moderne a été fixée seulement en 1122[5]. Ils sont restés dans le Grand Conseil même après son « lockout » de 1297.
Il y avait deux principales branches de la famille, les Mocenigo Casa Vecchia et les Mocenigo Casa Nuova. Ces dénominations ont pour origine la subdivision de la propriété des édifices familiaux : la branche aînée Casa Vecchia acquit le plus ancien des palais Mocenigo sur le Grand Canal (Palazzo Mocenigo Casa Vecchia a San Samuele)[5].
La branche Casa Vecchia vivant à San Samuele, descendait de Pietro Mocenigo, militaire qui se distingue à la fin du XIIIe siècle, l'autre branche, provenaient de Nicolò, frère du doge Alvise Ier, et s'établit à San Stae, près du palazzo Mocenigo de Santa Croce[6], qui abrite aujourd'hui une galerie d'art et les bureaux du Centre pour l'histoire des textiles et de costumes Centro Studi di Storia del Tessuto e del Costume[7].
Armoiries
Image
Armes des Mocenigo
Coupé d'azur sur argent, à 2 roses de 4 feuilles de l'un en l'autre, boutonnées d'or.[1],[2],[3]
« Écartelé : au 1, des comtes sénateurs (du Royaume) ; au 2, d'azur à la fasce d'argent, chargée d'une rose du champ, accompagnée en chef d'une rose d'argent ; au 3, gueules au soleil horizontal cantonné à senestre de [...] et à une construction mouvant de la pointe et sortant d'un canal de [...] ; au 4, de sinople à deux barres d'argent. »[2],[3]Une couleur n'est pas précisée dans le blasonnement ci-dessus. Veuillez faire apparaître la couleur inconnue en blanc (table d'attente) et l'argent en gris.
Pietro Mocenigo (Venise, 1406 – Venise, 1476), élu 70e doge de Venise en 1474, gouverna pendant deux ans avec beaucoup de prudence et de bonheur. Sa tombe sculptée par Pietro, Antonio et Tullio Lombardo entre 1476 et 1481 se trouve dans la basilique de San Zanipolo ;
Alvise Francesco ( - Venise † - Venise), comte Mocenigo (par diplôme de l'empereur d'Autriche du ), marié le avec Maria Clementina zu Spaur und Flavon (1816 † 1891), dont :
Marie-Clementine, mariée le , à Alberto Aquariva d'Aragona.
Diplomates
Alvise Francesco Mocenigo[13] (1799 - 1884): entrepreneur et diplomate à la cour d'Autriche ; fut aussi président de l'Ateneo Veneto di Scienze, Lettere ed Arti.
Jean-Louis Mocenigo, noble vénitien, Chevalier de l'Étoile d'or, d'abord ambassadeur de la république de Venise à la cour d'Espagne en 1747, à celle de France en 1751, et nommé, en 1754, pour l'ambassade de Rome, est mort à Paris le , dans sa 46e. De son mariage, contracté en 1737, avec Blanche Morosini, fille de Louis, noble vénitien, et l'un des membres du Sénat, il a laissé pour enfants :
Giovanni Mocenigo, qui a vécu à la fin du XVIe siècle a accusé en 1592 Giordano Bruno de blasphème et d'hérésie, lequel finit par sa faute sur le bucher en 1600.
Palazzo Mocenigo (Santa Croce) : la branche qui descendait de Nicolò Mocenigo (le frère de Alvise Ier Mocenigo) s'y installe au début du XVIIe siècle jusqu'en dix neuf cents lorsque meurt Alvise Nicolò Mocenigo, dernier descendant direct de la branche de San Stae, qui le donna à la municipalité de Venise[17]. Il est actuellement occupé par une galerie d'art, ainsi que par les bureaux du Centro Studi di Storia del Tessuto e del Costume[7] (Centre pour l'histoire des textiles et de costumes).
Palazzo Mocenigo Ca' Vecchia : bâtiment de style gothique, qui a été reconstruit entre 1623 et 1625[18].
Palazzo Mocenigo detto « il Nero » (le Noir) ;
Palazzo Mocenigo Ca' Nova : palais construit à la fin du XVe siècle, et reconstruit un siècle plus tard. La façade a été achevée au début du XVIIe siècle[18].
Palazzo Contarini Mocenigo : construit au XVIe siècle, passe au rameau Mocenigo de San Stae en 1883. Il est actuellement la propriété de la ville de Venise et est le siège de la police municipale[19]
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↑ a et bFrançois-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume ...: On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique et historique des maisons souveraines de l'Europe et une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles et les plus illustrés, vol. 13, Schlesinger frères, , 3e éd. (lire en ligne).
↑ ab et cAlbert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne).
↑ ab et cGiuseppe Tassini, Curiosità Veneziane : note integrative e revisione a cura di Marina Crivellari Bizio, Franco Filippi, Andrea Perego, Venise, Filippi Editore, 2009 (1re édition 1863), p. 452.
↑La famille a vécu dans ce palais jusque dans les années soixante-dix quand, à la suite du décès de Constance Faa di Bruno épouse d'Alvise Nicolò Mocenigo (dernier descendant direct de la branche de San Stae sans enfant), il est revenu, selon ses volontés, à la municipalité de Venise. “ Palais Mocenigo de San Stae “, dans Musées - Santa Croce.
Albert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne) ;
G.Bettinelli, Dizionario Storico-Portatile Di Tutte Le Venete Patrizie Famiglie, Venezia, , 168 p. (lire en ligne).
Casimir Freschot, Nouvelle relation de la ville et république de Venise, Utrecht, Guillaume van Poolsum, (lire en ligne).
(it) Francesco Schröder, Repertorio Genealogico delle Famiglie confermate nobili e dei titolati nobili esistenti nelle provincie Venete, Venise, typografia Alvisopoli, .
(it) Ab. D. Cristoforo Tentori Spagnuolo, Saggio sulla Storia Civile, Politica, Ecclesiastica e sulla Corografia e Topografia degli Stati della Reppublica di Venezia ad uso della Nobile e Civile Gioventù, Venise, Éd. Giacomo Storti, .
François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume ...: On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique et historique des maisons souveraines de l'Europe et une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles et les plus illustrés, vol. 13, Schlesinger frères, , 3e éd. (lire en ligne)