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Florence Gould

Florence Gould
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
CannesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Frank Jay Gould (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Œuvres principales
Vente aux enchères d'art (d) (), vente aux enchères d'art (d) (), vente aux enchères d'art (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Florence Gould, née Florence La Caze à San Francisco le et morte à Cannes le , est une femme de lettres et salonnière américaine.

Elle épousa en 1923 le milliardaire Frank Jay Gould.

Biographie

Florence Gould est la fille de Maximilien Lacaze, un éditeur d'origine française ayant fait fortune en Californie. À l'origine, elle se destinait à une carrière de chanteuse d'opéra. Elle épousa en 1923 Frank Jay Gould (1877-1956), d'une richissime famille américaine.

Elle est célèbre pour avoir tenu durant plusieurs décennies à l'hôtel Meurice à Paris, dans sa demeure au 129, avenue de Malakoff, dans sa villa La Vigie à Juan-les-Pins et ensuite dans sa villa Le Patio à Cannes, un salon où étaient reçues de nombreuses personnalités des milieux littéraires et artistiques[2].

Pendant l'Occupation allemande, au cours de la Seconde Guerre mondiale, Florence Gould, toujours citoyenne américaine, a maintenu son salon du jeudi, recevant des lettrés français et des Allemands francophiles. Parmi les premiers Marcel Jouhandeau, Jean Paulhan et Paul Léautaud, et parmi les seconds le capitaine écrivain Ernst Jünger, qui passait souvent du temps avec Céline (qui lui faisait une très mauvaise impression)[3], Gerhard Heller qui selon certains aurait servi de modèle à Vercors dans son Silence de la mer et Ludwig Vogel, pilote de la Luftwaffe et espion américain. Selon Herbert R. Lottman[4], « il y avait toujours foule chez Florence Gould ». La mécène américaine finançait en outre, sous le manteau, une collection de livres dont un titre de Jouhandeau. Florence Gould poursuivit ses activités après la Libération. Dans son salon se nouaient souvent les liens qui influençaient les élections à l'Académie française[réf. nécessaire].

Une semaine après la Libération, Gould continue ses salons, alors que ses amis allemands quittent Paris[5]. Elle est désignée comme une « collabo »[6] ou encore une des deux « reines collabos » (l'autre étant Marie-Louise Bousquet)[7],[8].

Roger Peyrefitte, dans ses carnets de souvenirs, a beaucoup écrit à son sujet, en particulier sur ses déjeuners à l'hôtel Meurice. Volontiers caustique, il y critique la qualité médiocre de la nourriture qu'elle y offre et l'avarice de l'hôtesse. Les Journaux littéraires de Paul Léautaud et de Matthieu Galey, autres convives réguliers, informent également, sur un ton toutefois moins acide.

Fondatrice de plusieurs prix, dont les prix Roger Nimier pour la littérature et Max Jacob pour la poésie, elle lègue son immense fortune à la fondation qui porte son nom et qui contribue au renforcement des liens culturels entre les États-Unis et la France. La vente de ses collections rassemblée pendant plus de 30 ans dans sa villa Le Patio à Cannes (tableaux, mobiliers, bijoux…) bat des records d'enchères en 1985.

En 2003, la Fondation Florence Gould distribua pour 14 millions de dollars en soutiens à différentes institutions et œuvres.

Reconnaissance

Une annexe de l'hôpital américain de Paris (Neuilly-sur-Seine) porte son nom. À New York fut ouvert en 1988 le Florence Gould Hall, qui est dirigé par le French Institute Alliance Française. Il y a également un Florence Gould Theater à San Francisco. Il y a un pavillon Florence-Gould au château de Blérancourt (musée national de l'Histoire de la coopération franco-américaine) et un salon Florence Gould à l'opéra Garnier à Paris.

Notes et références

  1. « https://calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-280 »
  2. Notamment Jacques de Lacretelle, Maurice Genevoix, Marcel Jouhandeau et son épouse Elise, Jean Cocteau, André Gide, Dominique Aury, Pierre Benoit, Roger Caillois, Marthe de Fels, le général Antoine Béthouart, Mme Jean Delay, Mme Pasteur Vallery-Radot, André Fraignère, Ramon Fernandez, Louis-Gabriel Robinet, Gala et Salvador Dalí, Philippe Erlanger, Jean Dutourd, Pauline Benda dite Madame Simone, Paul Léautaud ; Marcel Arland dont elle a payé l'habit d'académicien un million d'anciens francs, Jean Paulhan, Francis Carco, Jules Supervielle, Louise de Vilmorin, Adry de Carbuccia et son mari Horace de Carbuccia ; le peintre-dessinateur Ren Schoeller, les ministres Georges Bonnet et Abel Bonnard, Jean Marais, Marie-Louise Bousquet, Françoise Sagan, Paul Morand, Marcel Brion, Roger Nimier, Roger Peyrefitte, les peintres Maurice de Vlaminck, Kees van Dongen et Georges Braque ; le sculpteur du IIIe Reich, Arno Breker ; Geneviève Dorman, François Mauriac, le secrétaire de Florence, Jean Denoël ; son aumônier, le père Georget ; Henry de Montherlant, Christian Bérard, Jean Dubuffet, le Dr Verne Thompson, spécialiste de la syphilis ; Marie Laurencin, Jean-Claude Brialy, Mme Tharaud[Laquelle ?], la princesse Sixte de Bourbon-Parme et son frère Armand de La Rochefoucauld, qui était l'amant de Florence Gould, Alain Peyrefitte, Jacques Laurent, le journaliste et anthroposophe Jules Sauerwein, l'auteur dramatique Arthur Adamov, Jules Roy, Boni de Castellane, Jean Chalon, Josée de Chambrun, née Laval, Marcel Aymé, Henri Sauguet, Jean Giraudoux, le peintre André Julien, Zelda et Francis Scott Fitzgerald, les critiques littéraires Marcel Schneider, Jacques Brenner et Matthieu Galey, l'illustratrice et graveuse Denyse de Bravura.
  3. Ernst Jünger, Antonio Gnoli et Franco Volpi, Les prochains titans, Bernard Grasset, (ISBN 978-2-246-57211-4).
  4. R. Lottman, La Rive Gauche, Point.
  5. Frederic Spotts 2008, p. 29.
  6. Frederic Spotts 2008, p. 49.
  7. Frederic Spotts 2008, p. 61.
  8. Voir la « coterie nazie de Florence Gould », selon Frederic Spotts 2008, p. 226.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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