Reconnue d'utilité publique et pouvant abriter sous son égide des fondations et associations œuvrant pour l'enfance en difficulté, la Fondation pour l'Enfance œuvre pour faire progresser la protection de l'enfance, et veille à la chasse et à la traque judiciaires des détenteurs d'images pédopornographiques. La Fondation pour l'Enfance a obtenu en France la condamnation de plus de 200 délinquants, grâce à l'aide bénévole de ses avocats historiques Maître Olivier Baratelli et Céline Astolfe.
Historique
En 1977 cette fondation est créée sous le nom de Fondation Anne-Aymone Giscard d'Estaing (qui devient Fondation pour l'Enfance en 1996)[1] avec un don de 1,6 million de francs issu des droits d'auteur du livre Démocratie française de Valéry Giscard d'Estaing.
Lors de ces soirées dont la direction artistique était assurée par Jean-François Vazelle, les plus grandes étoiles de l'Opéra de Paris ont accepté de s'y produire gracieusement.
Pendant 35 ans, la Fondation pour l'Enfance a contribué à la progression des droits des enfants en France en mobilisant les associations et les acteurs de terrain, en informant et formant les publics et professionnels spécialisés, et en apportant son soutien aux chercheurs[5].
En 2012, la Fondation pour l'Enfance fusionne avec la Fondation Protection de l'Enfance[6], créée en 2010, et dont la mission était de venir en aide, moralement et matériellement, aux personnes et aux associations se consacrant à la protection de l’enfance et à l’aide à la fonction parentale.
Missions
Les missions actuelles de la Fondation pour l'Enfance sont :
le soutien à l'exercice parental ;
la lutte contre toutes les formes de maltraitances, incluant les violences éducatives ordinaires (fessées, gifles, tapes...) ;
le développement du parrainage de proximité, qui consiste à parrainer un enfant dans une situation difficile ;
le développement d'outils de prévention sur les dangers liés aux usages du numérique et les risques extra-familiaux (tels que le harcèlement scolaire);
le suivi judiciaire des affaires de pédopornographie, délit prévu et réprimé par l'article 227-23 du Code Pénal.
1979 : publication du premier rapport sur l'enfance maltraitée.
1984 : ouverture du centre de documentation de la Fondation pour l'Enfance spécialisé sur la protection de l'Enfance. C'est la première structure à informatiser des données relatives aux abus sexuels.
1987 : agréée institution d'intérêt général à caractère humanitaire le 22 avril.
1990 : création et organisation des Prix Médias, en partenariat avec l'association Enfance Majuscule, pour couronner les meilleurs émissions, reportages et documents relatifs à la problématique de l'enfance, à la construction des repères familiaux et sociaux. Depuis 2013, l'association Enfance Majuscule a pris le relais de l'organisation de ce prix.
1995 : organisation du premier forum international sur les droits de l'enfant, en collaboration avec l'UNESCO, l'UNICEF et le BICE.
2004 : création de SOS Enfants Disparus, à l'initiative de la Fondation pour l'Enfance et des associations La Mouette et APEV[8]. En 2009, SOS Enfants Disparus devient le numéro européen 116 000 Enfants Disparus[9]. La Fondation pour l'Enfance assure l’animation et la coordination des activités du dispositif téléphonique jusqu'en 2012, année où le CFPE-Enfants Disparus prend le relais[10].
2011 : lancement d'une campagne web et TV de prévention des violences éducatives ordinaires.
2012 : fusion avec la Fondation Protection de l'Enfance (fondation similaire créée en 2010 et émanant du Centre Français de Protection de l'Enfance), dont Anne-Aymone Giscard d'Estaing devient présidente d'honneur. La nouvelle Fondation est reconnue d'utilité publique le .
2012 : développement du réseau national de parrainage de proximité.
2013 : lancement de la campagne web et TV de prévention des violences éducatives ordinaires Il n'y a pas de petite claque.
Principales campagnes de sensibilisation
Dans les années 1980, la Fondation pour l'Enfance participe aux campagnes officielles mises en place par les pouvoirs publics (1984 : Mon corps, c'est mon corps ; 1988 : Les abus sexuels à l'égard des enfants, comment en parler ?)[11].
En 1989, la Fondation pour l'Enfance lance la première campagne de sensibilisation sur l'enfance maltraitée. Cette même année, le ministère des Affaires sociales choisi de faire de l'enfance maltraitée son grand thème de campagne.
Depuis le début des années 2000, soit depuis plus de 15 ans, la Fondation pour l'Enfance est présente dans les tribunaux judiciaires de tout le territoire français pour porter la défense et l’assistance de l’enfance en danger.
La Fondation pour l'Enfance a, à cet effet, mandaté Maître Olivier Baratelli et tous les membres bénévoles du Cabinet Lombard Baratelli & associés (avocats au barreau de Paris) pour se constituer partie civile dans tous les dossiers de diffusion, fixation, enregistrement, transmission, détention, importation, exportation et captation d’images d’un mineur présentant un caractère pornographique, faits prévus et réprimés par l’article 227-23 du Code Pénal.
Ces actions de la Fondation pour l'Enfance ont également une vertu pédagogique. Dans le cadre de l’exécution des peines de sursis avec mise à l’épreuve prononcées par les tribunaux, les personnes condamnées ont notamment pour obligation d’indemniser la Fondation pour l'Enfance au titre de la réparation du préjudice causé à l’enfance en danger.
Au vu des différentes affaires, récentes ou non, de pédophilie,, la Fondation pour l'Enfance s'engage aussi dans la lutte contre la (cyber)pédopornographie, en se constituant, entre autres, partie civile à travers ses différents avocats mandatés.
En 2011, la Fondation pour l'Enfance lance une campagne web et TV de prévention contre les violences éducatives ordinaires (VEO). Les VEO peuvent être physiques (gifles, fessées...) comme psychologiques, et ont la particularité d'être justifiées pour leurs supposées vertus éducatives. De nombreuses recherches médicales sur le long terme ont démontré les effets nocifs de ces violences sur le développement de l’enfant et sur l’équilibre futur de l’adulte qu’il deviendra (psychologique, sexuel, professionnel et même population plus à risque de maladies liées au stress)[12].
La campagne de 2011 met en avant le caractère transgénérationnel de la transmission des violences éducatives.
En 2013, une deuxième campagne web et TV contre les violences éducatives ordinaires est lancée. Sous le slogan Une petite claque pour vous, une grande claque pour lui, cette campagne met en avant la différence de perception qu'un adulte et un enfant peuvent avoir d'un acte violent.
Dans le cadre du 25e anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, la Fondation pour l'Enfance lance en 2015 l'opération des numéros pour l'enfance. Sur un seul et même portail web sont répertoriés les 9 dispositifs téléphoniques principaux d'aide à l'enfance et de soutien à la parentalité (119 - Allô Enfance en Danger, 116 000 Enfants Disparus, Inter Service Parents...). Les thématiques couvertes par ces différents numéros sont nombreuses : harcèlement scolaire, disparitions, maltraitances, soutien aux parents...
Publications
La Fondation pour l'Enfance a publié de nombreux guides et ouvrages concernant la problématique de l'enfance :
2001 : De la violence conjugale à la violence parentale[13]
2005 : La résilience : le réalisme de l'espérance[17]
2009 : Les droits de l'enfant, une affaire d'adultes ![18]
2011 : Guide de l'attachement en familles d'accueil et adoptives[19]
2012 : Guide "Devenir parent, pas si facile !"[20]
Fondations abritées et fonds sous égide
La Fondation pour l'Enfance est une fondation reconnue d'utilité publique avec une capacité abritante. Elle peut donc avoir sous son égide des fondations et fonds dont les missions rejoignent celles de la Fondation pour l'Enfance.
Actuellement[Quand ?], deux fondations sont abritées et deux fonds sont sous l'égide de la Fondation pour l'Enfance[21] :
la Fondation Agir contre les disparitions d'enfants, créée en 2015 par le CFPE-Enfants Disparus, association qui gère le dispositif 116 000 Enfants Disparus ;
la Fondation Vision du Monde, créée en 2015 par l'association Vision du Monde ;
le Fonds Enfants d'Irak, destiné à l'accueil et l'insertion des familles chrétiennes d'Irak réfugiées en France ;
le Fonds Goélands, soutenant les enfants atteints de maladies génétiques et les adolescents/étudiants en difficulté sociale.
Notes et références
↑Arrêté du 13 novembre 1996 portant approbation de la modification des statuts d'un établissement d'utilité publique
↑Gilles Antonowicz, Geneviève Favre-Lanfray, Thierry Fossier, Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Marie-Françoise Joly, Jean-Baptiste Parlos, Myriam Quemener, Guy Raymond, Pascale Salvage-Gerest, Yvon Tallec, L'administrateur ad hoc, ERES, , 120 p. (ISBN978-2-7492-0003-3, présentation en ligne)
↑Alain Braconnier, Anne Bretonnière-Fraysse, Marie Choquet, Yvonne Coinçon, Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Patrice Huerre, Anne Revah-Levy, La sexualité à l'adolescence, ERES, , 120 p. (ISBN978-2-7492-0004-0, présentation en ligne)
↑Benoit Bastard, Marie-France Blanco, Alain Bouregba, Betty Brahmy, Pierre Delattre, Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Pierre Lassus, Jean Le Camus, Adrien May, Angela Pinto da Rocha, L'enfant et son parent incarcéré, ERES, , 112 p. (ISBN978-2-7492-0125-2, présentation en ligne)
↑Fondation pour l'Enfance en partenariat avec le COFRADE, Guide pratique : les droits de l'enfant, une affaire d'adultes !, Paris, Fondation pour l'enfance, , 240 p. (ISBN978-2-911936-25-8)
↑Gillian Schofield, Mary Beek, sous la direction d'Antoine Guédeney, Guide de l'attachement en familles d'accueil et adoptives : la théorie en pratique, MASSON, , 536 p. (ISBN978-2-294-70902-9)
↑Guide "Devenir parent, pas si facile !", , 40 p. (lire en ligne)