Spécialiste du Grand Siècle[1], il est notamment l'auteur d'un volumineux Louis XIV en 1986, « travail considérable » par la masse des faits collectés comme par la remise en cause par le retour aux sources de la plupart des interprétations qui avaient été faites de ce règne[4].
François Bluche a également dirigé un Dictionnaire du Grand Siècle paru en 1990[5].
Né dans une famille catholique « très conservatrice sur le plan religieux », lui-même alors agnostique, il rejoint l'Église réformée de France en réaction à une « logorrhée néo-chrétienne » alléguée, consécutive selon lui au concile Vatican II[2]. Il est proche du courant, minoritaire, de Philippe Brissaud, éditeur du mensuel protestant Tant qu'il fait jour[2] ; mais aussi, plus particulièrement, de Pierre Chaunu, dont il partage les positions opposées au progressisme ecclésial, et avec qui il signe un pamphlet remarqué, Lettres aux Églises (1977)[2]. En 1977-79, il exerce comme pasteur à Gérardmer[2].
L'Origine des magistrats au Parlement de Paris au XVIIIe siècle, Dictionnaire généalogique, 1956, 413 p., in Paris et Ile-de-France, Mémoires, tomes V-VI ;
Lamentable Clio sous le nom de « Paul Guérande », Éditions Fasquelle, 1957.
Les Magistrats du Parlement de Paris au XVIIIe siècle (1715-1771), Paris : Les Belles Lettres (vol. 35 d'une collection des Annales littéraires de l'université de Besançon), 1960. 463 p.
O.A.S. - Métro : ou les enfants perdus, récit (sous le nom de Paul Guérande), éditions du Fuseau, 1964, 188 p.
Le petit monde de la comtesse de Ségur (sous le nom de Paul Guérande), Paris : Les Seize, 1964, 96 p., ill.
Les Magistrats de la Cour des monnaies de Paris au XVIIIe siècle, 1715-1790, Paris : Les Belles Lettres (vol. 81 d'une collection des Annales littéraires de l'université de Besançon), 1966. 81 p.
Les Magistrats du Grand conseil au XVIIIe siècle, 1690-1791, thèse présentée à l'École pratique des Hautes études, IVe section. Paris : Les Belles Lettres (vol. 82 d'une collection des Annales littéraires de l'université de Besançon), 1966. 191 p (ISBN978-2717809886).
Le Despotisme éclairé, Paris : Fayard, coll. « Les Grandes Études historiques », 1968. 380 p.
Marie-Josèphe de Saxe, Paris, éditions Hachette, 1970
La Vie quotidienne de la noblesse française au XVIIIe siècle, Paris : Hachette, coll. « La Vie quotidienne », 1973, 270 p. (BNF35172861), (BNF36261138)[11]
La Vie quotidienne au temps de Louis XVI, Paris : Hachette, coll. « La Vie quotidienne », 1980, 397 p. (ISBN2010038282)
La Véritable hiérarchie sociale de l'ancienne France. Le tarif de la première capitation (1695), en collaboration avec Jean-François Solnon. Genève : Droz, 1983. 211 p.
La Vie quotidienne au temps de Louis XIV, Paris : Hachette, coll. « La Vie quotidienne », 1984, 401 p (ISBN2010093909)[12].
Les Magistrats du Parlement de Paris au XVIIIe siècle, Économica, 1986, 481 p.
↑Jean-François Sirinelli, « Guerre d'Algérie, guerre des pétitions ? », dans Jean-Pierre Rioux et Jean-François Sirinelli (dir.), La Guerre d'Algérie et les intellectuels français, Complexe, 1991, p. 291.