Orphelin à dix-sept ans, avec un frère et trois sœurs, Dumont monta, comme ses compatriotes Isabey et Augustin, à Paris pour s'y créer des ressources urgentes. Dès l'année de son arrivée, il se trouve de menues besognes de portraits et, grâce à l'appui de sa compatriote Anne Vallayer-Coster, alors académicienne, il se tire vite d'affaire.
En 1784, il se rend à Rome et se perfectionne dans son art au point de devenir le miniaturiste attitré de la Cour et l'artiste le plus réputé dans « le petit genre du portrait-mignard ».
Dumont occupa une place prépondérante dans les salons de peinture de 1789 à 1824, cependant Isabey et Augustin l'éclipsèrent un peu après la Révolution.
Les œuvres de Dumont ont une liberté et un osé des plus modernes ; il procédait par touches larges, mais on lui a reproché certaines lourdeurs. Il est représenté au Louvre grâce à la libéralité des héritiers de son fils Bias.
Henry de Chennevières, François Dumont, miniaturiste de la reine Marie-Antoinette, Gazette des Beaux-arts, 1er semestre 1903, pp. 177-192.
Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, Recueil des actes de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, Bordeaux, Gounouihou, 1907, p. 39-40.