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Il travaille notamment sur les thématiques de recherche scientifiques liées aux migrations internationales, aux dynamiques démographiques et aux discriminations.
1976-1977 : résident de la Casa de Velázquez, il séjourne à Madrid pendant un an[2].
1979 : doctorat de 3e cycle : « Terre et parenté en Andalousie occidentale. Recherches d’anthropologie sociale et historique sur la bourgeoisie agraire de Séville » (EHESS).
Directeur de recherche à l'Institut national d'études démographiques (INED) à partir de 1990, chef de la division des enquêtes et études démographiques (« Conditions de vie des ménages ») à l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) de 1993 à 1998, puis directeur de l'INED de 1999 à 2009, François Héran est membre des unités de recherche « Migrations internationales et minorités »[3] et « Histoire et populations »[4].
En 2013, il postule à la succession à Richard Descoings à la tête de l'Institut d'études politiques de Paris. Il déplore que sa candidature n'a pas été retenue sans aucune justification et dénonce le manque de transparence du comité de recherche, qui selon lui ne l'a pas jugé sur les critères de recrutement publiés[5].
D'avril 2014 à juillet 2016, il dirige le département des Sciences humaines et sociales à l'Agence nationale de la recherche (ANR).
En juin 2017, il est élu professeur au Collège de France pour la chaire « Migrations et sociétés »[6] créée en mars 2017[7]. Il tient sa leçon inaugurale le 5 avril 2018[8],[9].
En janvier 2020, il est nommé président du conseil d’orientation de l’établissement public du palais de la Porte-Dorée[10].
Immigration
François Héran participe régulièrement au sein du débat public en considérant principalement que l'immigration est vitale et qu'elle constitue une main-d'œuvre indispensable pour la France[11]. Dans la mesure où les statistiques ethniques sont interdites en France, sa méthodologie de recherche se fonde sur les données d'état-civil, comme par exemple la nationalité, publiées principalement par l'Insee[12].
En 2017, il publie un livre sur l'immigration : Avec l'immigration - mesurer, débattre, agir où, selon la quatrième de couverture, il « replace les arguments de ce débat dans une perspective démographique et politique »[13].
En 2018, il soutient que l'envahissement migratoire du Nord par le Sud de populations africaines est un « fantasme » véhiculé par Stephen Smith et que cette thèse n'a aucune valeur scientifique[14],[15].
En 2019, dans une tribune publiée dans Le Monde, il réfute l'idée que la France soit le premier pays d’Europe pour la demande d’asile, en considérant que la comparaison statistique avec les autres pays européens n'est pas adaptée, compte tenu des situations géographiques, sociales et juridiques différentes. Il déplore une « politique d’opinion » qui laisse le champ libre à l’extrême droite en écartant la question de l'intégration des populations immigrées[16]. De même, il considère que les quotas en fonction de l’emploi et la restriction de l’accès aux soins annoncés s’avèrent inutiles voire contre-productifs pour l'intégration des populations immigrées[17].
Discrimination religieuse
Au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty, François Héran publie dans la revue en ligne La Vie des idées une « Lettre aux professeurs d’histoire-géographie », suivie d'un essai intitulé Lettre aux professeurs sur la liberté d'expression, où il plaide une conciliation de la liberté d’expression avec le respect des croyants[18],[19]. Il y préconise le lien social autour d'une règle fondamentale comprenant le respect des croyants et le fait de ne pas être offensant, notamment envers les musulmans. Il préconise également de ne pas nier l'existence de l'islamophobie, du racisme structurel et de la discrimination systémique - occultés selon lui par les défenseurs de l’universalisme républicain[20],[21]. Ce positionnement « suscite d'intenses débats »[22]. Il provoque notamment la critique de Nathalie Heinich, sociologue et directrice de recherche au CNRS, qui voit dans sa thèse « une volonté de protéger les religions contre différentes formes de critiques, au mépris du droit, de la protection démocratique de la liberté d’expression et de la conception française et républicaine de la laïcité »[23]. Le sociologue Manuel Boucher exprime lui aussi son désaccord avec François Héran[24]. Charlie Hebdo dénonce une remise en cause du droit au blasphème[25]. En revanche, Thomas Piketty lui apporte son soutien[réf. nécessaire].
Dans ses conférences, il explique que Samuel Paty lui-même « s’était trouvé bien embêté » après avoir montré à ses élèves l'une des caricatures réalisées par Coco (Corinne Rey). Cette affirmation provoque la réaction indignée du philosophe Henri Peña-Ruiz : « Je suis particulièrement choqué et même bouleversé que vous puissiez mettre en cause Samuel Paty de cette façon ! »[23].
1980 : Tierra y parentesco en el campo sevillano. La revolución agrícola del siglo XIX, version modifiée de la thèse présentée en 1979 à l'École des hautes études, traduction par María Marchetti-Mauri, ministère espagnol de l'Agriculture, coll. « Estudios »
1994 : Les Efforts éducatifs des familles, avec Claude Gissot et Nicole Manon, INSEE, coll. « Insee-Résultats », série « Consommation-Modes de vie » (ISBN978-2110662019)
2006 : La Formation du couple. Textes essentiels pour la sociologie de la famille, avec Michel Bozon, La Découverte, coll. « Les grands repères », série « Textes essentiels pour la sociologie de la famille » (ISBN978-2707148278)
2007 : Le Temps des immigrés : Essai sur le destin de la population française, Le Seuil, coll. « La République des idées » (ISBN978-2020922463) (traduction japonaise en 2009 avec préface inédite)
2009 : Figures de la parenté. Une histoire critique de la raison structurale, Presses universitaires de France, coll. « Sociologies » (ISBN978-2130570363)
2016 : Trajectoires et origines : Enquête sur la diversité des populations en France, sous la direction de Cris Beauchemin, Christelle Hamel et Patrick Simon de l'INED et de l'INSEE, préface, INED (ISBN978-2-7332-8004-1)
2016 : Parlons de l'immigration en trente questions, 2e édition refondue (1re édition en 2012), La Documentation française (ISBN978-2-11-009975-4)[27]
2017 : Avec l'immigration : Mesurer, débattre, agir, La Découverte, coll. « L’envers des faits » (ISBN978-2-7071-9024-6)
2018 : Migrations et sociétés, Fayard / Collège de France (ISBN978-2213711737)
2021 : Lettre aux professeurs sur la liberté d'expression, La Découverte[28]
↑« François Héran : « Il est temps que nos dirigeants tiennent sur l’immigration une parole de raison plutôt qu’un discours de peur » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Dans sa « Lettre aux professeurs », François Héran plaide pour une approche sereine de la liberté d’expression », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« « La liberté d’expression tend aujourd’hui en France à étouffer la liberté de croyance » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Ariane Chemin, « Dans sa « Lettre aux professeurs », François Héran plaide pour une approche sereine de la liberté d’expression », Le Monde, (lire en ligne)
↑ a et bAmandine Hirou, « François Héran, le mandarin qui n’aime pas « l’esprit Charlie » », L'Express, (lire en ligne)
↑« La découverte du conjoint. I. Évolution et morphologie des scènes de rencontre », Population, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 42, no 6, , p. 943–985 (DOI10.2307/1532737, lire en ligne, consulté le ).
↑« La découverte du conjoint. II. Les scènes de rencontre dans l'espace social », Population, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 43, no 1, , p. 121–150 (DOI10.2307/1533112, lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie complète dans le CV publié sur le site du Collège de France Catégories citées : Histoire des sciences sociales, Sciences des religions, Anthropologie, Enquêtes pour l'INED et l'INSEE, Sociologie électorale (INSEE), Questions démographiques, Migrations.