Il écrit avec un confrère d'Europe-Action, Fabrice Laroche (Alain de Benoist[5], qu'il avait fait entrer à la FEN) un livre sur la Rhodésie du Sud (Rhodésie, pays des lions fidèles, préfacé par Ian Smith) et un autre sur l’OAS (Le courage est leur patrie).
Bien plus tard, interrogé sur ses convictions de l'époque, il déclarera : « Cela correspond à des convictions de jeunesse, au bouillonnement des 20 ans. Je n’ai pas à renier cette époque, et il n’y a rien qui soit indigne. En 1962, j’avais été interné dans un camp, car j’étais Algérie française. Nous étions antimarxistes, mais je n’ai pas fait partie d'Occident. Je n’ai jamais été un extrémiste. Je ne suis pas un ancien combattant, et je suis journaliste depuis quarante ans. Tout ce que je peux dire, c’est que de Gaulle avait raison[6]. »
Journaliste professionnel et engagé
En octobre 1966, âgé de 24 ans, François d'Orcival commence sa carrière de journaliste au Spectacle du monde, du groupe de Raymond Bourgine, qu'il poursuit ensuite brièvement à Valeurs actuelles et plus longuement au quotidien Le Nouveau Journal. Dans le même temps, François d’Orcival participe en 1966 à la création du Mouvement nationaliste du progrès (MNP). En 1968, il revient à Valeurs actuelles.
Par la suite, il fait partie des fondateurs de la revue Nouvelle École (il est membre du comité de la rédaction ente 1970 à 1976) et aurait également fait partie du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne, ce qu'il nie[7]. Dans tous les cas, il quitte la revue Nouvelle école en 1976[8], désavouant notamment les positions anti-américaines de la revue[9].
En 1977, il devient le rédacteur en chef de Valeurs actuelles. Il collabore à la fondation du Figaro Magazine, sous l’égide de Louis Pauwels et de Patrice de Plunkett en 1977-1978. En raison de son refus de publier une mise au point de la Commission des sondages dans Valeurs actuelles, François d'Orcival saisit le Conseil d'État qui donne finalement raison à la Commission en 1982[10]. En 1984, il est nommé directeur de la rédaction de Valeurs actuelles.
De 1990 à 2002, il préside le directoire du Groupe Valmonde (comprenant les titres Valeurs actuelles, Le Spectacle du monde, désormais propriétés du groupe Pierre Fabre) et dirige les rédactions de Valeurs actuelles et du mensuel Le Spectacle du Monde.
Le , il succède à Xavier Ellie, à la présidence de la Fédération nationale de la presse française (FNPF), une organisation patronale de presse, à la tête de laquelle il restera jusqu'en 2006.
Il participe à des émissions politiques sur la chaîne d'information LCI et à Radio Courtoisie et est l'un des invités récurrents de l'émission N'ayons pas peur des mots sur i-Télé et de la quotidienne Les Informés sur la radio France Info. Il est également de nouveau éditorialiste au Figaro Magazine depuis 2006.
Président du Comité éditorial et membre du Conseil de surveillance de l'hebdomadaireValeurs actuelles, François d'Orcival y publie des chroniques et des éditoriaux où il défend le libéralisme, l'atlantisme et la construction européenne. Journaliste affichant des opinions de droite, il appelle, en 2007, à voter pour Nicolas Sarkozy[11], puis pour les candidats UMP-majorité présidentielle aux législatives de juin 2007[12].
↑Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC197696295, lire en ligne), chap. 1, p. 86.
↑Frédéric Charpier, Génération Occident. De l'extrême droite à la droite, Seuil, .
↑Selon Ghislaine Desbuissons, La Nouvelle Droite (1968-1984), Contribution à l’étude des idées de droite en France, thèse de doctorat en sciences politiques, IEP de Grenoble, 1984.
↑Anne-Marie Duranton-Crabol, « La « nouvelle droite » entre printemps et automne (1968-1986) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 17, no 17, , p. 39-50.