On sait très peu de choses de sa vie. Il est également parfois désigné sous le nom de Guillem de Vinatea, à la suite d'une erreur contenue dans la chronique de Pierre le Cérémonieux[1].
Il était premier juré (jurat en cap) de la ville et du royaume de Valence[1]. Selon la chronique de Pierre le Cérémonieux, le roi Alphonse IV avait décidé de diviser le royaume et, selon la demande de son épouse Léonore, sœur du roi Alphonse XI de Castille, d'accorder d'importantes concessions à leur fils Ferdinand d'Aragon et de Castille, au détriment de l'héritier, futur Pierre IV d'Aragon le Cérémonieux, allant à l'encontre des fors de Valence. Cette politique était soutenue par la noblesse aragonaise, qui voyait ainsi la possibilité d'étendre son influence sur le royaume, limitée jusqu'alors aux zones intérieures. Les différentes villes affectées demandèrent leur aide aux jurés de la capitale, qui élurent Vinatea pour mener la lutte contre cette décision. Le roi céda aux protestations des Valenciens et retira son projet[1].
Vinatea meurt peu après, en 1333, d'une cause inconnue.
Reprises contemporaines de la figure de Vinatea
Le personnage de Vinatea a fait l'objet d'une certaine mythification dans l'époque contemporaine et est devenu un symbole de la résistance du royaume et de la préservation de ses fors.
Plus récemment, sa figure est reprise par le mouvement blavériste. La Real Acadèmia de Cultura Valenciana décerne un prix Vinatea à des écrivains favorable à ses thèses et un collectif portant son nom (colectiu Vinatea [sic]), lié au Grup d'Accio Valencianista, est l’auteur de diverses menaces et intimidations à des centres éducatifs et militants[2],[3].