Frédéric Barry, dit Fred, est un comédien, chanteur et directeur de théâtre québécois né à Montréal le et mort à Montréal le .
Biographie
Fils d'un modeste hôtelier de Montréal, Frédéric Barry s'est initié au théâtre dès l'enfance. Dès 1916, il devient directeur de la troupe du Théâtre Impérial à Québec.
En 1930, Fred Barry met sur pied, avec le comédien Albert Duquesne, la troupe Barry-Duquesne qui s'installe dès le début au cinéma Chanteclerc, qui sera connue éventuellement sous le nom de Théâtre Stella. Cette salle de 443 places était située rue Saint-Denis (où on trouve aujourd'hui le Théâtre du rideau vert) à Montréal.
Même si la troupe Barry-Duquesne perdurera pendant près de 30 ans, cette tentative d'implanter un théâtre permanent à Montréal échoue. Fred Barry va devoir amorcer un tournant majeur de sa carrière, alors que deux acteurs importants de la scène théâtrale montréalaise font appel à lui pour soutenir leurs entreprises théâtrales. D'abord, Gratien Gélinas, qui l'engage pour le seconder à la mise en scène et pour jouer dans les Fridolinades (1938-1946), qui débouche sur la création de la pièce Tit-Coq en 1948 - Barry fut également de la distribution de la version cinématographique qu'en tira Gélinas en 1952. Puis, le tout jeune Pierre Dagenais qui lui réserve une place au sein de ses productions, en saluant en lui un symbole vivant du théâtre canadien. Durant quarante ans, Fred Barry a ainsi exercé son métier de comédien dans des conditions matérielles souvent peu favorables.
Acteur né, Fred Barry traverse les difficiles années trente et quarante en trouvant refuge à la radio, alors en plein essor, et en prenant part à de nombreuses revues et à des spectacles d'opérette. À la radio de Radio-Canada, il fut Georges Beauchamp dans le feuilleton radiophonique Rue Principale et le docteur Cyprien dans Un homme et son péché. Il sera aussi une des vedettes du cycle de Robert Choquette des Velder dans les radioromans La Pension Velder (1938-1942) et Métropole (1943-1956).
Crédité avec raison du titre de pionnier du jeu « à la canadienne », Fred Barry a fait l'objet d'un documentaire de Claude Jutra, Fred Barry comédien (ONF, 1959). Il meurt à la suite d'une longue maladie le ; son décès est souligné par la publication d'une brochure d'hommages réalisée par le journaliste Philippe Laframboise qui lui consacrera plus tard un ouvrage, Fred Barry et la petite histoire du théâtre au Québec en 1966.
Le fonds d'archives de Fred Barry et Bella Ouellette est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[1]. Sa sépulture est située dans le Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal[2].