Fils du pasteur Frédéric Guerrier et de Lucie Wurtz, il épouse le 28 décembre 1936 Ève Westphal, fille du pasteur Adolphe Westphal et de Marie Beyler. Le couple a six enfants, dont Annemarie Guerrier-Lienhard, professeur d’éducation musicale et d’orgue. De 1941 à 1944 les autorités d’occupation lui imposent de changer de nom. Il s'appelle alors Hasselmann, nom d'un ancêtre[1].
Il est vicaire puis pasteur administrateur de la paroisse de Forbach (1935-1937), pasteur à Ernolsheim-lès-Saverne (1937-1942) puis à Imbsheim (1942-1962) et à Ingwiller (1962-1978). De 1946 à 1950 il est également directeur de l’établissement des diaconesses du Neuenberg (Ingwiller). De 1962 à 1978 il est inspecteur ecclésiastique de l’inspection de Bouxwiller. À ce titre il est aussi membre du Consistoire Supérieur de l’Église de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine (ECCAL). Il est l’auteur de nombreux articles publiés par Le Messager évangélique[1] .
Souvent invité à prêcher dans le cadre de cultes de fête, il prononce également de nombreuses conférences, portant en particulier sur des sujets œcuméniques. Dans le cadre de la commission Pro Ministerio, il participe à la formation cultuelle et homilétique de nombreux jeunes pasteurs[1]. Il est également membre de nombreuses commissions de l’ECAAL.
Il se fait connaître aussi dans toute l’Alsace et au-delà du protestantisme comme campanologue. Il expertise d’innombrables cloches et fait installer de nouvelles sonneries, participant activement en particulier à l’installation de celles de la cathédrale de Strasbourg en 1977, en recourant au fondeur de clochesFriedrich Wilhelm Schilling(de) de Heidelberg[1].
Orientations et rayonnement
Au départ il est marqué par la tradition luthérienne de sa famille et il y reste fidèle. Mais son appartenance pendant plusieurs années à la Confrérie Saint-Michaël le sensibilise tout particulièrement à la liturgie et l’oriente vers une prise en compte plus forte de la réalité de l’Église. Sa participation aux réunions du groupe Una Sancta en Alsace l’ouvre à l’œcuménisme dont il est, avant et après le concile Vatican II, l’un des acteurs les plus connus de la région[1]. Par sa spiritualité, sa profondeur théologique et aussi par son aménité et son humour, il a été l’une des personnalités marquantes du protestantisme alsacien au XXe siècle[1].
Notes et références
↑ abcdefg et hMarc Lienhard, « Guerrier, Frédéric Théobald, dit Fritz », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, p. 983 (ISBN978-2-84621-288-5)
Almanach évangélique-luthérien, Neuwiller-lès-Saverne, 1982, p. 142
(de) Marie-Joseph Bopp, Die evangelischen Geistlichen und Theologen in Elsass und Lothringen von der Reformation bis zur Gegenwart, Degener, 1959, no 1872
Marc Lienhard, « Guerrier, Frédéric Théobald, dit Fritz », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, p. 983 (ISBN978-2-84621-288-5)
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