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Félix Solar

Félix Solar
Solar caricaturé par Nadar.
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
BordeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
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Solar Aaron Euryale, dit Félix Solar, né le à Castelmoron-sur-Lot et mort le à Bordeaux, est un homme de presse et un financier français.

Biographie

Formé à ses débuts par Louis Lurine, il fut d'abord rédacteur au Courrier de Bordeaux où il noua quelques liens avec Mirès. En 1841, il commet un essai, Des événements de Toulouse (Delloye) qui revient sur la révolution de juillet 1830.

Il fonde au mois d' avec Victor Bohain et Granier de Cassagnac, le quotidien L’Époque, une publication ambitieuse qui cesse de paraître deux ans plus tard, au mois de , en faisant faillite. Le premier numéro fut tiré à 100 000 exemplaires, un record, et distribué gratuitement. Elle eut jusqu'à 16 000 abonnés et compta comme rédacteurs Paul Féval, Amédée Achard, Charles Monselet, Paul Meurice, Auguste Vacquerie, etc.

Ayant revendu ses parts peu avant la faillite du quotidien, Solar se mit à jouer en Bourse. Il retrouva Jules Mirès qui l'associa à quelques entreprises financières. Il continua néanmoins d'être journaliste, devenant rédacteur en chef du quotidien financier La Patrie (1848), puis plus tard, de La Presse (1859) qu'il rachète à Moïse Polydore Millaud.

Il devint aussi un proche du jeune entrepreneur et dandy Adolphe Gaiffe. Tous deux connurent de graves déboires financiers durant les années 1859-1860, et quand Mirès fut attaqué par la justice, Solar fut condamné le pour escroquerie et faux à cinq ans de prison et 3 000 francs d'amende, et fut radié de l'ordre de la Légion d'honneur[1]. En 1862, il choisit de s'exiler en Italie afin d'échapper à ses créanciers et à la peine encourue. Il revint à Bordeaux, en 1869, peu avant d'y mourir, totalement oublié.

Bibliophile et collectionneur d'autographes, sa bibliothèque fut dispersée à Paris le et le .

Entre et , sa veuve a fait aménager dans un goût mauresque le château de Castelmoron-sur-Lot, surnommé par la suite « Château Solar » et qui deviendra en 1902 le siège de l'hôtel de ville[2].

Notes et références

  1. Archives Nationales, base Léonore, dossier L2532002.
  2. Façade arrière de la mairie de Castelmoron-sur-Lot, Région Aquitaine, en ligne.

Annexes

Bibliographie et sources

  • Paul Lacroix, Catalogue de la bibliothèque de M. Félix Solar, Paris, J. Téchener, 1860-1861, 516 p. (lire en ligne).
  • Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste : Les hommes de mon temps, Paris, Édouard Dentu, , 343 p. (lire en ligne), « Félix Solar », p. 59-106.
  • Martine Salmon-Dalas, « Retour au château Solar », dans le festin, automne 2017, no 103, p. 98-103
  • Meno Gastebosc, " À l'ouest d'Eden. Mémoires de bord du Lot". Paris, Société des Écrivains, 2015.

Article connexe

Liens externes

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