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Gabriel Hyacinthe Couppé

Gabriel Hyacinthe Couppé de Kervennou
Fonctions
Député du bailliage de Lannion - Morlaix - Bretagne

(2 ans, 5 mois et 16 jours)
Gouvernement Assemblée constituante de 1789
Groupe politique Tiers état
Député des Côtes-du-Nord

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(3 ans, 7 mois et 21 jours)
Député au Corps législatif

(12 ans et 5 mois)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lannion
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Tonquédec, France
Nationalité Française
Parti politique Girondins
Droite
Bonapartiste
Profession Avocat
Juge
Distinctions Chevalier de l'Empire
Chevalier de la Légion d'honneur

Signature de Gabriel Hyacinthe Couppé de Kervennou
députés des Côtes-du-Nord

Gabriel Hyacinthe Couppé de Kervennou, né à Lannion le , mort à Tonquédec le , était député à l'Assemblée constituante de 1789, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif de l'an XII à 1815.

Biographie

Il est issu d'une famille qui, durant le XVIIIe siècle, occupe des charges municipales et judiciaires à Lannion. Il est le fils de noble maître Hyacinthe-François Couppé de Kervennou, maire de la ville et alloué au siège royal, et de Marie-Thérèse Saliou. On destine le jeune homme à l'état militaire, mais il préfère la robe à l'épée, et se fait recevoir avocat au parlement de Rennes. En 1786, il est pourvu de la charge de sénéchal de la juridiction royale de Tréguier.

Gabriel Couppé est élu représentant du tiers-état pour la sénéchaussée de Morlaix et de Lannion lors des États généraux de 1789[1]. Il siège sur la gauche des bancs de l'Assemblée nationale constituante et fait presque constamment partie du comité des rapports. Il parle sur le rachat des rentes et demande une exception pour les domaines congéables. Au moment de la division de la France par départements, il observe que la base territoriale est vicieuse dans le pays inculte des landes de Bretagne, et insiste pour que le comité chargé des arrondissements soit nommé par la généralité. Il donne aussi son avis sur le traitement des officiers de justice et des administrateurs, et demande, à la fin de la session, la suspension du traitement des militaires et des ecclésiastiques qui seraient élus à l'Assemblée législative. En qualité de secrétaire, il signe la Constitution de 1791.

Mandat à la Convention

La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est destitué et incarcéré avec sa famille à la tour du Temple.

En septembre 1792, Gabriel Couppé est élu député du département des Côtes-du-Nord, le premier sur huit, à la Convention nationale[2]. Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la détention durant la guerre et le bannissement à la paix. Il se prononce contre l'appel au peuple mais pour le sursis à l'exécution de la peine[3]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[4]. Celui-ci le dénonce un mois plus tard dans son journal comme « membre de la faction des hommes d’État »[5]. En mai, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[6]. Après les journées du 31 mai et du 2 juin, il signe, ainsi que soixante-douze de ses collègues députés, une protestation contre l'arrestation de vingt-deux députés Girondins[7].

Début juillet 1793, Gabriel Couppé, qui a fuit Paris, est interpellé à Mantes-la-Jolie. Bien que défendu par son collègue Pierre Guyomar, lui aussi député des Côtes-du-Nord, il est reconduit à Paris et décrété d'arrestation[8]. Il est libéré le 18 frimaire an III (8 décembre 1794), toujours sur proposition de Guyomar, en même temps que les girondins qui avaient signé la protestation contre le 2 juin[9].

En 1795, il est envoyé en mission dans la Seine-Inférieure pour activer l'arrivage des subsistances attendues à Paris.

Du Directoire à la fin de sa vie

Passé, le 23 vendémiaire an IV, avec 196 voix (379 votants) au Conseil des Cinq-Cents, où l'avaient élu cinq départements à la fois, les Côtes-du-Nord, la Somme, la Seine-Inférieure, le Finistère et le Morbihan, il siège jusqu'en prairial an VII dans la nouvelle assemblée, où ses motions sont assez fréquentes. Partisan de la contre-révolution, il appuie une demande présentée au Conseil pour enlever aux enfants les noms de Marat, Robespierre, qu'on leur a donnés sous le régime révolutionnaire. Un autre jour, il persifle le rapport de Duplantier sur les sociétés populaires et s'oppose à son impression. Il se prononce pour les impôts indirects, etc. Après le coup d'État de brumaire, il devient juge au tribunal d'appel de Rennes (12 floréal an VIII), est promu, le 12 floréal an X, président du tribunal criminel de Saint-Brieuc, et reçoit, le 25 prairial an XII, la décoration de la Légion d'honneur. La même année (14 nivôse), il entre au Corps législatif par décision du Sénat conservateur, pour y représenter le département des Côtes-du-Nord. Ce mandat lui est confirmé, le 2 mai 1809, et il l'exerce jusqu'à la fin de l'Empire. Lors de la réorganisation judiciaire, il est nommé (14 avril 1811) conseiller à la cour impériale de Rennes. Destitué de son siège par la Seconde Restauration, il se retire à Tonquédec, commune dont il devient maire et où il vit jusqu'à sa mort. Il est créé chevalier de l'Empire le 5 décembre 1811.

Mandats

Travaux législatifs

  • Convention nationale. Compte rendu des dépenses faites par les représentans du peuple Couppé, Mathieu, et Lehardy, durant leur mission dans le département de la Sarthe Signé : Mathieu, G. Couppé.). Paris, Impr. nationale, ventôse an III. In-8°, 2 p.
  • Proclamation des commissaires de la convention nationale (G. Couppé, Mathieu Le Hardy) aux gardes nationale de la commune du Mans. Du 7 décembre 1792, l'an Ier de la république française. Le Mans : Pivron, (s. d.,). In-4°. Pièce
  • Corps législatif. Discours prononcé par M. Couppé, en présentant au Corps législatif la traduction des "Commentaires de César" par M. Le Déist de Botidoux. Séance du 8 janvier 1810. Paris, impr. de Hacquart, (s. d.). In-8°, 3 p.
  • Corps législatif. Conseil des Cinq-Cents. Rapport fait par Couppé, etc. au nom d'une commission spéciale, sur les réclamations de plusieurs communes du département du Nord, qui demandent à être distraites du canton de Séclin pour en former un autre dont Phalempin serait le chef-lieu. Séance du 4 brumaire an VI. Paris : Impr. nationale, an VI. In-8°, 4 p.

Notes

  1. Mavidal, Jérôme (1825-1896) et Laurent, Émile (1819-1897) (sous la direction de), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 8, Liste des noms et qualités de messieurs les députés et suppléants à l'Assemblée nationale » Accès libre, sur www.persee.fr, (consulté le )
  2. Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, Liste des députés par départements » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  3. Froullé, Jacques-François (≃1734-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  5. Michel Pertué, « La liste des Girondins de Jean-Paul Marat », Annales historiques de la Révolution française, vol. 245, no 1,‎ , p. 379–389 (DOI 10.3406/ahrf.1981.4254, lire en ligne, consulté le )
  6. Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  7. Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  8. Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 68, séance du 3 juillet 1793 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  9. Frederking Bettina et Serna Pierre (sous la direction de), Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 103, séance du 18 frimaire an III (8 décembre 1794), p. 213.

Sources

Articles connexes

Liens externes

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