Ces lignes se croisent à Melun par le biais d'un saut-de-mouton. La première, en provenance du nord, après avoir traversé la Seine par le viaduc de Melun, continue vers le sud en direction de Fontainebleau. La deuxième, en provenance de l'ouest, continue vers le sud en direction Montereau via Héricy, après être passée sous les voies de la ligne Paris - Marseille et avoir traversé la Seine au sud de la gare au pont dit du Pet au Diable entre les communes de La Rochette et Vaux-le-Pénil.
En 1862, le trafic annuel est de 133 074 voyageurs au départ et de 125 666 voyageurs à l'arrivée ; il est de 17 320 tonnes de marchandises au départ et de 29 714 tonnes à l'arrivée[2].
Le bâtiment voyageurs, largement remanié depuis sa construction, est l'œuvre de l'architecteFrançois-Alexis Cendrier, qui a aussi construit de nombreuses autres gares de la compagnie du PLM. En 1866, le prix d'un aller Paris-Melun coûte 5,05 F en 1re classe, 3,80 F en 2e classe et 2,75 F en 3e classe[3].
En 1912, Melun est un grand centre ferroviaire. Hormis la ligne de tramway de Verneuil-l'Étang à Melun dont le terminus n'est pas situé à proximité de la gare mais à l'autre bout de la ville, un grand nombre de dessertes font halte en ce lieu. En effet, s'y croisent ou y aboutissent la ligne de tramway de Melun à Barbizon, les lignes de Paris à Melun via Combs-la-Ville, de Paris à Melun via Juvisy, de Melun à Montereau via Héricy, de Melun à Montereau via Fontainebleau, de Melun à Nevers via Moret, de Melun à Malesherbes via la Chapelle-la-Reine, de Melun à Laroche-Migennes via Montereau[4] et enfin celle de Melun à Provins[5].
En 1979, le bâtiment historique est arasé d’un étage et reçoit une nouvelle façade. Les quais sont rehaussés en 1980[6].
En 1999, une liaison TGV « Yonne - Méditerranée » est créée, reliant la gare de Melun à celle de Marseille-Saint-Charles en trois heures et trente minutes. Les trains au départ de Melun desservent les principales gares de la ligne classique jusqu’à Lyon, où ils rejoignent la LGV et s’arrêtent ensuite dans les gares TGV. En raison de son échec commercial et de son coût élevé assuré par les collectivités locales, la desserte est supprimée le et remplacée par la mise en place d’une liaison cadencée entre Paris et Lyon par la ligne classique, exploitée en tant que TER Bourgogne[7].
En 2012, une nouvelle rénovation est achevée incluant une nouvelle façade, une nouvelle charte graphique et des équipements plus récents pour tous les accès voyageurs existants depuis l'extérieur.
De décembre 2023 à mars 2024, l'ancien bâtiment voyageurs est entièrement démoli[8].
Accidents
Novembre 1913
Le 4 novembre 1913 le train postal n°11 à destination de Marseille percute le rapide n°2 en provenance de la même ville au niveau de l'actuel Tribunal de Grande Instance et prend feu. La catastrophe fait 40 morts et 12 blessés[9].
Octobre 1991
Le 17 octobre 1991 le train-couchettes Nice – Paris emmené par la BB 22336 percute à 6 h 29 un train de marchandise en provenance de Corbeil, tracté par la BB 8195[10]. Sous la violence du choc, une voiture-couchettes du train monte sur le toit de sa locomotive. L'accident cause la mort de 16 personnes et 55 blessés[9].
Fréquentation
De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[11].
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
Voyageurs
14 897 282
15 301 762
15 647 375
15 706 181
15 787 310
7 704 662
13 114 808
13 065 160
La gare de Melun est de ce fait la plus fréquentée du département de Seine-et-Marne en 2021 par son nombre de voyageurs (Information Île-de-France Mobilités)[12].
Service des voyageurs
Accueil
La gare possède un bâtiment des voyageurs dans lequel le service commercial est assuré tous les jours de 5 h à 1 h 30. Un unique passage souterrain pourvu d'escaliers permet l'accès aux quais. Ses accès au public et le bâtiment des voyageurs ont bénéficié de 2010 à 2012 d'une profonde rénovation afin d'améliorer le confort, l'ergonomie et l’esthétique de cette importante gare. Affichages et automates ont été changés pour des matériels plus récents.
Desserte
La gare de Melun est le terminus des trains de la ligne D du RER en provenance ou à destination de Juvisy via Corbeil-Essonnes ainsi que ceux en provenance de Paris et du nord de la ligne via Combs-la-Ville. Elle est également l'origine des trains de la ligne R du Transilien en provenance ou à destination de Montereau via Champagne-sur-Seine. Elle est aussi desservie par des trains de la ligne R effectuant les relations Paris-Gare-de-Lyon - Montargis ou Montereau via Moret, ces trains étant sans arrêt entre Paris et Melun. En alternance avec les trains de la ligne R circulant entre Paris et Montereau (ces trains desservant les mêmes gares) la gare est également desservie par des trains du réseau TER Bourgogne-Franche-Comté circulant entre Paris-Gare-de-Lyon et Laroche - Migennes.
Depuis décembre 2008, la gare de Melun bénéficie d'une desserte cadencée pour les trains sans arrêt entre Melun et Paris (ligne R et TER Bourgogne-Franche-Comté), avec un train au quart d'heure aux heures de pointe et un train à la demi-heure aux heures creuses de semaine ainsi que le week-end[13].
Le plan de voies affiché ci-dessus n'est qu'un schéma, il ne prétend pas à une exactitude géographique, en particulier en ce qui concerne les échelles ou les directions.
Projet de réaménagement
La gare et son pôle font l'objet d'un réaménagement depuis fin 2023. Le projet prévoit la création de la ligne de bus T Zen 2 et d'un nouveau parvis au sud de la gare, la rénovation du parvis existant au nord (place Gallieni), la destruction et reconstruction du parking, ainsi que la mise en accessibilité de la gare par la création d'un nouveau passage souterrain[15].
Galerie de photographies
Vue du bâtiment voyageurs depuis un quai (2007).
Une locomotive BB 8500 tractant un train de banlieue en 1984.
↑Victor Petit, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne, Auxerre, 1870 p. 17 intégral (consulté le 21 décembre 2011).
↑Conseil général, « Chemins de fer : trafic des gares en 1862 », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne, , p. 109-110 (lire en ligne, consulté le ).