Établie à 6 mètres d'altitude, la gare de Trouville - Deauville est située au point kilométrique (PK) 219,243 de la ligne de Lisieux à Trouville - Deauville dont elle est le terminus après la gare ouverte de Pont-l'Évêque, s'intercalent les gares fermées de Canapville-Saint-Martin et Touques-Saint-Arnoult[1].
En 1913, on dresse un avant-projet visant à reconstruire la gare dans le style régional normand. Mais la Première Guerre mondiale empêche la réalisation du projet. En 1929, un quai de débarquement est établi pour le transport des chevaux de course[3].
Les plans sont validés en et les travaux débutent en novembre de la même année. Le bâtiment voyageurs d'origine est détruit et les nouveaux bâtiments conçus par Jean Philippot[4], auteur de la gare de Vanves - Malakoff[5], sont bâtis en retrait par rapport à la grande route afin de dégager une place aménagée par permettant aux voitures de stationner et de manœuvrer[6]. La nouvelle gare est inaugurée, le , par Raoul Dautry alors directeur général de l'Administration des chemins de fer de l'État, aux côtés de Jacques Helbronner.
En 1932, l'architecte Léopold Mias aménage la place Louis-Armand[5].
Architecture
Adoptant un plan en U, le bâtiment principal, avec hall et locaux administratifs, et deux annexes pour les services de messagerie et bureaux de la compagnie de chemin de fer, s'ordonnent autour d'une cour des voyageurs. Les bâtiments sont en béton armé, avec un parement de briques dans les parties basses et de mortier peint imitant des pans de bois. Le toit à forte pente est porté par des fermes cintrées en béton armé[5].
Dans le hall des voyageurs, au volume demi-cylindrique, deux peintures marouflées de Louis Houpin datées de 1932 représentent un plan de Trouville et Deauville et une carte de Normandie[5].
Trois quais de 300 m, pavés de grès jaune et rouge de Beugin et dotés d'abris pour les voyageurs en béton armé couverts de tuiles plates, desservent six voies principales, complétées par cinq voies annexes dédiées au nettoyages des rames[5].
La gare fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [8]. Les éléments concernés par la protection sont[9] : les façades et toitures de l'ensemble du bâtiment ; le grand hall des voyageurs ; les quais avec les abris, les lampadaires et luminaires.
Service des voyageurs
Accueil
Gare[10] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours et des automates pour l'achat de titres de transport. Différents services sont proposés, notamment : un accueil des personnes handicapées, une borne Wi-Fi, un relais toilettes coin nurserie, des cabines téléphoniques, une cabine pour photos d'identité. Une boutique de presse et tabac est installée dans le hall.
Un parc à vélos et un parking sont aménagés[10]. Un arrêt est desservi par le réseau interurbain Nomad. Une station de taxis est installée devant la gare, tandis qu'un loueur de véhicules est présent dans le hall.
↑ a et bReinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-34-1), « [390] Lisieux - Trouville-Deauville », p. 142.
↑Didier Hébert, « Deauville : création et développement urbain » dans In Situ, no 6, septembre 2005.
↑Département du Calvados - Conseil général - Délibérations - Deuxième session de 1930, Caen, A. Olivier, 1930, p. 40 [lire en ligne]
↑Maryse Angelier, « Chronique du bord de mer » dans la Vie du Rail, n°1795, 28/05/1981
↑ abcd et eAlain Nafilyan, Éric Diouris et Frédéric Henriot, Monuments historiques du XXe siècle en Basse-Normandie, In-Quarto, 2010.
↑La Construction moderne, 27 décembre 1931, 47e année, no 13.
↑Diala Touré, Créations architecturales et artistiques en Afrique sub-saharienne (1948-1995) : Bureaux d'Études Henri Chomette, L'Harmattan, 2002 (ISBN9782747531566), p. 43 extrait (consulté le 30 juin 2011)
↑ ab et cSite SNCF Ter Basse-Normandie, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Gare de Trouville - Deauville lire (consulté le 11 septembre 2015).