Il siège au Sénat entre et , puis revient au gouvernement territorial en , comme conseiller à l'Industrie, sous la présidence de Manuel Chaves. Un an plus tard, celui-ci le renomme conseiller à la Présidence. Il conserve cette responsabilité sous quatre gouvernements et pendant treize ans, devenant au fil des années l'un des plus importants dirigeants de la Junte d'Andalousie.
Il se met en retrait de la vie politique à partir de , en conséquence de sa mise en examen dans une affaire de fraude aux subventions publiques datant de son passage au gouvernement andalou. À ce titre, il est condamné à neuf ans d'inéligibilité et d'incapacité à exercer une charge publique quatre ans plus tard.
Famille
Gaspar Carlos Zarrías Arévalo[1] naît le à Madrid[2].
Son histoire familiale est intimement liée au village de Cazalilla, dans la province de Jaén : son grand-père Gaspar puis son père Juan en ont été tous les deux maires, le premier à l'époque de la guerre civile et le second après la chute du franquisme[3].
En , il est élu secrétaire à l'Organisation de la commission exécutive du Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie (PSOE-A) par les délégués au congrès sur proposition du secrétaire général, José Rodríguez de la Borbolla[7].
Conseiller de la Junte d'Andalousie
Sous la présidence de José Rodríguez de la Borbolla
Le , Gaspar Zarrías est nommé conseiller[b] à la Présidence du second gouvernement de José Rodríguez de la Borbolla — dont il est un proche — en remplacement de Manuel Gracia Navarro, promu conseiller à l'Intérieur[8]. Il est remplacé à la fin du mois au secrétariat à l'Organisation du PSOE-A mais continue de siéger au sein de la commission exécutive[9].
À la suite des élections de 1990, Manuel Chaves prend la présidence de la Junte et désigne Gaspar Zarrías sénateur par désignation du Parlement. Après qu'il a voté en de manière quasi-simultanée pour plusieurs de ses collègues absents, une légende lui attribue d'avoir voté avec ses pieds en s'allongeant de tout son long sur les bancs sénatoriaux, alors que ce fait relève d'un autre sénateur socialiste[10].
Il abandonne la chambre haute des Cortes Generales à l'issue de son unique mandat, en . Cette même année, il devient secrétaire général provincial du PSOE de Jaén[11].
Numéro deux de Manuel Chaves
En , Manuel Chaves rappelle Gaspar Zarrías au sein du gouvernement andalou en qualité de conseiller à l'Industrie, au Commerce et au Tourisme. À ce poste, il gère plusieurs conflits sociaux dans le secteur des chantiers navals ou de l'automobile[4]. Il est également élu cette année-là conseiller municipal de Cazalilla[12].
Il est confirmé au gouvernement après les élections de , étant rappelé par Manuel Chaves au poste de conseiller à la Présidence[4]. Il occupe cette fonction pendant treize ans, devenant l'un des plus puissants responsables de la Junte d'Andalousie et contrôlant l'ensemble des décisions prises par le conseil de gouvernement[13]. À partir de , il exerce le rôle de premier vice-président de la Junte, chargé de la coordination des affaires politiques, ce qui constitue une première depuis [14].
Lorsque Manuel Chaves doit démissionner le pour devenir troisième vice-président du gouvernement et ministre de la Politique territoriale, Gaspar Zarrías assume l'intérim de la présidence de l'exécutif andalou[15]. Il l'exerce seize jours, jusqu'à la prise de fonction du nouveau chef du gouvernement territorial, José Antonio Griñán[16].
Parcours national
Secrétaire d'État à la Politique territoriale
Au lendemain de la fin de son intérim, Gaspar Zarrías quitte à son tour Séville. Il rejoint en effet Madrid le pour prendre les fonctions de secrétaire d'État à la Coopération territoriale, toujours sous l'autorité de Manuel Chaves[16]. Au sein du gouvernement formé par José Antonio Griñán, ses fonctions sont reprises par Antonio Ávila(es), tandis que sa vice-présidence est supprimée[17]
Il démissionne en conséquence de son mandat de député andalou, qui échoit à Felipe Sicilia[18]. Il intègre neuf mois plus tard la commission exécutive fédérale du PSOE comme secrétaire aux Relations institutionnelles en remplacement de Mar Moreno[19], appelée au gouvernement andalou par Griñán, et démissionne en conséquence du secrétariat général du PSOE dans la province de Jaén[11].
Il continue de siéger à la commission exécutive après le congrès socialiste de , en tant que secrétaire aux Villes et à la Politique municipale[21]. Si José Antonio Griñán et Susana Díaz avaient opté pour l'élection de Carme Chacón au secrétariat général, Gaspar Zarrías s'était montré en faveur d'Alfredo Pérez Rubalcaba, finalement élu à la direction du PSOE[22].
Affaire ERE
Gaspar Zarrías est mis en examen le dans l'« affaire ERE[c] », un dossier judiciaire mettant en cause de hauts responsables andalous de l'époque de Manuel Chaves dans l'attribution d'aides potentiellement frauduleuses à des entreprises contraintes de procéder à des licenciements, d'allocations à des salariés concernés par ces licenciements et placés en pré-retraite, ou de commissions à des intervenants intermédiaires traitant des dossiers[23].
Il démissionne du Congrès des députés le suivant, en conséquence de cette procédure judiciaire[24]. Son remplacement est assuré par la conseillère municipale de Jaén Mercedes Gámez, déjà députée remplaçante sous la précédente législature[25]. Il demande l'année suivante d'être suspendu de ses droits d'adhérent socialiste, après 44 ans de militantisme au sein du PSOE[26].
La presse révèle en que lui et Chaves ont déjeuné avec le secrétaire à l'Organisation du PSOE José Luis Ábalos, qui tient par ce geste à leur témoigner le soutien moral du parti alors que publiquement, la direction nationale traite l'affaire ERE avec froideur et distance[27].
Le , il est reconnu coupable de prévarication par la cour provinciale de Séville, et ainsi condamné à neuf ans d'interdiction d'exercice d'une charge publique[28]. Il fait appel de cette sentence devant le Tribunal suprême six mois plus tard[29].
↑(es) « El candidato de Rodríguez de la Borbolla desplaza al de Guerra en el PSOE andaluz », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Fernando Orgambides, « Rodríguez de la Borbolla se rodea de hombres de confianza y releva al único guerrista de su Gobierno », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « "El socialismo de Andalucía ya no habla andaluz", una frase de pasillo que resume un congreso », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Antonio M. Romero, « Gaspar Zarrías: Un todopoderoso venido a menos », Diario SUR, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b(es) Emiliano Vega, « Gaspar Zarrías deja tras 16 años su cargo al frente de los socialistas jiennenses », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Rodrigo Pinedo, « Bienvenidos a Zarriaslandia: 900 habitantes y 40.000 euros para una pista de pádel », La Razón, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Agustín Rivera, « Gaspar Zarrías, el "virrey interruptor" de la Junta de Andalucía socialista », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Lourdes Lucio, « Chaves nombra dos vicepresidentes », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Chaves compaginará su cargo en Madrid con la Secretaría General del PSOE andaluz », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b(es) « Gaspar Zarrías, nuevo secretario de Estado de Cooperación Territorial », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Griñán anuncia su gobierno con nueve mujeres y seis hombres », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Felipe Sicilia sustituiría a Zarrías como diputado andaluz por Jaén », Diario de Jaén, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Zarrías entra en la Ejecutiva Federal como secretario de Política Autonómica del PSOE nacional », IDEAL, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Listas paritarias en el PSOE-A tras la renuncia de Zarrías », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Gaspar Zarrías, en la renovada ejecutiva de Rubalcaba », IDEAL, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Rubalcaba se rodea de fieles con concesiones mínimas a Chacón », Heraldo, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Gaspar Zarrías llega al Tribunal Supremo para declarar como imputado en el caso de los ERE », Noticias de Navarra, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Enrique Alonso, « Gaspar Zarrías presenta la baja tras 44 años en el PSOE », Diario de Jaén, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Luis Ángel Sanz, « El 'número tres' del PSOE come con Chaves y Zarrías para mostrarles su afecto en pleno juicio de los ERE », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Jesús Díaz, « Nueve años de inhabilitación en el caso de los ERE para Zarrías, la mano derecha de Chaves », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Europa Press, « El exconsejero andaluz Gaspar Zarrías, primer condenado en la pieza política de los ERE en formalizar recurso al Supremo », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).