La firme possède 36 filiales dans plus de 150 pays et est une valeur symbole du New York Stock Exchange. De 2005 jusqu'à la crise de 2008, elle est la 2e capitalisation à Wall Street, derrière ExxonMobil. C'est la septième entreprise mondiale en 2014 selon le Forbes Global 2000[5]. Son siège mondial se situe à Fairfield au Connecticut, aux États-Unis, jusqu'en juin 2016 puis à Boston au Massachusetts[6].
Dans le domaine du transport, GE était un important fournisseur de réacteurs d'avions et de locomotives. GE fournissait également des équipements médicaux aux hôpitaux et produit du matériel d'éclairage, des silicones et des abrasifs, ainsi que des appareils électroménagers. GE était aussi cofondateur de la chaîne de télévisionNBC. La branche GE Capital, enfin, fournissait des services financiers aux particuliers, mais aussi aux entreprises : immobilier et crédit-bail entre autres.
En 1889, Thomas Edison crée l'Edison General Electric Company en réunissant ses différentes activités sous une même bannière.
Pendant cette période, un nouveau concurrent émerge : The Thomson-Houston Company. Elle devient une entreprise dominante de l'innovation électrique à travers une série de fusions dirigée par Charles A. Coffin(en), un ancien fabricant de chaussures de Lynn, ville du Massachusetts.
L'entreprise General Electric a été constituée à New York, et l'usine de Schenectady a servi de siège social pendant de nombreuses années. À peu près à la même époque, l'homologue canadien de General Electric, Canadian General Electric, a été créé.
Mais il devient de plus en plus difficile pour les deux sociétés de produire des installations électriques complètes en s'appuyant uniquement sur leurs propres brevets et technologies. En 1892, elles fusionnent pour créer la General Electric Company.
En 1893, une filiale française, nommée Compagnie française Thomson-Houston (CFTH), est créée pour exploiter en France les brevets de Thomson-Houston Electric dans le domaine de la production et du transport de l'électricité[8]. Elle devient par la suite Thomson-Brandt, puis Thomson.
De 1956 à 1970, General Electric devient un modèle d'organisation managériale et l'un des principaux constructeurs d'ordinateurs sur le marché mondial, prenant notamment le contrôle de Bull et d'Olivetti en Europe[10].
En 1959, General Electric est accusée d'avoir impulsé le plus grand cartel illégal des États-Unis depuis l'adoption du Sherman Antitrust Act (1890) afin de maintenir des prix artificiellement élevés. Au total, 29 entreprises et 45 cadres dirigeants seront condamnés. Les enquêtes parlementaires qui suivent permettent de comprendre que la « criminalité en col blanc » constitue de loin la forme de criminalité la plus coûteuse pour les finances des États-Unis[11].
En , General Electric rachète à Alstom son département turbines à gaz qui travaillait jusque-là sous licence GE[12]. C'est le début de l'implantation de GE sous son nom à Belfort (France).
La société GEMS (General Electric Medical System), implantée à Buc (Yvelines), comprend une usine de fabrication d'appareils médicaux ainsi qu'un département pour le développement de logiciels en imagerie médicale. Cette unité compte un effectif de 2 000 personnes en 2010[13].
General Electric met en place un plan de réorganisation destiné à accélérer la croissance et à développer la rentabilité du groupe. Depuis le , la firme est passée d'une organisation en 11 divisions à une structure en six pôles d'activités.
En , pour la première fois depuis plusieurs décennies, GE voit passer sa cote Standard & Poor's de AAA à AA-. Pour cette raison, ses projets coûteront plus cher à financer. Par contre, elle détient à cette date environ 48 milliards de dollars de liquidités[17].
Le , Comcast obtient le feu vert de la FCC pour le rachat de 51 % de NBC Universal, portant la part de General Electric à 49 %, Vivendi se désengageant dans le même temps[18].
En , General Electric revend pour 18 milliards de dollars ses 49 % restants dans NBC Universal à Comcast[19].
En , General Electric annonce le rachat de Lufkin Industries, entreprise spécialisée dans les transmissions et le pompage pour l'industrie pétrolière et gazière, pour 2,98 milliards de dollars[20].
Entre avril et , General Electric entre en négociation pour l'acquisition de l'activité énergie du groupe français Alstom. Le , les premières informations sont publiées sur le rachat partiel d'Alstom par General Electric, pour un montant de 13 milliards de dollars[23]. Le , le conseil d'administration d'Alstom accepte l'offre de 12,35 milliards d'euros de General Electric pour ses activités énergétiques[24]. General Electric confirme son offre de 16,9 milliards de dollars[25].
Le , General Electric annonce son souhait d'acquérir 25 % de la filiale énergétique indienne d'Alstom pour environ 389 millions de dollars, si son offre globale réussit[26]. Le même jour, le gouvernement français s'oppose à l'offre de General Electric, s'inquiétant des activités nucléaires, des emplois et du futur de ses activités ferroviaires, invitant General Electric à regrouper ses activités ferroviaires avec celles d'Alstom[27].
Le , General Electric annonce une variation de son offre initiale, sur la même valeur, mais avec davantage d'échanges d'actifs par la création d'une coentreprise sur les activités électriques renouvelables, sur les réseaux de distributions d'énergies, sur les activités de turbines à vapeur et sur les activités nucléaires. General Electric s'engage également à vendre son activité dans la signalisation ferroviaire à Alstom[28]. Cette transaction donne lieu à une « rémunération brute variable exceptionnelle » de 4,45 millions d'euros pour Patrick Kron[29], contestée en 2014 par Arnaud Montebourg[30].
Le , le gouvernement français annonce soutenir dorénavant l'alliance entre Alstom et General Electric[31],[32],[33],[34],[35],[36] et vouloir prendre 20 % des actions d'Alstom (rachetés à Bouygues). Mais les tractations entre Bouygues et l'État semblent difficiles, les parties prenantes du dossier ne s'entendant pas sur le prix[35].
Recentrage sur les activités industrielles
En , GE introduit en bourse environ 15 % ses activités de cartes de crédit sous le nom de Synchrony Financial pour trois milliards de dollars[37].
En , GE vend ses activités dans l'électroménager à Electrolux pour 3,3 milliards de dollars[38]. En , les autorités de la concurrence émettent un avis défavorable à cette acquisition et souhaitent remettre en question celle-ci[39]. En , l'opération est abandonnée[40]. En , GE acquiert l'entreprise de location d'hélicoptère Milestone pour 1,78 milliard de dollars[41].
En , General Electric vend à KKR, Varde Partners et Deutsche Bank, les activités de GE Capital en Australie et en Nouvelle-Zélande pour 6,26 milliards de dollars[42]. En , General Electric annonce qu'il souhaite se séparer à terme de la majeure partie de ces activités dans la finance pour se recentrer sur ses activités industrielles, ventes qui pourraient dégager près de 90 milliards pour ses actionnaires[43],[44],[45],[46]. GE Capital gère alors 500 milliards d'actifs, et reste l'une des principales entreprises financières du pays. Au même moment, General Electric annonce la vente de ses actifs de gestion immobilières, gérant 26,5 milliards de dollars, à Blackstone et Wells Fargo[47]. En , General Electric vend pour 12 milliards de dollars au régime de pensions du Canada, sa filiale Antares, comprenant ses activités de capital-investissement[48]. En , General Electric vend pour 9 milliards de dollars ses activités financières dédiées à la santé à Capital One[49]. En , General Electric regroupe ses activités liées au numérique et au logiciel dans une nouvelle branche nommée GE Digital[50]. En , General Electric vend à Wells Fargo ses activités de prêts pour entreprise, regroupant 3 500 salariés et plus de 30 milliards de prêts[51]. En , General Electric vend pour 1,3 milliard de dollars ses activités de crédit et location en Australie et en Nouvelle-Zélande à Bain Capital[52]. En , General Electric remporte un contrat pour fournir 1 100 locomotives diesel à l'Inde contre 2,6 milliards de dollars. Dans le cadre de ce contrat, Alstom fournit 800 locomotives électriques à l'Inde pour 3 milliards de dollars[53]. En , General Electric vend pour 1,19 milliard de dollars sa participation dans Hyundai Capital à Hyundai, actionnaire du reste du capital, et à Taiwan's Fubon Group[54].
En , General Electric annonce la suppression de 6 500 emplois dans sa branche énergie dont 765 postes en France[55]. Le même mois, après l'échec de la vente de sa division électroménager à Electrolux, General Electric annonce la vente de cette même division à Haier pour 5,4 milliards de dollars en liquidité[56]. Toujours le même mois, General Electric annonce le déplacement de son siège social à Boston[56]. En , General Electric vend ses activités financières en Inde à des fonds d'investissements pour 400 millions de dollars[57]. En , General Electric vend un ensemble de prêts autour du secteur hôtelier de 1,4 milliard de dollars à Western Alliance Bancorporation, ainsi qu'un autre ensemble de 300 millions de dollars autour de l'hôtellerie et de la restauration au Canada à un acheteur inconnu[58]. Le même mois, General Electric vend sa filiale dans la gestion d'actifs à State Street pour 262 millions de dollars[59]. En , General Electric vend pour 290 millions de dollars, une participation de 87,2 % dans BHP, regroupant ses activités bancaires en Pologne à la banque Alior[59]. En , General Electric acquiert Doosan Engineering and Construction, filiale de construction d'éléments de centrales électriques de Doosan, pour 250 millions de dollars[60]. En , General Electric annonce l'acquisition pour 1,65 milliard de dollars de LM Wind Power, une entreprise danoise qui est l'un de ses principaux fournisseurs de pales d'éoliennes[61]. Le même mois, General Electric annonce la fusion de son activité spécialisée dans les équipements para-pétroliers avec Baker Hughes, spécialisée dans ce domaine. Créant une nouvelle entité, avec un chiffre d'affaires de 32 milliards de dollars, reprenant le nom de Baker Hughes, mais détenue à 62,5 % par General Electric[62], le restant étant pour les actionnaires initiaux de Baker Hughes. En contre-partie, General Electric versa 7,4 milliards de dollars aux actionnaires de Baker Hughes. Baker Hughes aurait pour siège en même temps Houston et Londres[63]. En , General Electric annonce l'acquisition de ServiceMax, une entreprise de logiciel en ligne en ingénierie et en gestion, pour 915 millions de dollars[64].
En , General Electric annonce la vente de sa participation de 43 % dans Hyundai Card pour environ 500 millions de dollars[65]. En , Suez annonce le rachat de GE Water à General Electric pour une valeur de 3,2 milliards d'euros. GE Water est spécialisée dans les équipements de traitement d'eau pour la clientèle industrielle[66]. En , Jeffrey R. Immelt, PDG de General Electric, annonce qu'il cédera ses fonctions de directeur général le au profit de John L. Flannery et ses fonctions de président du conseil d'administration le [67]. En , ABB annonce l'acquisition de certaines activités liées aux équipements de distribution électrique de General Electric pour 2,6 milliards de dollars[68]. En , General Electric annonce la suppression de 12000 postes dans sa division énergétique, soit 18 % des emplois dans cette division. Ces suppressions de postes touchent notamment le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Suisse[69]. En , General Electric annonce la vente de ses activités d'éclairages en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique à un ses anciens managers pour un montant non dévoilé[70].
En , Alstom annonce la vente de ses participations dans ses trois coentreprises avec General Electric, à ce dernier, pour 2,594 milliards d'euros. Ces coentreprises étaient présentes dans le domaine du réseau électrique, du nucléaire et des énergies renouvelables[71]. Le même mois, General Electric annonce la fusion de ses activités de fabrication de trains et de locomotives avec Wabtec, dans une transaction d'une valeur de 11,1 milliards de dollars. La nouvelle entité issue de cette fusion, sera détenue à 50,1 % par General Electric[72].
Devant les difficultés de l'entreprise depuis 2016, elle est exclue de l'indice Dow Jones le , alors qu'elle ne valait plus que 113 milliards de dollars en Bourse, et alors qu'elle faisait partie des premiers membres du DJIA en 1896 et en était un membre continu depuis 1907[9].
En , General Electric annonce la vente de ses activités de générateurs électriques au fonds d'investissement Advent International pour 3,25 milliards de dollars[73]. En , General Electric vend une partie de ses activités financières de GE Capital à Starwood Property pour 2,56 milliards de dollars[74].
En , General Electric annonce la vente de ses équipements dédiés aux biotechnologies pour 21,4 milliards de dollars à Danaher[75].
En , un mois après le rachat de l'ensemble des parts dans sa coentreprise, General Electric annonce un plan de restructuration de la branche Hydro en supprimant 1 330 postes dans le monde dont 293 postes à Grenoble, alors que GE s'était engagé à créer 1 000 postes en France lors du rachat de la branche Énergie d'Alstom[76],[77].
Dans un rapport paru en , l'analyste financier Harry Markopolos et son équipe accusent General Electric d'avoir commis une fraude comptable de 38 milliards de dollars[78].
En , General Electric annonce la vente d'une partie de sa participation dans Baker Hughes, la faisant passer de 50,4 % à 38,4 %, pour 2,7 milliards de dollars[79].
En , AerCap annonce l'acquisition de GE Capital Aviation Services pour 30 milliards de dollars, créant un groupe possédant plus de 2 000 avions ainsi que 300 hélicoptères[80].
2022-2024 : cession d'une partie de GE Steam Power
En janvier 2022, le français EDF et General Electric s'entendent sur une reprise d'une partie (GEAST) de GE Steam Power (ex-Alstom Power Systems), les activités de GE Power dans le nucléaire. EDF va débourser environ 175 millions d'euros pour cette transaction, une fois prises en compte les liquidités et dettes de l'activité rachetée. Cette ancienne activité d'Alstom Power valorisée un milliard d'euros, spécialisée dans les groupes turbo-alternateurs nucléaires, notamment Arabelle et les services de maintenance associés aux réacteurs déployés[81],[82],[83].
Le 31 mai 2024, EDF reprend officiellement les activités nucléaires, non américaines, de General Electric, dont la maintenance et la fabrication des turbines Arabelle[84],[85].
2021-2024 : scission de General Electric en trois entités
En novembre 2021, General Electric annonce sa scission entre trois entités, une dédiée à la santé, une autre à la fabrication d'équipements électriques et une dernière dédiée à la construction aéronautique. General Electric prévoit de garder une participation de 19,9 % dans la nouvelle entité dédiée à la santé[86],[87].
En juillet 2022, General Electric annonce le calendrier de scission et le nom des trois nouvelles entités. « GE Healthcare » sera scindée en 2023, puis introduite en bourse. GE Renewable Energy, GE Power, GE Digital et GE Energy Financial Services seront regroupés au sein d'une branche énergie nommée « GE Vernova ». En avril 2024, elle est scindée, puis introduite en bourse[88]. À l'issue de ses cessions, GE ne se composerait alors uniquement de GE Aviation, se renommant alors « GE Aerospace » et conservant les droits de la marque GE[89].
Activités
Depuis 2015
Au , General Electric se compose de quatre grands pôles d'activités :
GE Healthcare (fabrication d'équipements médicaux) : systèmes d'imagerie, de navigation chirurgicale, de monitorage et de diagnostic moléculaire, etc. ;
GE Power (spécialisée dans le domaine de l'énergie) : turbines à gaz et turbines à vapeur, les systèmes de conversion électrique, solutions de modernisation et de service, exploitation des données, etc.
Avant 2015
Jusqu'en 2015, General Electric était un groupe diversifié organisé autour de six pôles d'activités :
prestations de services financiers (33,7 % du CA total) : destinées aux entreprises (57,1 % du CA des prestations de services financiers : affacturage, crédit-bail, gestion de flottes automobiles, financement d'équipements industriels, etc.) et aux particuliers (42,9 % du CA des prestations de services financiers : crédit à la consommation, crédit automobile, crédit immobilier, etc.) ;
fabrication d'équipements d'infrastructures (33,4 % du CA total) : moteurs d'avions, locomotives, turbines à combustion, équipements pétroliers et gaziers, centrales clés en main, etc. ;
fabrication de biens d'équipements domestiques et industriels (10 % du CA total) : appareils électroménagers, produits d'éclairage, équipements électriques et de contrôle basse tension, détecteurs, alarmes, systèmes de contrôle d'accès, caméras, automates programmables, capteurs de gaz, de température et de pression, etc. ;
fabrication d'équipements médicaux (9,9 % du chiffre d'affaires total) : systèmes d'imagerie, de navigation chirurgicale, de monitorage et de diagnostic moléculaire, etc. ;
diffusion de chaînes TV (8,9 % du CA total ; NBC Universal). En outre, le groupe développe des activités d'édition et de distribution de cassettes vidéo et de DVD ; cette filiale est cédée à Comcast en 2011 et 2013 ;
autres (4,1 % du CA total).
50,1 % du CA était réalisé à l'international. General Electric fut l'un des principaux fournisseurs de l'armée américaine. L'entreprise a produit les pièces de rechange de la plupart des systèmes d'armes utilisés par les États-Unis durant la guerre contre l'Irak en 1990[90]. L'entreprise était très présente dans les médias. Ancien propriétaire de la National Broadcasting Company (NBC) jusqu'en 2011, elle subventionnait également des programmes d'information sur la chaîne Public Broadcasting Service (PBS), le réseau public[90].
En novembre 2021, dans le contexte de scission en trois entités, General Electric a précisé qu'il allait fusionner ses filiales GE Renewable Energy, GE Power et GE Digital en une seule entité qui sera cédée en 2024[91].
En juillet 2022, General Electric annonce le calendrier de scission et le nom des trois nouvelles entités. GE Renewable Energy, GE Power, GE Digital et GE Energy Financial Services seront regroupés au sein d'une branche énergie nommée « GE Vernova ». Elle sera scindée en 2024, puis introduite en bourse[89].
GE Power
Au , GE Power est un ensemble de sociétés spécialisées dans les services et les solutions de financement dans la recherche, l'exploitation et la mise en œuvre des ressources naturelles telles que le vent, l'énergie solaire, le gaz, le pétrole et l'eau. GE Power, anciennement GE Energy Infrastructure, a été restructuré lors de la vente de la division GE Water & Process Technologies au français Suez et l'acquisition des activités « Énergie » du français Alstom. Le siège mondial de GE Power est basé à Schenectady, aux États-Unis.
Issue d'Alstom Power Systems, GE Steam Power est spécialisée, via sa filiale GEAST, dans les turbines nucléaires, notamment Arabelle, la plus puissante au monde, fabriquées sur le site de Belfort et qui équipent les centrales nucléaires françaises, ainsi que le porte-avion Charles-de-Gaulle[93].
Au , GE Renewable Energy est une entreprise créée lors du rachat des activités « Énergie » du français Alstom, issue principalement de la filiale Alstom Power. Le siège mondial de GE Renewable Energy est basé à Boulogne-Billancourt en France.
GE Onshore Wind, basé à Schenectady, États-Unis (éoliennes terrestres).
En mars 2018, la société annonce investir 270 M€ en France pour développer puis produire la plus puissante turbine éolienne marine du monde. Elle est baptisée Haliade-X et développera une puissance de 12 MW[94]. Culminant à 260 m, ses pales de 107 mètres de long actionneront un générateur à entrainement, qui devrait fournir 45 % d'énergie de plus que les éoliennes conventionnelles ; moins sensible aux variations de vent, elle devait offrir un facteur de charge accru de 63 %, de quoi produire 67 GWh/an d'électricité, soit l'alimentation de 16 000 foyers européens[95]. En 2019, cette éolienne pourrait être retenue par le danois Ørsted pour deux prochains parcs en mer aux États-Unis : le projet Skipjack, au large du Maryland (120 MW, pour 2022) et Ocean Wind, devant le New Jersey (1 100 MW prévus en 2024). Cette éolienne est aussi retenue pour équiper le futur parc géant anglais du Dogger Bank (triple ensembles de 3,6 GW de puissance cumulée, annoncé comme pouvant commencer à produire dès 2023[95]).
Au , GE Aviation - qui en 2022 est nommé GE Aerospace - est une entreprise offrant partout dans le monde des produits et des services dans la construction aéronautique.
Principales activités :
Moteurs pour l'aviation civile et militaire,
Location et financement d'avions commerciaux.
À l'issue de la cession de GE Healthcare en 2023, GE Vernova en 2024, General Electric se concentra sur l'aviation en se renommant « GE Aerospace » et conservera la marque GE[96].
Au , GE Healthcare est une entreprise offrant partout dans le monde des produits et des services dans le domaine de la santé et des hautes technologies.
Principales activités :
Imagerie médicale : échographie (appareils Voluson(en)), mammographie, radiographie, scanographie, cardiologie et vasculaire interventionnels, IRM, imagerie moléculaire, mobiles chirurgicaux, et ostéodensitométrie,
Produits de contraste (radiologie et IRM), de fluorescence (urologie) et radiopharmaceutiques,
Systèmes cliniques : monitorage et ventilation, cardiologie, mère et enfant,
Technologies de l'information,
Systèmes et réactifs pour la recherche sur les maladies, l'identification de nouvelles molécules et la fabrication de médicaments,
Services : conseil, formations cliniques et techniques, maintenance et financement ;
Anciennes filiales
Au , les anciennes filiales de General Electric sont les suivantes :
La valeur de General Electric s'élevait en 2013 à 46,947 milliards de dollars US, ce qui la plaçait au sixième rang des entreprises les plus estimées au monde[97]. En 2016, cette valeur n'était plus que 43,130 milliards de dollars US, ce qui la plaçait au dixième rang mondial, derrière Mercedes-Benz, et devant BMW[98]
La valeur de la marque est renforcée par la propriété du nom de domaine ge.com. Le domaine a été déposé le , il est un des noms de domaines les plus anciens [99] (Liste des plus anciens noms de domaines enregistrés). General Electric est une des rares sociétés mondiales qui possèdent ses initiales à deux lettres comme adresse internet[100].
La marque est également valorisée par le fait que GE correspond au code de l'action à la Bourse de New Yorkticker symbol.
General Electric est inscrit depuis 2008 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne, et déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 2 750 000 et 3 000 000 euros[104].
Hugh Bailey, directeur des affaires publiques de GE France et ancien conseiller du Ministre de l'Économie Emmanuel Macron, devient en directeur général de General Electric France[107]
L'entreprise entretient des rapports étroits avec le département de la Justice des États-Unis (DOJ). Des procureurs cherchant à se reconvertir se voient régulièrement proposer une seconde carrière en occupant des postes à responsabilité. En 2014, ils sont au moins une quinzaine à y travailler. À partir des années 2000, GE s'est orientée dans le rachat d'entreprises dont les dirigeants se trouvent impliqués dans des affaires de corruption. La multinationale dépose alors une offre pour racheter leurs entreprises, avec en outre la promesse de les aider à négocier avec le DOJ. General Electric a déjà racheté quatre sociétés dans ces conditions en une dizaine d'années[109].
General Electric bénéficie de l'appui de la diplomatie américaine, y compris dans des contrats controversés. Ainsi, en 2010, la multinationale américaine a vendu pour 3 milliards de dollars de turbines à combustion au gouvernement irakien de gré à gré (donc sans appel d'offres) dans des conditions douteuses. Ce alors que l'Irak ne disposait pas de la capacité de construire des centrales électriques. Au contraire, les concurrents internationaux de l'entreprise ont été mis en accusation et contraints de payer des amendes aux États-Unis à la suite de différentes affaires de corruption[109].
Licenciements en France et sur le site de Belfort
Le , General Electric publie un communiqué pour informer qu'il ne tiendra pas les promesses qu'il avait annoncées en France en 2015 lorsqu'il avait racheté la branche énergie d'Alstom[110]. À cette époque, l'entreprise avait reçu 70,3 millions d'euros d'aides publiques versés par l'État pour soutenir son activité[111]. General Electric s'était engagé à créer 1 000 emplois, mais va finalement en supprimer plusieurs centaines à l'issue d'un plan de suppression de postes[112]. Le groupe a également annoncé qu'il ne fournirait pas les trois parcs à éolienne en mer comme il s'y était engagé, estimant qu'il est pénalisé par les recours administratifs et écologiques amorcés[113]. Entre 800 et 1 000 salariés seront licenciés au cours de l'été 2019[114].
Le , General Electric annonce que 1 050 des 4 000 emplois de l'usine de Belfort seront supprimés, soit plus d'un quart des effectifs totaux[115],[116],[117].
Le , Hugh Bailey, numéro un de GE, assure que le site de Belfort ne fermera pas ses portes et qu'il « restera le premier site industriel de Power GE en Europe »[118],[119]. La CGT propose en un plan de sauvegarde et de développement de l'emploi sur le site[120].
En , une source syndicale a annoncé que General Electric s'apprête à éliminer plus de 300 postes dans L'Hexagone au sein de son entité « Steam Power », dont près de 240 postes au niveau de son site de Belfort. Une annonce qui a été confirmée par General Electric, qui a affirmé son projet de réorganiser son entité Steam Power en Europe, sans pour autant donner plus d'information sur le nombre de postes menacés.
Selon le magazine Challenges, sept ans après le rachat de la branche énergie d'Alstom, le bilan du groupe General Electric est « désastreux » en France, avec 5 000 postes supprimés dont 1 200 à Belfort[121].
Plainte pour blanchiment de fraude fiscale
Le Canard enchaîné indique en 2022 que le groupe américain a privé le fisc français de 150 à 300 millions d'euros d'impôts entre 2015 et 2020, l'usine de Belfort cédant ses turbines à vil prix à une filiale suisse de GE, qui la revend à son tour au prix normal, et en transférant ainsi jusqu'à 97 % de ses bénéfices à sa filiale[122].
Mediapart révèle que l'entreprise a transféré 800 millions d'euros dans des paradis fiscaux depuis la France[123]. Après une démarche au civil, les représentants du personnel s'engagent dans un volet pénal[124]. Le lundi , une plainte est déposée par Eva Joly au nom des syndicats de la branche énergie de GE, ex-Alstom (CFE-CGC et Sud Industrie, intersyndicale de l'usine de Belfort), avec le soutien des ONG Attac et d'Oxfam France[125],[126].
Différentes pratiques du groupe permettent de déplacer en partie les bénéfices enregistrés en Suisse ou dans l'État du Delaware, créant une « situation artificiellement déficitaire », d'après Philippe Petitcolin, secrétaire du comité social et économique (CSE) de l'entité et membre de la CFE-CGC.
Eva Joly montre que sur la période 2016-2019, il y a eu une minoration artificielle des bénéfices du site de Belfort de 555 millions d'euros[127],[128], et souligne l'importance de cette plainte : les plaintes pour blanchiment de fraude fiscale contre les multinationales sont rares[129].
Selon Philippe Petitcolin, délégué syndicalCFE-CGC, « Ce qu’on reproche, c’est que les profits générés par nos activités ne sont pas localisés en France, mais dans les paradis fiscaux, ce qui conduit à ce que General Electric ne paye pas d’impôts, mais ce qui conduit aussi à un déficit artificiel qui est utilisé par l’entreprise pour justifier les délocalisations, pour justifier de ne pas augmenter les salaires, pour justifier de ne pas investir et cette évasion fiscale condamne notre entité à mourir »,[130].
Perquisitions sur le site de Belfort
Le site français de General Electric (GE) à Belfort a été plusieurs fois perquisitionné (en décembre 2022 puis en 2023 par la police judiciaire qui a ouvert une enquête pour « blanchiment de fraude fiscale aggravée » à la demande su parquet national financier (PNF) à suite un signalement fait par Fabien Roussel (PCF) en juillet 2019 de « soupçons d’optimisation et fraudes fiscales de General Electric » en Suisse. GE a fait savoir qu'il coopère avec les autorités et estime respecter les lois dans tous les pays où il agit. Selon la direction, deux sites distants d'une quinzaine de km sont concernés (sites TE05 à Belfort, et de Bourogne). GE aurait caché plusieurs millions de millions d’euros de bénéfices en Suisse et dans le paradis fiscal de l'État du Delaware[131],[132],[133].
↑Michel Périn, « Naissance dans le XVe d’une multinationale, la Thomson », Vaugirard-Grenelle, Paris, Société historique et archéologique de Paris XVe, no 4, (résumé).
↑Pierre Mounier-Kuhn, « From General Electric to Bull: a case of managerial knowledge transfer (1956-1970) », Entreprises et histoire, vol. 75, no 2, , p. 42 (ISSN1161-2770 et 2100-9864, DOI10.3917/eh.075.0042, lire en ligne, consulté le ).
↑Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 530.
↑(en) Gilbert Reilhac, « Alstom workers relieved as GE wins takeover bid », U.S., (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Steve Lohr, « A Stagnant General Electric Will Replace the C.E.O. Who Transformed It », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Jerry Useem, « It's All Yours, Jeff. Now What? », Fortune, (lire en ligne, consulté le ).