Il fait ses débuts comme compositeur d'opéra à Rome, au Teatro Argentina, avec Tito Manlio, le et redonné à Livourne en 1745 et Civitavecchia en 1749[1]. Grâce à la réussite de ce drame, il reçoit une nouvelle commande pour le Teatro San Giovanni Grisostomo à Venise pour le carnaval de l'année suivante, où est donné Siroe re di Persia[2].
Après son retour à Naples, il compose — avec Nicola Bonifacio Logroscino chargé de la seconde partie — une fête musicale prévue en juillet, mais qui n'a jamais été mise en scène en raison d'une épidémie de peste ; il réalise également une révision avec de nouvelles arias et dirige l’Artaserse de Leonardo Vinci[2]. En 1744, il est nommé maître de chapelle du Sénat de Naples, succédant à Domenico Sarro, et en , avec Achille in Sciro, il fait ses débuts au Teatro San Carlo, recevant les acclamations du public. Le , c'est Lucio Vero, pour anniversaire de Philippe V. Ses librettistes sont principalement Pietro Metastasio et Apostolo Zeno. Manna, fort du succès de ses œuvres, reposant sur « le brio de leur invention et la beauté de leurs airs »[3] et devient le maître napolitain le plus respecté de sa génération, ne touchant jamais à la commedia per musica[2],[1].
Le , il prend la succession de Francesco Duranteprimo maestro (maître de chapelle) du Conservatoire de Santa Maria di Loreto, au poste de directeur intérimaire, à côté du second maître Pietro-Antonio Gallo ; mais , il remporte le concours pour devenir maestro di ruolo. Entre 1760 et 1761, sont représentées ses dernières pièces, la sérénadeEnea in Cuma et l'opera seria Temistocle.
En , à l'apogée de sa carrière théâtrale, il abandonne l'opéra pour se consacrer à musique sacrée, succédant à son oncle Francesco Feo à la direction de la chapelle de l'église de l'Annonciation. Le de la même année, il est en outre nommé à la même charge à la cathédrale de Naples, postes qu'il occupe jusqu'à sa mort.
Themistocles (probablement à Piacenza, théâtre ducal, carnaval 1761)[2]
Il Sacrificio di Melchisedec, componimento drammatico, livret de M. Tarzia (1776, Naples)
Musique sacrée
Oratorios
Gios re di Giuda (1747, Naples)
Sepultra Sarae sive Pietas in mortuos (1748)
Davide (Palermo, 1751)
Rubri maris trajectus (Monte Reale, 1761)
Debora (1769)
Esther (1770)
Il Seraficio Alverna (Naples)
Israelis liberato sive Esther (Monte Reale)
Autres
12 Messes
7 Glorias
Domine ad adiuvantum a 5 voci
2 Credos
2 Magnificats
3 Te Deum
14 Lemantazioni
Christus
2 Lezioni per la notte del Santissimo Natale
3 Jube Domine benedicere a una voce
3 Benedictus Dominus
Confitebor a una voce
12 Dixit
2 Laudate pueri a una voce
Gloria patri a una voce
2 Veni sponsa
Lauda Sion a 5 voci
Pange lingua
4 Inni
Tantum ergo a una voce
Cori di anime penanti a 5 voci
35 mottetti con coro
14 mottetti e arie per una voce
Passio secundum Joannem
Altri lavori sacri minori
Discographie
Lectio VIII defunctorum - Abchordis Ensemble, clavecin et dir. Andrea Buccarella (16-, DHM) (OCLC958224938) — avec le Stabat Mater de Giacomo Sellitto.
Lux in tenebris, liturguie et dévotion à Naples au XVIIIe siècle : Lamentazione del Giovedi Santo - Silvia Frigato, soprano ; ens. Talenti Vulcanici, dir. Emanuele Cardi (8-, Arcana) (OCLC1009104734) — avec une cantate de Francesco Feo, La sinderesi.
(en) Michael F. Robinson, Naples and Neapolitan Opera, Oxford / Clarendon Press, coll. « Oxford monographs on music », , vi-281 (ISBN0-19-816124-7, OCLC9919631)
Marc Honegger, « Manna : (2) Gennaro Manna », dans Dictionnaire de la musique : Les hommes et leurs œuvres, Éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 2e éd. (1re éd. 1979), viii-683 à 1372, Tome II (L-Z) (ISBN2-04-019972-1, OCLC312098944), p. 783.
(en) Hanns-Bertold Dietz, « Manna : (2) Gennaro Manna », dans Grove Music Online, Oxford University Press,