George Frederic, né George Frederic Augustus, le à Bluefields, où il est mort le [réf. nécessaire], est un membre de la famille royale des Clarence, et le septième roi de la côte des Mosquitos[1], également appelé Royaume de la Mosquitia, du au , puis à nouveau du à sa mort.
Biographie
Jeunesse et exil
George Frederic Augustus de Clarence est né à Bluefields en 1757. Fils unique du roi George II Frederic, il est le descendant des souverains de la famille Clarence, provenant de la province de Mosquitie, en Nouvelle-Espagne, mais avec une forte influence britannique[2]. Il est très jeune lorsque son père est assassiné en Mosquitie. Pro-britannique, ce dernier était partisan d'un protectorat de l'Angleterre sur son royaume. Stephen de Clarence, le frère du défunt, étant pro-espagnol et désormais auto-proclamé régent du royaume, s'engagea à soutenir le maintien du royaume sous la protection de la vice-royauté. Des tensions naissent alors entre pro-britanniques et pro-espagnols, et certains s'en prennent à la famille royale.
Le général Robinson, militaire pro-britannique, prend le contrôle de la milice locale, et partagea le pouvoir avec le régent[3], chassant le reste de la famille royale dont l'héritier, George-Frederic.
La famille s'exile alors en Jamaïque, où le jeune George Frederic s'est réfugié depuis la mort de son père en 1800. À l'âge adulte, désormais nouveau chef de la famille royale, George Frederic entretient des liens assez étroits avec les autorités britanniques à Belize, s'engageant ainsi pour la reconnaissance du territoire des Mosquitos[4].
Un capitaine de marine nommé Peter Sheppard, qui passait régulièrement entre la Jamaïque et la côte des Mosquitos entre 1814 et 1839, a témoigné qu'il avait amené certains responsables de la région des mosquitos à rendre visite au jeune prince[5].
Roi de la Mosquitia
Après plusieurs années d'exil, George s'installe en Mosquitie, après un accord avec son oncle, l’équilibre étant de nouveau maintenu entre pro-britanniques et pro-espagnols.
En 1815, régent Stephen reconnaît son neveu, George Frederic, comme le souverain légitime de la Mosquitia, et le proclame officiellement roi[6] sous le nom de George III, le 14 novembre. Il est couronné le 18 janvier 1816, par le révérend John Armstrong, dans l'Église Saint-Jean-Baptiste de Belize[7].
Durant son second règne, George Frederic, en raison de son séjour prolongé en exil et de son absence durant l'annexion mexicaine, a eu du mal à rétablir son autorité à son retour. Lors de l'indépendance, certains hauts chefs locaux, comme le général Robinson et le gouverneur Clementi, étaient en faveur d'une régence partagée[8].
Mais les autorités britanniques à Belize insistèrent sur leur volonté de voir perdurer la monarchie des Clarence dans la province. Plusieurs chefs locaux se tournèrent donc vers George Frederic.
Fin de règne
Restauré, le roi octroi plusieurs subventions à divers groupes étrangers. L'un des plus remarquables fut la concession d'une énorme étendue de terres qu'il fit à Gregor MacGregor en 1820, une zone appelée Poyais, qui englobait des terres autrefois attribuées à des pro-espagnols. MacGregor a ensuite créé un stratagème colonial frauduleux pour y amener les colons européens; quand les colons sont arrivés, le roi a révoqué la concession et leur a demandé de lui rendre directement allégeance[9]. Par la suite, il a accepté de permettre aux Black Caribs, ou Garifunas, insatisfaits de leur vie parmi les Espagnols à Trujillo, de s’installer sur ses terres[10].
Le roi meurt le à Bluefields, à l'âge de 67 ans, après un règne d'environ huit ans[11].
Descendance
Après avoir entretenu plusieurs relations, George Frederic légitime quatre de ses enfants naturels dont la mère est inconnue :
Robert Charles Frederic (1778-1841), prince héritier et futur roi après le décès de son père (postérité) ;
George Frederic (1780-1838), prince (sans postérité) ;
George William (1781-1857), prince (postérité) ;
Albert Hendy (1786-1869), prince (postérité).
Notes et références
↑John Macgregor, The Progress of America from the Discovery by Columbus to the Year 1846, Whittaker, , 751–752 p. (lire en ligne)
↑Frederick Crowe, The Gospel in Central America; Containing a Sketch of the Country ... a History of the Baptist Mission in British Honduras, and of the Introduction of the Bible Into the Spanish American Republic of Guatemala ... With a Map, Etc, Charles Gilpin, , 209–211 p. (lire en ligne)
« 'Skipper Mudge, who arrived at this port from Honduras last week, in his smack Nancy, reports that he had an interview, before sailing, with his Majesty the King of the Mosquitoes. His Majesty wore a splendid cocked-hat and a red sash, and had very large gilt spurs buckled about his ankles; but I regret to say that the remainder was, as the painters say, without drapery. We must make allowance, however, for difference of customs and climate. His Majesty, who cannot be more than twenty years old, was slightly intoxicated. His suite consisted of a one-eyed drummer-boy, and two gentlemen with fifes, one of whom acted as an interpreter. The King of the Mosquitoes received Skipper Mudge seated on an empty whisky-cask. He motioned to the skipper to take a seat on the ground or wherever he chose.' The writer then goes on to describe the further proceedings of the interview, in the course of which his Majesty's laughter having been excited, the cask rolled from under him, and he fell to the ground. »
↑George Henderson, An Account of the British Settlement of Honduras : Being a View of Its Commercial and Agricultural Resources, Soil, Climate, Natural History, &c, R. Baldwin, , 219–220 p. (lire en ligne)
↑Magistrates' Meeting, 2 August 1802, Archives of British Honduras (ed. J. A. Burdon, 3 vols., London, 1931-35) 2: 57.
↑British and Foreign State Papers, H.M. Stationery Office, (lire en ligne), p. 689
↑Proceedings of an Inquiry and Investigation...by Major General Codd...Relative to Poyais (London, 1824)
↑Thomas Young (of the British Central American Land Company.), Narrative of a Residence on the Mosquito Shore, During the Years 1839, 1840, & 1841 : With an Account of Truxillo, and the Adjacent Islands of Bonacca and Roatan, Smith, Elder and Company, (lire en ligne), p. 130
↑Deborah Robb Taylor, The Times & Life of Bluefields, Academia de Geografía e Historia de Nicaragua, , 477 p. (ISBN978-99924-846-2-3, lire en ligne), p. 425