Né dans la petite ville de Siklós au sein d'une famille juive, György Mikes est le fils d'Alfréd Mikes, un avocat connu. Il commence par étudier le droit à l'université de Budapest et obtient son doctorat en 1933[1] avant de trouver un emploi de chroniqueur au Reggel (« Le Matin »), un journal de Budapest pour lequel il travaillera jusqu'en 1940. En 1938, quand éclate la crise tchécoslovaque, son rédacteur en chef l'envoie à Londres couvrir les événements liés aux accords de Munich tout en lui affirmant qu'il sera de retour dans une quinzaine de jours. Mikes passera en Angleterre le reste de sa vie[2].
À Londres, George Mikes fait partie de plusieurs gentlemen's clubs, dont le Garrick, ce qui lui permet d'observer à loisir la société britannique[2]. Ses amis se nomment Arthur Koestler, à qui il consacre une biographie, J. B. Priestley et André Deutsch, qui est aussi son éditeur. Mikes est président de la branche londonienne du PEN club.
De 1975 à sa mort en 1987, il travaille pour la section hongroise de Radio Free Europe.
Marié deux fois, il a un fils, Martin, et une fille, Judith.
Les particularismes nationaux
George Mikes étant lui-même un citoyen hongrois d'origine juive naturalisé britannique, ses thèmes de prédilection, dans ses différents livres d'humour, tournent souvent autour des particularismes nationaux. Ceux-ci lui ont inspiré des commentaires restés célèbres, notamment à propos des Britanniques par opposition aux « continentaux ». Ainsi a-t-il affirmé : « Continental people have sex life ; the English have hot-water bottles[3]. »
Quand il se demande pourquoi, dans les maisons britanniques, la salle de bains est la seule pièce dépourvue de chauffage central, sa réponse tient en une phrase : « It is all right to have central heating in an English home, except in the bathroom, because that is the only place where you are naked and wet at the same time[4]. »
↑How to be an Alien. « Les continentaux ont une vie sexuelle ; les Anglais ont des bouillottes. »
↑How to be a Brit sur Google Livres. « Il est très logique d'avoir le chauffage central dans toutes les pièces d'une maison anglaise, à l'exception de la salle de bains, parce que c'est le seul endroit où l'on soit à la fois nu et mouillé. »