Il est l'un des premiers défenseurs du polygénisme, une théorie racialiste qui suppose que l'humanité est composée de plusieurs lignées différentes ou races d'humains.
Biographie
Reçu docteur en médecine et docteur ès sciences[1], il participe à une exploration scientifique pour tenter de trouver les sources du Nil (1856)[2] puis publie un essai d'anthropologie : De la Pluralité des races humaines (1858, traduit en anglais en 1864). Admis au Muséum d'Histoire Naturelle en qualité d'aide-naturaliste et chef des travaux anatomiques, il est destitué en 1869 à la suite d’un pamphlet paru dans L'Avenir national ou il proteste contre la transformation du Muséum en école d’agronomie[1]. En 1875, il est réintégré dans l’Université en qualité de suppléant de Paul Bert à la Sorbonne[1] et maître de conférences à l’École normale supérieure. Il est rétabli au Muséum d'Histoire Naturelle en 1879, cette fois à la chaire d’Anatomie comparée, où, valorisant le fruit de ses explorations, il se consacre à l’étude de l’anatomie des poissons et des cétacés. L'année suivante, il obtient la charge de directeur du laboratoire maritime de Concarneau[3]. C’est à lui que l’on doit la présentation des spécimens dans la Galerie d’Anatomie comparée. En 1892, il prend part à une expédition polaire depuis le Svalbard et l'île Jan Mayen.
Le bâtiment de ces galeries fut inauguré le , quatre ans après la mort de Pouchet, mais ses collègues Henri Neuville et Henri Filhol firent suivre à la lettre ses indications et encore de nos jours les squelettes, spécimens et échantillons en exposition dans la galerie d'Anatomie comparée suivent l'agencement prescrit par Pouchet[6]. La seule exception faite à cet agencement originel est celle d'un nombre très réduit de vitrines que le Muséum a réorganisées depuis 1998 à des fins de pédagogie lors d'une exposition intitulée « Ossements » qui, devenue permanente depuis, visait à fêter le premier centenaire du bâtiment. Aussi, à la fin des années 1960, la vitrine des oiseaux, telle qu'originellement conçue à la fin du XIXe siècle, fut modifiée. Après une sensible réduction du nombre de spécimens en exposition, une trentaine d'espèces représentatives du groupe furent placées par le biais de supports escamotées à l'intérieur des os, de la sorte que certains de ces squelettes d'oiseaux donnaient l'impression d'être en vol. En 2012, cette vitrine fut à nouveau réaménagée en suivant le plan voulu dans les années 1890 par Pouchet et ses collaborateurs.
↑ ab et cDenis Blaizot, « Georges Pouchet - Notice nécrologique », La Nature, no 1088, (lire en ligne)
↑« Le journal L'AMI DES SCIENCES no 32 du 9 août 1857, visible sur Google Livres, publie un article sur le retour du voyage de M. Georges Pouchet dans la Haute Égypte en qualité de membre de la convention scientifique internationale chargée de l'exploration du Soudan et de la recherche des sources du Nil. »
↑cf. Yves Le Gal, « 2009 : le laboratoire de biologie marine de Concarneau a 150 ans », Lettre du Collège de France, no 26, , p. 49-52 (DOI10.4000/lettre-cdf.178)
↑Luc Vives et Cécile Colin-Fromont, Les Galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie, éditions du Muséum national d'histoire naturelle / éditions Artlys, Paris, septembre 2012 (réimpression de janvier 2015), photographies de Bernard Faye, (ISBN978-2-85495-468-5) (page 12).
↑Luc Vives et Cécile Colin-Fromont, Les Galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie, éditions du Muséum national d'histoire naturelle / éditions Artlys, Paris, septembre 2012 (réimpression de janvier 2015), photographies de Bernard Faye, (ISBN978-2-85495-468-5) (page 18).
Journal de l’anatomie et de la physiologie, « Charles Philippe Robin (1821-1885) and George Pouchet (1833-1894) », 1878, XIV: 334.
La Biologie aristotélique, F. Alcan, 1885.
Mémoire sur le grand fourmilier, Paris, G. Masson, 1874.
En collaboration avec Frédéric Tourneux, il a refondu son traité d'histologie qui est devenu: Traité d'histologie humaine et d'histogénie, Paris, G. Masson, 1878.
Mission de Laponie : à bord de la Corvette le "Coligny", mai-août 1881 : photographies, photographies de Joseph Villiers-Moriamé (1881).
Rapport sur le laboratoire de Concarneau, Paris (1888).
Traité d'ostéologie comparée, avec H. Beauregard, Paris, Masson, 1889.
Bénédicte Percheron, « Georges Pouchet, les fonds marins et l’océanographie », in Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques sous la direction de J.-P. Gély (édition électronique), Cths, 2012, p. 71 -81, http://cths.fr/ed/edition.php?id=6188
Le coloris (dans la substance vivante), suivi de Lumières sur les couleurs du monde vivant (texte de Michel Blay), ill. de François Ribes, Paris, Éditions VillaRrose, 2011, p. (ISBN978-2-9510883-7-5)