Né au 4 rue Drouot à Paris (9e arrondissement), fils de Charles-Louis (1816-1902) et Marie Herminie Maugean. Marié le 28 avril 1894 avec Anne-Marie de Brunville (1874-1929)[1], il est le père de Jacques (1895-1964)[2], Maurice (1900-1975) et André Tabouis (1906-1974), ces deux derniers furent eux aussi généraux, le premier étant colonel de hussards pendant la Première Guerre mondiale.
Il est aussi l'oncle de la journaliste Geneviève Tabouis.
Lorsque le 1er conflit mondial éclate il est chef de bataillon commandant le 1er bataillon de chasseurs à pied, c'est sous son commandement que sera capturé, , le premier drapeau pris à l'ennemi lors de la Première Guerre Mondiale[3] (voir le paragraphe fait d'armes). Il est promu lieutenant-colonel à la suite de cet événement. Il est ensuite blessé lors d'un bombardement le à Ablain-Saint-Nazaire.
Il est ensuite envoyé en Ukraine le , où Clemenceau lui confie le rôle de commissaire de la République française le [4] avec pour mission de prendre contact avec le jeune régime séparatiste et de lui assurer le soutien des puissances occidentales (aide en matériel et en conseillers militaires) dans la lutte contre la Russie soviétique[5]. Il se montre peu efficace à ce poste et ne peut empêcher une paix séparée entre l'Ukraine et les Empires centraux et la chute du régime qui est remplacé par un gouvernement communiste. Il entre aussi en conflit avec le représentant du ministère des Affaires étrangères, Jean Pélissier, cette mésentente rend encore moins efficace les négociations entre la France et l'Ukraine. Il demande à rentrer en France avec l'ensemble de sa mission, le gouvernement ukrainien étant devenu soviétique[6].
Il est ensuite affecté comme général commandant la 13e division d'infanterie le . Il occupe ce poste jusqu'au .
Placé en 1939 dans la 2e section, il ne reprend pas d'activité militaire pendant la Seconde Guerre mondiale.
Retraite
Durant sa retraite, il se consacre aux Scouts de France, dont il dirigea la province de Bretagne.
Faits d'armes
Le lors de la bataille de Saint-Blaise-la-Roche, à la suite de violents combats, son bataillon s'empare du drapeau du 132e régiment poméranien allemand et capture à l'ennemi 8 canons, 400 prisonniers et une importante quantité de matériel, libérant ainsi la vallée de la Bruche.
Ce fait d'armes vaudra au drapeau des chasseurs la médaille militaire et au bataillon une citation à l'ordre de l'Armée formulée ainsi :
« Sous le commandement du commandant Tabouis a brillamment contribué, le au succès du combat de Plaine Saint-Blaise, au cours duquel il a enlevé à l'ennemi le premier drapeau, ce qui a valu au drapeau des chasseurs l'attribution de la médaille militaire. ».
À la suite de cet événement, le commandant Tabouis sera promu lieutenant-colonel.
↑Jacques Tabouis, né le à Chartres, capitaine, puis colonel de cavalerie de hussards, décédé le 11 juin 1964 à Paris, inhumé à Cornillé (Ille-et-Vilaine)
↑voir ci-dessous : Récit d'un fait d'armes du 1er bataillon de chasseurs à pied
↑Alain Desroches, Le Problème ukrainien, Paris, Nouvelles Éditions Latines,
↑Jean-Noël Grandhomme, Michel Roucaud et Thierry Sarmant, La Roumanie dans la grande Guerre et l'effondrement de l'armée russe, Édition l'Harmattan, , 461 p. (ISBN2-7475-0154-X)
↑Ghislain de Castelbajac, Sébastien de Gasquet et Georges-Henri Soutou, Recherches sur la France et le problème des nationalités pendant la Première Guerre mondiale : Pologne, Ukraine, Lithuanie, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, , 230 p. (ISBN2-84050-053-1, lire en ligne)
↑Claudia Sachet, Le général Georges Tabouis, de l'Hartmannswillerkopf à Cornillé en passant par la Russie, "Hommes et femmes d'Ille-et-Vilaine dans la Grande Guerre", Archives départementales d'Ille-et-Vilaine et Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, 2014, page 48, voir http://histoirealasource.ille-et-vilaine.fr/14-18/items/show/6192