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Gilles Boyer

Gilles Boyer
Illustration.
Gilles Boyer en 2021.
Fonctions
Député européen
En fonction depuis le
(5 ans, 4 mois et 24 jours)
Élection 26 mai 2019
Réélection 9 juin 2024
Circonscription France
Législature 9e et 10e
Groupe politique RE
Questeur du Parlement européen

(2 ans, 6 mois et 16 jours)
Président David Sassoli
Législature 9e
Successeur Fabienne Keller
Biographie
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (1997-2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2017)
HOR (depuis 2021)
Diplômé de Université Paris-Nanterre

Gilles Boyer, né le à Paris, est un homme politique français.

Après avoir été proche collaborateur d'Alain Juppé, il est conseiller spécial du Premier ministre Édouard Philippe de 2017 à 2019. Il est élu député européen lors des élections européennes de 2019 sur la liste de la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron ; il siège au sein du groupe Renew Europe.

Biographie

Né de parents professeurs d'université[1] de gauche[2], Gilles Boyer passe son enfance à Sèvres (installation en 1977) et à Ville-d'Avray dans les Hauts-de-Seine. Il obtient une maîtrise de droit à l’université Paris-Nanterre et un DESS de droit public en [3],[4] à l'université Paris 1-Sorbonne[3].

En 1997, il entre au Rassemblement pour la République (RPR) pour exercer le poste de directeur juridique chargé des investitures[1],[5]. De 2002 à 2004, Gilles Boyer est directeur de cabinet d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux[6]. Après un passage au groupe M6 comme directeur des relations institutionnelles[2], il redevient son directeur de cabinet en 2006 à Bordeaux[1]. De 2010 à 2012, toujours auprès d'Alain Juppé, il est conseiller politique au ministère de la Défense, puis au ministère des Affaires étrangères[1].

Lors des élections municipales de 2014, il se présente sur la liste dissidente de Pierre-Mathieu Duhamel à la mairie de Boulogne-Billancourt, mais elle termine en deuxième position derrière celle menée par Pierre-Christophe Baguet[6].

Proche d'Édouard Philippe, il publie avec lui deux polars « politiques » intitulés L'Heure de vérité et Dans l'ombre[7]. Gilles Boyer est par ailleurs auteur de deux ouvrages, Un monde pour Stella (2015) et Rase campagne (2018)[8],[9].

Créateur d'une entreprise de conseil, Brainstorm[2], il est le directeur de campagne d'Alain Juppé lors de la primaire présidentielle des Républicains de 2016[2],[10],[11]. Après la victoire de François Fillon, il devient le trésorier de sa campagne présidentielle[12], une fonction qu'il quitte cependant en mars 2017 alors que le candidat est en pleine controverse judiciaire[13].

En , il obtient l'investiture des Républicains pour les élections législatives dans la huitième circonscription des Hauts-de-Seine[14]. Il est battu à l'issue du second tour, le par le candidat investi par La République en marche (LREM), Jacques Maire. Peu après, il est nommé conseiller politique auprès du Premier ministre Édouard Philippe[15], devenu Premier ministre en mai après avoir été député-maire du Havre. Il démissionne de sa fonction de conseiller spécial le , après son investiture sur la liste LREM en vue des élections européennes de 2019. Il n'est cependant pas membre du parti présidentiel[16]. Le , il est élu député au Parlement européen[17].

Comme député européen, il émet des propositions au nom de son groupe Renew Europe sur la création d'une « haute autorité de la vie publique », chargée des questions d’éthique au sein des instances de l'Union européenne : ses propositions visent à ce que ce nouvel organisme ne décide aucune sanction — laissant cette compétence au Parlement européen — et émette seulement des recommandations publiques non contraignantes[18]. Il indique chercher une solution de compromis entre l'option de Daniel Freund, eurodéputé des Verts chargé du rapport sur cet organisme et partisan d'un organisme capable de sanctionner, et le groupe du Parti populaire européen, rétif à l'instauration même d'une autorité indépendante, tandis que le groupe Renew Europe est lui-même divisé sur le sujet[18].

Il est dixième sur la liste Besoin d'Europe aux élections européennes de 2024 et est réélu.

Polémique

Le , interrogé sur les élections municipales de 2020, il déclare au micro d'Europe 1 : « Un maire qui sera réélu avec l’apport de La République en marche et du MoDem sera un allié du président pour 2022, et un maire qui sera réélu sans leur apport sera un ennemi du président pour 2022. » La déclaration et l'expression « ennemi du président » déclenchent une polémique le lendemain[19].

Vie privée

Il est père de deux filles[2].

Ouvrages

  • Gilles Boyer et Édouard Philippe, L'Heure de vérité, éditions Flammarion, coll. « Fiction politique », , 447 p.
  • Gilles Boyer et Édouard Philippe, Dans l'ombre, éditions Jean-Claude Lattès, coll. « Romans contemporains », , 400 p.
  • Gilles Boyer, Un monde pour Stella, éditions Jean-Claude Lattès, coll. « Romans contemporains », , 350 p.
  • Gilles Boyer, Rase campagne, éditions Jean-Claude Lattès, 2017.
  • Gilles Boyer, Le Maître d’hôtel de Matignon, éditions Jean-Claude Lattès, 2019.
  • Gilles Boyer et Édouard Philippe, Impressions et lignes claires, éditions Jean-Claude Lattès, 2021.
  • Gilles Boyer, "La Nuit russe, éditions Jean-Claude Lattès, 2022, 224 pages.

Notes et références

  1. a b c et d Alain Auffray, « Droit dans ses tweets », Libération, 29 novembre 2015.
  2. a b c d et e Caroline Bonacossa, Michaël Moreau et Fabrice Tassel, « Les 30 Français les + influents », GQ no 99, juin 2016, pages 94-105.
  3. a et b « Gilles Boyer », sur Linked In (consulté le )
  4. Philippe Bidalon, « Sa garde rapprochée », L'Express, 12 avril 2007.
  5. Mael Thierry, « Gilles Boyer, homme de l'ombre et gagman de #Juppé », L'Obs, 14 décembre 2014.
  6. a et b Julien Rebucci, « Gilles Boyer, l’homme de l’ombre d’Alain Juppé », Les Inrockuptibles, 19 décembre 2014.
  7. Charles Jaigu, « Gilles Boyer, le double de Juppé », Le Figaro, 30 octobre 2015.
  8. « Un monde pour Stella », sur JC Lattès, Le Masque, (consulté le ).
  9. « "On est trop haut trop tôt", l'ex-conseiller de Juppé raconte les coulisses de sa défaite », sur Les Inrocks (consulté le ).
  10. Nicolas Rinaldi, « Candide, le maxi-troll des politiques sur Twitter qui ne fait pas rire Juppé », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Samuel Laurent, « Alain Juppé, Candide et les limites de l’humour en ligne », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  12. C.O., « Gilles Boyer nommé trésorier de la campagne de François Fillon » sur le site de France 3 Aquitaine, 15 décembre 2016.
  13. « Défections en cascade dans l'équipe de campagne de François Fillon », lepoint.fr, 2 mars 2017.
  14. Julien Chabrout, « L'ancien directeur de campagne d'Alain Juppé candidat à l’investiture LR aux législatives dans les Hauts-de-Seine », lelab.europe1.fr, 22 février 2017.
  15. « Le juppéiste Gilles Boyer nommé conseiller à Matignon », challenges.fr, 24 juin 2017.
  16. Marion Mourgue, « Européennes : candidat sur la liste LREM, Gilles Boyer démissionne de Matignon », lefigaro.fr, 26 mars 2019.
  17. « Résultats européennes : ils entrent au Parlement », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  18. a et b Cédric Vallet, « Parlement européen: des élus macronistes pour une autorité d’éthique au rabais », sur Mediapart, (consulté le ).
  19. « Selon ce macroniste, « un maire qui sera réélu sans l’apport de LREM sera un ennemi » de Macron », Le Nouvel Obs,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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