Gilles Boyer
Gilles Boyer , né le 4 juillet 1971 à Paris , est un homme politique français .
Après avoir été proche collaborateur d'Alain Juppé , il est conseiller spécial du Premier ministre Édouard Philippe de 2017 à 2019. Il est élu député européen lors des élections européennes de 2019 sur la liste de la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron ; il siège au sein du groupe Renew Europe .
Biographie
Né de parents professeurs d'université de gauche[ 2] , Gilles Boyer passe son enfance à Sèvres (installation en 1977) et à Ville-d'Avray dans les Hauts-de-Seine . Il obtient une maîtrise de droit à l’université Paris-Nanterre et un DESS de droit public en février 1993 [ 3] , [ 4] à l'université Paris 1-Sorbonne [ 3] .
En 1997, il entre au Rassemblement pour la République (RPR) pour exercer le poste de directeur juridique chargé des investitures, [ 5] . De 2002 à 2004, Gilles Boyer est directeur de cabinet d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux [ 6] . Après un passage au groupe M6 comme directeur des relations institutionnelles[ 2] , il redevient son directeur de cabinet en 2006 à Bordeaux. De 2010 à 2012, toujours auprès d'Alain Juppé , il est conseiller politique au ministère de la Défense , puis au ministère des Affaires étrangères .
Lors des élections municipales de 2014 , il se présente sur la liste dissidente de Pierre-Mathieu Duhamel à la mairie de Boulogne-Billancourt , mais elle termine en deuxième position derrière celle menée par Pierre-Christophe Baguet [ 6] .
Proche d'Édouard Philippe , il publie avec lui deux polars « politiques » intitulés L'Heure de vérité et Dans l'ombre [ 7] . Gilles Boyer est par ailleurs auteur de deux ouvrages, Un monde pour Stella (2015) et Rase campagne (2018)[ 8] , [ 9] .
Créateur d'une entreprise de conseil, Brainstorm[ 2] , il est le directeur de campagne d'Alain Juppé lors de la primaire présidentielle des Républicains de 2016 [ 2] , [ 10] , [ 11] . Après la victoire de François Fillon , il devient le trésorier de sa campagne présidentielle[ 12] , une fonction qu'il quitte cependant en mars 2017 alors que le candidat est en pleine controverse judiciaire[ 13] .
En février 2017 , il obtient l'investiture des Républicains pour les élections législatives dans la huitième circonscription des Hauts-de-Seine [ 14] . Il est battu à l'issue du second tour, le 18 juin par le candidat investi par La République en marche (LREM), Jacques Maire . Peu après, il est nommé conseiller politique auprès du Premier ministre Édouard Philippe [ 15] , devenu Premier ministre en mai après avoir été député-maire du Havre . Il démissionne de sa fonction de conseiller spécial le 27 mars 2019 , après son investiture sur la liste LREM en vue des élections européennes de 2019 . Il n'est cependant pas membre du parti présidentiel[ 16] . Le 26 mai 2019 , il est élu député au Parlement européen[ 17] .
Comme député européen, il émet des propositions au nom de son groupe Renew Europe sur la création d'une « haute autorité de la vie publique », chargée des questions d’éthique au sein des instances de l'Union européenne : ses propositions visent à ce que ce nouvel organisme ne décide aucune sanction — laissant cette compétence au Parlement européen — et émette seulement des recommandations publiques non contraignantes[ 18] . Il indique chercher une solution de compromis entre l'option de Daniel Freund , eurodéputé des Verts chargé du rapport sur cet organisme et partisan d'un organisme capable de sanctionner, et le groupe du Parti populaire européen , rétif à l'instauration même d'une autorité indépendante, tandis que le groupe Renew Europe est lui-même divisé sur le sujet[ 18] .
Il est dixième sur la liste Besoin d'Europe aux élections européennes de 2024 et est réélu.
Polémique
Le 30 mai 2019 , interrogé sur les élections municipales de 2020 , il déclare au micro d'Europe 1 : « Un maire qui sera réélu avec l’apport de La République en marche et du MoDem sera un allié du président pour 2022, et un maire qui sera réélu sans leur apport sera un ennemi du président pour 2022. » La déclaration et l'expression « ennemi du président » déclenchent une polémique le lendemain[ 19] .
Vie privée
Il est père de deux filles[ 2] .
Ouvrages
Gilles Boyer et Édouard Philippe , L'Heure de vérité , éditions Flammarion , coll. « Fiction politique », 2007 , 447 p.
Gilles Boyer et Édouard Philippe , Dans l'ombre , éditions Jean-Claude Lattès , coll. « Romans contemporains », 2011 , 400 p.
Gilles Boyer, Un monde pour Stella , éditions Jean-Claude Lattès , coll. « Romans contemporains », 2015 , 350 p.
Gilles Boyer, Rase campagne , éditions Jean-Claude Lattès, 2017.
Gilles Boyer, Le Maître d’hôtel de Matignon , éditions Jean-Claude Lattès, 2019.
Gilles Boyer et Édouard Philippe, Impressions et lignes claires , éditions Jean-Claude Lattès, 2021.
Gilles Boyer, "La Nuit russe, éditions Jean-Claude Lattès, 2022, 224 pages.
Notes et références
↑ a b c d et e Caroline Bonacossa, Michaël Moreau et Fabrice Tassel, « Les 30 Français les + influents », GQ no 99, juin 2016, pages 94-105.
↑ a et b « Gilles Boyer », sur Linked In (consulté le 26 mars 2019 )
↑ Philippe Bidalon, « Sa garde rapprochée » , L'Express , 12 avril 2007.
↑ Mael Thierry, « Gilles Boyer, homme de l'ombre et gagman de #Juppé » , L'Obs , 14 décembre 2014.
↑ a et b Julien Rebucci, « Gilles Boyer, l’homme de l’ombre d’Alain Juppé » , Les Inrockuptibles , 19 décembre 2014.
↑ Charles Jaigu, « Gilles Boyer, le double de Juppé » , Le Figaro , 30 octobre 2015.
↑ « Un monde pour Stella », sur JC Lattès, Le Masque , 3 décembre 2018 (consulté le 25 mars 2019 ) .
↑ « "On est trop haut trop tôt", l'ex-conseiller de Juppé raconte les coulisses de sa défaite », sur Les Inrocks (consulté le 25 mars 2019 ) .
↑ Nicolas Rinaldi, « Candide, le maxi-troll des politiques sur Twitter qui ne fait pas rire Juppé », Marianne , 8 juin 2016 (lire en ligne , consulté le 10 décembre 2023 ) .
↑ Samuel Laurent, « Alain Juppé, Candide et les limites de l’humour en ligne », Le Monde , 7 juin 2016 (lire en ligne ) .
↑ C.O., « Gilles Boyer nommé trésorier de la campagne de François Fillon » sur le site de France 3 Aquitaine , 15 décembre 2016.
↑ « Défections en cascade dans l'équipe de campagne de François Fillon » , lepoint.fr, 2 mars 2017.
↑ Julien Chabrout, « L'ancien directeur de campagne d'Alain Juppé candidat à l’investiture LR aux législatives dans les Hauts-de-Seine » , lelab.europe1.fr, 22 février 2017.
↑ « Le juppéiste Gilles Boyer nommé conseiller à Matignon » , challenges.fr, 24 juin 2017.
↑ Marion Mourgue, « Européennes : candidat sur la liste LREM, Gilles Boyer démissionne de Matignon » , lefigaro.fr, 26 mars 2019.
↑ « Résultats européennes : ils entrent au Parlement », sur leparisien.fr , 26 mai 2019 (consulté le 29 mai 2019 ) .
↑ a et b Cédric Vallet, « Parlement européen: des élus macronistes pour une autorité d’éthique au rabais », sur Mediapart , 9 mai 2021 (consulté le 9 mai 2021 ) .
↑ « Selon ce macroniste, « un maire qui sera réélu sans l’apport de LREM sera un ennemi » de Macron », Le Nouvel Obs , 31 mai 2019
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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