Son père est franc-comtois, sa mère est bretonne. Il naît à Dreux (Eure-et-Loir). Au gré des affectations de son père, militaire de carrière, il passe son enfance au Mali, en Guinée, en Martinique et à Marseille.
Jeune, il pratique l'athlétisme et le rugby et n'a alors aucune ambition pour une carrière musicale. Il rêve d'une carrière de sportif, ses idoles de l'époque faisant partie du monde du sport. Il commence des études de professeur d'EPS qu'il interrompt en 1955, appelé pour un service militaire d'une durée de 27 mois, en Algérie pendant la guerre.
Débuts
Fin 1959, il impressionne le patron du Tire-Bouchon, un cabaret montmartrois, par son interprétation de Quand on n'a que l'amour, de Jacques Brel[1]. Le patron du Tire-Bouchon décide de l'employer pour interpréter régulièrement des chansons dans son cabaret. Il y rencontre François Deguelt, qui le prend sous son aile. C'est à cette époque que Jean-Paul Chapuisat devient Gilles Dreu, clin d'œil à sa ville natale.
En 1963, il signe son premier contrat chez Riviera et sort son premier disque, avec notamment la chanson Filles de Garches, enfants de Puteaux. À cette époque, il débute au cinéma où il fait du doublage, mais tient également quelques petits rôles dans des films populaires.
Succès
En 1966, il rencontre Norbert Saada (producteur d''Hugues Aufray dont il est fan) qui décide de produire ses prochains disques. Son titre Alouette, sorti au moment de Mai 68, s'écoule à plus de 150 000 exemplaires[2]. Ce succès est une reprise du thème musical de La peregrinación, issu de l'album d'Ariel RamírezMisa Criolla[3].
Le titre Alouette, alouette sonne phonétiquement avec les paroles originales A la huella, a la huella mais le texte de Pierre Delanoë diffère totalement de celui de Félix Luna.
En 1967, il apparaît dans le film Les Cracks réalisé par Alex Joffé, avec en vedettes Bourvil, Robert Hirsch. et Monique Tarbès, (alors compagne de Gilles Dreu).
En 1972, il enregistre avec Nicole Croisille le titre Moïse. La même année, il connaît un nouveau succès avec le titre Descendez l'escalier, qui s'écoule à plus de 100 000 exemplaires[4].
En 1973, il anime sa propre émission intitulée Jamais Dreu sans trois, sur la chaîne Télé Monte-Carlo. Il part ensuite en tournée en France, mais également en Belgique, en Suisse, au Canada et en Afrique, où il a grandi une partie de son enfance.
Durant la décennie 1990, Gilles Dreu continue à enregistrer plusieurs albums, notamment en collaboration avec Didier Barbelivien.
En 1996, il enregistre l'album Les chansons de mes 20 ans. Il y reprend plusieurs succès de la chanson française d'après-guerre et quelques-uns de ses succès réenregistrés. Cette année-là, il chante à plusieurs reprises sur le plateau de Pascal Sevran dans l'émission La Chance aux chansons.
En 2006, il participe à la première saison d'Âge Tendre, la tournée des idoles, avec laquelle il parcourt les plus grandes salles de France, de Belgique et de Suisse jusqu'en février 2007, devant plus de 400.000 spectateurs.
Il poursuit ensuite ses concerts solos, accompagné de ses musiciens.
En 2010, il lance un nouveau spectacle, Ce soir, on improvise, avec ses amis François Deguelt et Nicole Rieu, avec qui il parcourt la France.
Le , il est invité par Alain Turban à se produire à l'Olympia, lors du concert de ce dernier.
En 2014, à l'occasion de ses 80 ans, il publie une compilation intitulée Quatre fois 20 ans, dans laquelle figure une chanson inédite, du même titre que l'album, écrite par Didier Barbelivien.
En novembre de cette même année, il participe à nouveau à la croisière Âge Tendre.
En septembre 2019 il chante dans le cadre des virades de l'espoir[Quoi ?] au côté de Heifara Fenua et du chanteur Ponpon[source secondaire souhaitée], dans le parc de Vals-les-Bains en Ardèche où il réside.
Le 8 avril 2022, il s'engage auprès de l'association « Victimes du COVID-19 »[5] et de son président Lionel Petitpas pour soutenir la demande d'une journée de deuil national, afin d'honorer la mémoire des défunts du virus
Vie privée
D'une première union, Gilles Dreu a eu deux enfants.
En 1978, il rencontre la photographe Yolande Gervaise sur le plateau de l'émission Top Club, animée par Guy Lux[réf. souhaitée]. Ils se marient cinq ans plus tard, mais, en 1997, le couple traverse une terrible épreuve, quand le fils unique de Yolande, Benjamin, meurt dans un accident de voiture à l'âge de 26 ans. De ce deuil, Yolande Gervaise-Chapuisat publie Tu seras un ange, mon fils, sorti en 2017, dédicace de Jacques Séguéla et préface de Gilles Dreu, aux éditions Librinova[source secondaire souhaitée].
Gilles Dreu vit ensuite à Vals-les-Bains avec son épouse.