Le Gong Jin'ou (chinois traditionnel : 鞏金甌 ; litt. « Que le calice d'or soit renforcé ») fut le premier hymne national de la Chine. Officiellement sans titre, il fut créé durant les derniers jours de la dynastie Qing[1] ; il ne resta officiel que pendant une très courte période, peu avant que le gouvernement de cette dynastie ne soit renversé et que la république de Chine ne soit proclamée.
Les paroles sont composées par Yan Fu (嚴復), un écrivain et haut dignitaire de la flotte des Qing et la musique est l'œuvre de Bo Tong (溥侗), un officier de la garde impériale. Le maître des cérémonies Guo Cengxin (郭曾炘) apporta quelques modifications[1] dans le texte et dans la partition.
Le Gong Jin'ou fut adopté par l'empereur Xuantong le (date correspondant au 13e jour, du 8e mois, de la 3e année de son règne)[1]. Mais 6 jours après commençait la révolte de Wuchang qui devait mettre fin à la dynastie Mandchoue, avec la proclamation de la république de Chine, le , suivie de l'abdication de l'empereur, le .
Le Gong Jin'ou redevint brièvement - du premier au douze - l'hymne national de la Chine lorsque le général Zhang Xun tenta un coup d'État infructueux pour rétablir les Qing.
Sous le régime communiste, le Gong Jin'ou fut interdit jusqu'en 1978.
Que le calice d'or[4] soit renforcé sous l'égide de Dieu où tous[5] prospèrent comme les canards aux algues, et jouissent[6] de l'amitié[7] et de l’époque de pureté. Que cet âge brillant de paix[8] et l'empire soient par Dieu assurés, à l'infini comme le ciel [9], à l'infini comme la mer agitée[10].
↑Quelques mots ambigus et quelques structures syntaxiques difficiles sont expliqués par le parolier. Une traduction en chinois modern et une explication sont aussi données par Chin[1].
↑(zh-TW) « 金甌 », sur Dictionnaire révisé de la langue nationale (consulté le )
↑Le « calice d'or » signifie figurativement le territoire d'un pays[3], ou dans ce cas, selon le parolier, « l'empire »[1].