Nicolas Sarkozy a, durant sa campagne, annoncé sa volonté d'inscrire son gouvernement dans une démarche d' « ouverture[10] » vers d'autres partis, notamment ceux du centre ou de la gauche.
Il compte un ministre, deux secrétaires d'État et un Haut-Commissaire issus de la gauche ou marqué à gauche (respectivement Bernard Kouchner, Éric Besson, Jean-Pierre Jouyet et Martin Hirsch), ainsi qu'un ministre issu du centre (Hervé Morin).
Un tiers des ministres de ce gouvernement sont cependant d'anciens membres du gouvernement de Dominique de Villepin et deux tiers sont d'anciens membres des gouvernements du second mandat de Jacques Chirac.
Le gouvernement comporte sept femmes sur quinze ministres. Les quatre secrétaires d'État et le haut-commissaire sont des hommes. La part de femmes membres du gouvernement est d'environ 33 %.
Origines professionnelles
Quatre énarques seulement font partie de ce gouvernement.
Réactions
La création d'un ministère associant la question de l'immigration et de l'identité nationale, très décriée pendant la campagne électorale, a également suscité de nombreuses critiques a posteriori. L'association des termes Immigration et Identité nationale a été critiquée tant au niveau national (démission le de huit universitaires membres des instances de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ; critiques du MRAP, du Comité catholique contre la faim et pour le développement), qu'au niveau international (Doudou Diène, rapporteur spécial de l'ONU contre le racisme, y a vu devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU une « banalisation du racisme »)[11].
La nomination de membres de l'opposition au sein de ce gouvernement a suscité diverses réactions. Par exemple, François Hollande a affirmé que Bernard Kouchner allait faire l'objet d'une procédure d'exclusion du PS[12].
Le , le premier ministre a participé au grand meeting de l'UMP à Marseille. Il a rappelé son attachement au suffrage universel et a annoncé que tous les membres de son gouvernement sont candidats aux législatives : « Quand on est battu, ça veut dire qu'on n'a pas le soutien du peuple et qu'on ne peut pas rester au gouvernement (...) Ma place sera celle de l'animateur de la majorité et du projet politique du gouvernement. » Cette pratique, inaugurée pour ces élections, sera reconduite après celles de 2012, 2017 et 2022.
Après les élections législatives les 10 et 17 juin, l’UMP conserve la majorité absolue à l’Assemblée nationale française. Alain Juppé, numéro deux du Gouvernement, annonce sa démission conformément à ce qu'avait prescrit le Premier ministre.
Le , il est mis fin, sur la présentation de la démission du Gouvernement, aux fonctions de François Fillon, Premier ministre, et des autres membres du Gouvernement[13], François Fillon est immédiatement renommé Premier ministre[14], et le lendemain, son deuxième gouvernement est nommé[15], la plupart des membres du premier gouvernement sont reconduits et le nombre de secrétaires d’État est augmenté.