Guillaume Couillard naquit le à Saint-Servan, aujourd'hui un quartier de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Bretagne, France. Il y fut baptisé le même jour. Il est le fils de Guillaume Couillard et d'Élisabeth de Vésins, ou selon d'autres, d'André Couillard et Jehanne Basset[3].
Guillaume Couillard émigre en 1613 en Nouvelle-France, à 25 ans. Il est alors charpentier, matelot et calfat pour la Compagnie des Cent-Associés à Québec[4]. En 1638, la Compagnie lui promet verbalement une terre d'une cinquantaine d'arpents le long de la rivière Saint-Charles, à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent, à Québec. (Le titre écrit n'arrivera toutefois que trente ans plus tard, au nom de sa veuve[5]).
Mariage et vie de famille
Guillaume Couillard fut l'un des premiers habitants à s'établir officiellement dans la colonie.
Guillaume Couillard et Guillemette Hébert, fille de Louis Hébert et de son épouse Marie Rollet, prononcèrent leurs vœux de mariage le jeudi à l'église Notre-Dame de Québec en présence de Samuel de Champlain et d'Eustache Boullé, frère d'Hélène[6]. Ce mariage est le premier indiqué sur les registres paroissiaux de Notre-Dame de Québec.
Il est le premier arrivant à avoir eu une postérité en Nouvelle-France; il aura dix enfants. Il succède à son beau-père dans ferme et devient un notable de la Nouvelle-France, étant par exemple marguillier de la paroisse de Québec. Il serait le premier à avoir utilisé le une charrue sur le sol canadien ; la culture donnait de bons résultats, mais jusque-là très insuffisants pour la petite colonie.
Guillaume Couillard fut anobli en décembre 1654, sous l'administration du gouverneur de la Nouvelle-FranceJean de Lauzon pour « ses belles actions dans le pays de Canada ». Cependant, ses lettres de noblesse furent révoquées, ce qui fit officiellement de Pierre Boucher de Boucherville le premier colon canadien à être anobli; premier également à être anobli directement par Louis XIV en France, en 1661. En 1668, les lettres de noblesse furent renouvelées en faveur de deux de ses fils, Louis Couillard de L'Espinay et Charles-Thomas Couillard des Islets et Beaumont, ainsi que de leur descendance.
Son nom a été attribué à un canton du Québec en 1914, situé dans la région de Saguenay-Lac-Saint-Jean, à un ruisseau du Québec et à six lacs de cette province [7].
Armoiries, blason et devise
Guillaume Couillard prit les armoiries suivantes : "D'azur, à la colombe au vol étendu et versé d'or tenant en son bec un rameau d'olivier de sinople" et comme devise: "Dieu aide au premier colon".
La postérité de Guillaume Couillard et Marie-Guillemette Hébert
Fils aîné de Guillaume Couillard et petit-fils de Louis Hébert, Louis nait le à Québec. Il participe à la chasse aux phoques et la pêche à la morue. Le , il épouse Geneviève Després, fille de Nicolas Després (attaché à la noblesse française) et de Madeleine Leblanc. Il acquiert ainsi la seigneurie de la Rivière-du-Sud (Montmagny).
Anobli en 1668 par le roi Louis XIV, il meurt le à Montmagny. Il est l'ancêtre de la lignée Couillard-Després d'Amérique.
Parmi sa descendance, voici deux de ses fils:
Jean-Baptiste Couillard de Lespinay, ( à Québec - à Québec)
Louis Couillard de Lespinay, ( à Québec - à Montmagny)
Paul Couillard-Dupuis est le fils du précédent ainsi que le petit-fils de Louis Couillard de L'Espinay. Il prend le surnom de Dupuis en souvenir de son oncle Paul Dupuis de Lislois, écuyer, enseigne, procureur du roi et seigneur de l'Ile-aux-Oies.
Charles Couillard des Islets et de Beaumont
Plus jeune fils de Guillaume Couillard et petit-fils de Louis Hébert, Charles nait le à Québec. Sieur des Islets, puis de Beaumont, il épouse, le à Québec, Marie Pasquier de Franclieu, fille de Pierre Pasquier de Franclieu - dont la noblesse est attestée[8], et de Marie Porta. Ils ont eu six enfants.
Le à Lauzon, il épouse en 2e noces Louise Couture, fille de Guillaume et d'Anne Émard. De cette union naîtront dix enfants.
Il avait été anobli en 1668 par le roi Louis XIV et avait reçu comme concession, en 1672, la seigneurie de Beaumont, qui restera dans la famille jusqu'au XIXe siècle.
↑ a et bBernard Le Nail, L'Almanach de la Bretagne, Larousse, coll. « Jacques Marseille », (ISBN2-03-575106-3).
↑Louis-Pierre D'Hozier, Armorial général ou registre de la noblesse de France, registre II, 2è partie, pages 845-846, Paris, France, Édition Palais royal (réimpression Firmin-Didot frères, (1865-1908), , 537 à 1236 (ISBN0366932810 et 978-0366932818)
Liens externes
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :