Gérard Edelinck, né à Anvers le et mort à Paris le , est un graveur français d'origine flamande.
Biographie
Gérard Edelinck et son frère Jean font leur apprentissage chez Gaspar Huberti (Huybrechts) qui est aussi graveur[1]. Edelinck est aussi l'élève de Cornelius Galle le Jeune, de la famille des célèbres graveurs anversois. On lui attribue la gravure du Repos en Egypte peint par Rubens et imprimé par Cornelius Galle[2].
Il rejoint son frère Jean à Paris où il travaille sous la protection d'artistes connus comme les peintres Philippe de Champaigne, Nicolas Pitau et Le Brun ou le graveur Robert Nanteuil qui deviennent ses amis[3]. Il est remarqué par Colbert[4], ministre de Louis XIV qui lui donna les titres de chevalier de l'ordre de saint Michel[4], de graveur du cabinet avec une pension et le nomma professeur aux Gobelins. Il épouse en 1672 Magdeleine Regnesson fille du graveur Nicolas Regnesson et nièce de Nanteuil[5]. II fut admis à l'Académie dès 1677. Edelinck perfectionna la gravure en inventant les tailles en losange[6]; il réussit à donner en quelque sorte de la couleur aux objets gravés.
Edelinck popularise un grand nombre de tableaux de peintres célèbres. Ses estampes de la Sainte famille, d'après Raphaël ; de la Tente de Darius[7], de Sainte Madeleine repentante, du Christ aux anges, de Saint Charles Borromée, d'après Le Brun ; du Combat de quatre cavaliers, d'après Léonard de Vinci[8]; de la Vierge, d'après Guido Reni, sont regardées comme des chefs-d'œuvre[4].
Il reçoit du pape en 1695 le titre de Chevalier romain qualification qu'il joint alors à sa signature[12]. Il a deux frères, Jean et Gaspard Edelinck, un fils, Nicolas, et un filleul, Jean-Baptiste Scotin, qui exercent aussi la profession de graveur[4].
Il est inhumé dans l'église saint Benoît de Paris, aujourd'hui disparue[13].