En 1251, la comtesse de Hainaut, Marguerite, surnommée La Noire Dame, donne pleins pouvoirs à 300 sicaires (fiscaux) flamands, qualifiés aussi de vassaux pour pressurer et mettre à mal le comté.
À Chièvres, fin , ces fiscaux veulent saisir, sous prétexte de taxe impayée, un bœuf appartenant à un boucher nommé Gérard Le Rond. La querelle dégénère en rixe et Le Rond y perd la vie. Forts de l'appui du peuple et des nobles, les six fils de Gérard réunissent une soixantaine d'amis, dressent des embuscades aux vassaux de Marguerite et les mettent à mort.
Ensuite, ils cherchent asile à Thuin, sur les terres de l'évêque de Liège, d'où ils écrivent au bailli du Hainaut pour lui promettre de mettre à mort tous les vassaux. Ainsi commença la conjuration des Ronds.
Les Ronds portaient un O couronné sur le capuchon ou la tunique et devinrent de plus en plus nombreux. Jean d'Avesnes profita des troubles qu'ils occasionnaient dans le Hainaut pour s'emparer du comté; il les enrôla, sous la conduite de son cousin, Nicolas V de Rumigny, seigneur de Chièvres, pour l'expédition de Zélande, en 1253 (bataille de Westkapelle sur l'île de Walcheren). Ils y firent preuve d'une grande bravoure.
Le premier récit provient de l'Histoire du Hainaut (Annales historiae illustrium principum Hannoniae - Annales historiques des nobles princes du Hainaut) de Jacques de Guyse (c1340 - 1399).
Bien qu'accepté par plusieurs pairs, ce récit ne serait, selon l'historien A.Wouters, qu'une fable[2],[3]
Notes et références
↑Maurice Van Haudenard, Histoire de la ville de Chièvres : 2e édition, , pg 89-91
↑ a et bWallonia : Archives Wallonnes d'autrefois, de naguère et d'aujourd'hui., t. 13, , pg 73-84 par Jules Dewert