Gérard Mordillat, né le [1] à Paris, est un romancier, poète, et cinéastefrançais. Il a, entre autres, publié : Vive la Sociale !, L’Attraction universelle, Rue des Rigoles.
Biographie
Né à Paris, dans le quartier de Belleville, d’un père serrurier à la SNCF, Gérard Mordillat s’intéresse très vite à la littérature et au cinéma.
Il publie des poèmes, travaille avec Roberto Rossellini (grâce à la caissière de la Cinémathèque française), réalise un documentaire sur les patrons, devient responsable des pages littéraires du journal Libération, qu’il quitte après la publication de son premier roman, Vive la sociale !, en 1981. Il réalise en 1983 une adaptation de son livre au cinéma, puis enchaîne romans, essais, fictions et documentaires pour petit et grand écrans.
En , Gérard Mordillat est signataire d’une pétition en collaboration avec des personnalités issues du monde de la culture pour boycotter la saison culturelle croisée « France-Israël », qui selon l'objet de la pétition sert de « vitrine » à l'Israël au détriment des Palestiniens[7].
En , il co-signe, parmi 1 400 personnalités du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! », publiée dans le journal Libération, pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes et affirmant que « Les gilets jaunes, c’est nous »[9].
Opinion sur le confinement
Interrogé sur le confinement décidé en 2020, Gérard Mordillat a déclaré estimer que le confinement a été un « incroyable test de soumission à l'autorité », le comparant aux expériences de Stanley Milgram[10].
Œuvre
Romans
1981 : Vive la sociale !, Mazarine ; Seuil « Points virgule », 1987 (version revue et corrigée)
Rire en philo (et ailleurs) Yes we ricane !, ouvrage collectif, Hugues Lethierry et alii, Brissac-Quincé, collection « Cercle des Philousophes » Éditions du petit pavé, 196 p., 2017
Buveuse de fronts. Margaux Hélard, Éditions La Thébaïde, Collection Roman, 234 p., 2021 (ISBN979-10-94295-27-4)
Avec les compliments de Marius Jacob. Alain Amariglio, Éditions Les Monédières, 200 p., 2021
Ouvrages collectifs
Jésus-Christ, de quoi est-on sûr ? Ouvrage dirigé par Alain Houziaux. Éditions de l'Atelier, 2006
Les Papous dans la tête, l'anthologie, dir. Bertrand Jérôme et Françoise Treussard, Gallimard, 2007
Le Dictionnaire des Papous dans la tête, dir. Françoise Treussard, Gallimard, 2007
Participation à l'ouvrage collectif Qu'est-ce que la gauche ?, Fayard, 2017.
À propos des séries documentaires Corpus Christi (1997), L'Origine du christianisme (2003) et L'Apocalypse (2008) coréalisées avec Jérôme Prieur, Jean-Marie Salamito, spécialiste de l'histoire du christianisme antique, a engagé une sévère polémique avec les deux réalisateurs, les accusant notamment d'avoir déformé et isolé de leurs contextes des propos d'experts et des citations d'auteurs, dans une perspective anti-chrétienne[14]. Cette thèse, défendue également par Maurice Sartre dans son compte rendu des Chevaliers de l'Apocalypse publié dans Le Monde le , a suscité une tribune de protestation signée par plusieurs des chercheurs, universitaires et spécialistes de la période ayant participé à la série, dont Paul Veyne et Michel Tardieu. Cette tribune, dans laquelle les intéressés assurent que leurs propos n'ont pas été déformés par les réalisateurs, paraît dans Libération le [15].
Après la sortie des livres Jésus contre Jésus (1999) et Jésus, illustre et inconnu (2001), l'historien Thierry Murcia, spécialiste du christianisme des origines et de la littérature rabbinique, avait déjà vivement dénoncé le parti pris des deux auteurs[16].
↑Pierre-Antoine Bernheim, Fondation Noésis (Londres), Paula Fredriksen, Université de Boston, Robin Lane-Fox, Université d'Oxford, Yves Yves Modéran, Université de Caen, Marco Rizzi, Université catholique de Milan, Guy Stroumsa, Université hébraïque de Jérusalem, Michel Tardieu, Collège de France et Paul Veyne, Collège de France, « « L’Apocalypse » : nous ne sommes pas manipulés », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).