L'hôtel est construit en 1745 au cul-de-sac de l'Oratoire, vis-à-vis du couvent de la congrégation de l'Oratoire de Jésus et Marie, en face de la chapelle royale, l'Oratoire du Louvre[1]. Il est sur l'emplacement de l'ancien hôtel de Cipierre, d'Argenson et de Conti[2]. En 1758 est décidée la construction de la place de l'Oratoire, et le bâtiment fermant la rue et jouxtant l'hôtel est démoli. L'hôtel est alors au no 4 de la rue de l'Oratoire. En 1780, est ouverte la rue d'Angiviller entre la rue de l'Oratoire et la rue des Poulies dans le cadre d'une spéculation immobilière menée par Étienne Navault, receveur des domaines de la généralité de Lyon. Elle longe l'hôtel sur son côté nord. En 1808, sont détruits les cours et jardins situés entre l'hôtel et le palais du Louvre, afin d'agrandir la place de l'Oratoire (renommée place de Marengo) jusqu'à la place du Louvre (renommée place Iéna)[3]. L'hôtel d'Angiviller est détruit en 1854 lors de la construction de la rue de Rivoli.
De 1808 à 1854, l'hôtel donne sur un grand jardin en terrasse qui forme le coin de la place du Louvre et de la rue d'Angiviller, avec une vue imprenable sur la colonnade du Louvre.
En 1798, la cantatrice Sophie Arnould s'installe à l’hôtel d’Angivillier, grâce au soutien du ministre de l'intérieur Nicolas François de Neufchâteau. Elle y meurt en 1802[4]. En 1807 la Chalcographie du Louvre est délocalisée dans le « treize pièces entre cour et jardin » du premier étage de l'hôtel d'Angiviller[5], ainsi que les ateliers de restauration des peintures, de rentoilage et des moulages.
↑ a et bTroche, « Mémoire historique de l'hôtel du Chevalier du guet à Paris, aujourd'hui mairie du IVe arrondissement », Revue archéologique, Presses universitaires de France, , p. 13-23 (lire en ligne)
↑Albert Lenoir, Adolphe Berty, Jean-Joseph Sulpis et Fontet, Histoire topographique et archéologique de l'ancien Paris, (lire en ligne), p. 3