Après avoir fait ses preuves sur Radio 7, où il présente à partir de 1981 une émission consacrée au hip hop, Sidney est appelé par Marie-France Brière, ancienne présidente de Radio 7 et nouvelle directrice des programmes de TF1 qui lui demande d'apporter de nouvelles émissions sur la chaîne[2].
L'émission, diffusée en 1984, est, au niveau mondial, la première émission entièrement hip-hop[3] (rap et break dance). Sa présentation était rappée en partie et H.I.P. H.O.P. est la première émission de télévision française présentée par un animateur noir[4]. Outre Sidney (rappeur, mais aussi danseur, en particulier lors des directs), l'émission a accueilli de nombreux invités, les plus importants du moment, tels que The Tribe, The Breaks, The Art Of Noise, Sugarhill Gang, Kurtis Blow, Herbie Hancock, Afrika Bambaataa, Madonna[4], venue y interpréter Holiday, de prestigieuses troupes de danseurs, et, comme invités réguliers, le graffeur new-yorkais Futura 2000 ou les Paris City Breakers[5]. Parmi les jeunes adolescents « breakant » sur le plateau ou présents dans le public se trouvent des figures du rap contemporain (JoeyStarr ou Stomy Bugsy par exemple)[6].
Générique
Année : entre le et le , avec une interruption durant l'été
Horaire : le dimanche à 14h20 juste avant Starsky et Hutch, puis reprogrammé en septembre le mercredi, d'où une baisse d'audience car ne bénéficiant plus de la locomotive Starsky et Hutch et la décision d'arrêter deux mois plus tard[7]
En 2019, Arte diffuse une web-série documentaire, constituée de dix épisodes de huit minutes environ, qui revient sur l'histoire de H.I.P. H.O.P. comme l'un des points de départ du mouvement hip-hop[8].
↑Extrait d'un commentaire, sur l'histoire du Hip-hop, diffusé par l'Université de Lyon, Université Lumière Lyon 2 : « Dès le début des années 1980, le phénomène s'exporte, notamment en France où les jeunes des banlieues de grandes villes telles que Paris, Lyon ou Marseille sont les premiers « touchés » . [...] la diffusion sur TF1 d'une émission [...], sur la culture hip-hop, que ce mouvement va se répandre partout en France : il s'agit de H.I.P-H.O.P présentée par Sydney, Dj antillais amateur de funk, qui deviendra par la même occasion le premier animateur noir de la télévision française. Dès lors et grâce à cette médiatisation, le Hip-Hop devient populaire en France.»
↑Morgan Jouvenet, Rap, techno, électro--: le musicien entre travail artistique et critique sociale, Les Éditions de la MSH, , p. 29