Par ailleurs, ayant quitté la Tchécoslovaquie en 1939, le Tchèque Jan Kubiš et le SlovaqueJozef Gabčík sont engagés depuis 1940 aux côtés de la Résistance pour lutter contre l’occupation allemande. Après un entraînement prolongé en Grande-Bretagne, les deux jeunes soldats se portent volontaires pour une mission secrète aussi importante que risquée : éliminer le général de la police SS Heydrich. La veille de la Saint-Sylvestre1941, ils sont parachutés à proximité de Prague et, pendant plusieurs mois, sont hébergés par des familles pragoises, dont les Moravec et les Novak. Jan fait ainsi la connaissance d'Anna Novak, mais il sait que sa mission doit passer avant l'amour.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Le film est annoncé en . Pour le réalisateur Cédric Jimenez, c'est « un moment bouleversant de l'Histoire, un moment de folie collective qui oppose un nazisme à son paroxysme à des groupuscules de résistants, prêts au sacrifice ». Il avoue par ailleurs y retrouver certains de ses thèmes de prédilection « comme celle de l'insoumission face à l'injustice, la barbarie »[6].
En , il est révélé que les comédiens français Gilles Lellouche et Céline Sallette rejoignent la distribution. Ils retrouvent le réalisateur Cédric Jimenez, après La French (2014)[7].
Le film reçoit des critiques plutôt positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 67 % d'opinions favorables pour 9 critiques[13].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 26 titres de presse[14].
Du côté des avis positifs, on peut lire sous la plume de Caroline Vié dans 20 Minutes« la première partie de cet excellent film de guerre montre l’avènement de ce monstre de cruauté tandis que la seconde insiste sur la mission de jeunes résistants tchèques prêts à se sacrifier pour l’abattre ». Christophe Narbonne du magazine Première écrit quant à lui « avec un sens de l’image bluffant (à la limite de la « joliesse »), le réalisateur français signe une fresque historique ambitieuse en anglais – elle est destinée au marché international - qui explore la face sombre et lumineuse de l’humanité ». Dans Le Point, Victoria Gairin ironise « Pour adapter son formidable HHhH, Goncourt du premier roman, Laurent Binet avait modestement pensé à Steven Spielberg ou à Brian De Palma. Pas de quoi intimider Cédric Jimenez, le réalisateur de La French, qui assure avec brio la mission - quasi - impossible[14]. »
Du côté des critiques négatives, Pierre Vavasseur du Parisien écrit notamment : « La seconde partie bascule dans une structure binaire de chasse à l'homme avec sanglants cadavres à la pelle et final noyé dans l'angoisse. Ce n'est pas ce rendu de la violence qui aboutit à nous laisser sonné d'un bon coup sur le crâne, c'est cette volonté de faire joli avec. Jusqu'à créer une espèce de malaise, d’écœurement, qui rend spectaculairement malsaine toute cette entreprise. » Dans Le Figaro, on peut lire « HHhH va rivaliser involontairement avec Papy fait de la résistance. Du flou, des ralentis, une musique envahissante, des retours en arrière, ce kugelhof historique pèse sur l'estomac. Cette adaptation du roman de Laurent Binet suscite haussements d'épaules et hilarité. » Dans Les Fiches du cinéma, Michel Berjon regrette que « le “Boucher de Prague” et les résistants qui ont mis fin à ses méfaits sont filmés sans distance, avec une complaisance esthétique déplaisante ». Dans la revue Positif, Bernard Génin remarque que le réalisateur « ne s’embarrasse d'aucun scrupule et n'a aucun état d'âme sur les petits arrangements entre le savoir documentaire et l'invention fictionnelle. Dans cette atroce page d'histoire, il a surtout vu l'occasion de tourner un film bien spectaculaire. » Samuel Douhaire de Télérama écrit quant à lui : « Le réalisateur s'intéresse plus à ses séquences d'action qu'à la complexité de Heydrich. Et il ne recule devant aucune ficelle mélodramatique. Indigeste[14]... ».
Box-office
En France, le film est un échec en salles, au regard de son budget. Il n'atteint pas les 300 000 entrées[15].
Sa diffusion internationale est globalement limitée avec une exploitation en salles qui se cantonne à moins de 10 pays, ce qui ne permet pas au long-métrage de rentrer dans ses frais [16].
↑(en-US) Jeremy Kay, « Jason Clarke, Rosamund Pike, Jack O’Connell join ‘HHHH’ », ScreenDaily, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) « On the Set for 9/18/15: Rian Johnson Calls Action on Star Wars: Episode 8, Ghostbusters & The Magnificent Seven Wrap », SSN Insider, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) « On the Set for 2/5/16: Vin Diesel & Nina Dobrev Start Shooting ‘xXx’ Sequel, Ben Affleck Wraps Production on ‘Live by Night’ », SSN Insider, (lire en ligne, consulté le )