Le Hamelin est issu d'un programme de guerre, constitué d'une série de treize patrouilleurs, armés de deux canons de 100 mm et de mitrailleuses. La fin de la première guerre mondiale entraîne une réduction de la série à neuf exemplaires, transformés en navires de soutien logistique. Le Hamelin est mis sur cale au Ateliers et Chantiers de la Loire, avec ses sister-shipsCoetlogon, Forfait et Lamotte-Picquet, puis est lancé en 1919.
Un mat portique est construit sur la cale arrière, pour répondre au rôle nouveau confié à ce navire.
Descriptif
Le navire présente une silhouette semblable à celle d'un cargo. Il s'agit de leurrer les équipages de sous-marins, sur le modèle des bateaux pièges Q-ships britanniques camouflés en navires marchands. Un rouf est placé au centre de la coque et englobe la cheminée. La passerelle de navigation est installée à l'avant de cette superstructure.
Le navire est propulsé par une machine à vapeur alternative alimentée par deux chaudières chauffées au mazout. Cet ensemble permet de naviguer à une vitesse de pointe de 12 nœuds.
Carrière
Le Hamelin entre en activité dans la Marine nationale en 1920 [3].
La transformation d'un des type Hamelin en porte-avions est étudiée mais s'avère impraticable faute d'une taille et d'une vitesse suffisantes[5].
Ravitailleur d'hydravion
La transformation en ravitailleur d'hydravion est décidée en 1928[6] et effective en 1931[7].
Le Hamelin soutient les grands hydravions d'éclairage de la flotte de guerre[8] et opère entre Toulon et les côtes allant de la Tunisie au Maroc[9].
Il se joint aux recherches menées pour secourir l'hydravion postal de la ligne Marseille-Alger, posé en panne en pleine mer en [10].
Le navire participe aux manœuvres et croisières menées par la Marine nationale autour de l'Espagne plongée dans la guerre civile[11]
Le ravitailleur d'hydravion est sabordé à Toulon le [12], relevé le et coulé de nouveau à la suite de bombardements, le [7]. Il est réparé en 1945, placé en réserve en 1949 et démantelé en 1958 [2].
Notes et références
↑ a et bRobert Gardiner, Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), Conway Maritime Press, Londres, vol. 2, 1985, p. 227
↑ a et bNeptunia, Numéros 77 à 80, Amis de musées de la marine, 1965, p. 9
↑fighting ships of the world, French Navy (France), Escorts, Jacques Coeur patrol vessels (1919-1920), Ivan Gogin, 2009-14 [1]
↑Ministère de la marine et des colonies, Bulletin officiel de la Marine, Imprimerie nationale, Paris, (ISSN0996-1801), 1922 (N21,T146) et (N37,T146), p. 700, 1923 (N23,T148), p. 81.
↑Georges Besançon, Blondel la Rougery, L'Aérophile, 1924, vol. 32, p. 438.
↑ Le Yacht : journal de la navigation de plaisance, 21 juillet 1928, no 46, p. 364
↑ a et bForummarine, Les avatars des patrouilleurs du type Jacques Cœur - [2]
↑René Sabatier de Lachadenède, La marine française et la guerre civile d'Espagne : 1936-1939, Service historique de la Marine, 1993, p. 189, Breguet Bre 521 Bizerte, Latécoère 381 et LeO 258
↑L'Ouest-Éclair, Marine militaire Flotte : 1933/05/19, no 13343, p. 8, en route vers Kénitra (Maroc), le 17 mai ; 1934/04/22, no 13681, p. 14, Bône ; 1934/06/19, no 13739, p. 10, le 17 juin, Jmour (Tunisie) ; 1934/06/10, no 13730, p. 13, le 9 juin, Jmour (Tunisie) ; 1936/05/09, no 14429, p. 10, de Toulon à Bizerte, le 7 mai ; 1937/07/04, no 14847, p. 12, de Bizerte à Toulon, le 2 juillet
↑René Sabatier de Lachadenède, La marine française et la guerre civile d'Espagne: 1936-1939, Service historique de la Marine, 1993, p. 186 et 189 ; Charles Rouvier, Histoire des marins français, Volume 3, Marines, p. 455
↑Les Cahiers Français, no 33 à 45, Comité français de la libération nationale. Commissariat à l'information, 1943, p. 190
Bibliographie
Robert Gardiner, Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), Conway Maritime Press, Londres, vol. 2, 1985, p. 227
Francis Dousset, Les navires de guerre français, Éditions de la Cité, 1975.