Henri de La Mothe-Houdancourt naît en , onzième des douze enfants de Philippe (-), seigneur de La Mothe-Houdancourt, de Sacy et de Rucoin, et de sa troisième épouse (), Louise Charles, fille d'Antoine, seigneur du Plessis-Picquet.
Docteur et proviseur du collège de Navarre, théologal de Paris puis abbé de Saint-Martial de Limoges, il obtient la commende de l'abbaye de Souillac, dans le Lot, où il restaure les bâtiments monastiques, l’abbatiale, et fait remonter à l'intérieur de celle-ci ce qui subsiste du portail extérieur.
En , Gilles Personne de Roberval présente son projet de balance à l’Académie (Henri avait autorisé le mathématicien à adjoindre à son nom celui de Roberval).
Le , Henri de la Mothe-Houdancourt fait l'acquisition du domaine de Chevrières.
Mort et héritage
Henri de La Mothe-Houdancourt meurt le au château de Mazères, résidence de campagne des archevêques d’Auch à Barran, léguant Chevrières à son frère Jérôme, évêque de Saint-Flour, qui deux ans après, en , le donne à son neveu Charles, comte de la Mothe-Houdancourt, nommé Grand d'Espagne de première classe en .
Il est enterré sous la tour de la cathédrale d'Auch, comme indiqué dans son testament. Sa pierre tombale porte encore l'inscription suivante, composée par le prélat : « HIC JACET - HENRICUS DE LA MOTHE-HOUDANCOURT - INDIGNUS - ARCHIEPISCOPUS AUSCITANUS - EXPECTANS - RESURRECTIONEM MORTUORUM - OBIIT 1684, 24 FEBRUARII ». Au-dessus de cette tombe, le chapitre d'Auch fit graver cette autre épitaphe, qui existe également dans la cathédrale de cette ville : « QUOD HENRICI MERITIS DETRAXIT HUMILITAS - ID REDDIT VERITAS, - ILLUM PIETATE, DOCTRINA ET NOBILITATE - CLARISSIMUM - VENTURIS RETRO SÆCULIS COMMENDANS - 1684 ».
En est effectué le partage de ses biens : sa nièce, Charlotte-Eléonore de la Mothe-Houdancourt, duchesse de Ventadour, reçoit la terre de Roberval estimée à 52 800 livres, les terres de Rhuis et de Saint-Germain-lès-Verberie estimées 40 000 livres et 2 846 livre, 13 sols et 4 deniers en argent, ce qui portait sa succession à 95 646 livres, 13 sols et quatre deniers.
Sceau de Henri de la Mothe-Houdancourt
1643 : il est rond et chargé d'un écu portant : écartelé au 1er et 4e d'azur, à la tour d'argent crénelée et maçonnée de sable ; au 2e et 3e d'argent, au lévrier rampant de gueules, colleté d'azur, à la boucle d'or, accompagné de trois tourteaux de gueules et surmonté d'un lambel de même à trois pendants ; l'écu timbré d'une couronne comtale et d'un chapeau épiscopal à six houppes. Il n'y a pas de légende (Mémorial d'un chanoine de Rennes. — Monographie de la cathédrale d'Auch. — Les verrières de la Métropole reproduisent à tort l'écusson de la Motte-Houdancourt tel qu'il se trouve dans le missel de Michel Guibé : écartelé : aux 1er et 4e d'azur à la tour d'argent maçonnée de sable, aux 2e et 3e d'azur au lion d'or et au lambel d'argent à trois pendants. L'écusson véritable se trouve imprimé sur la bulle d'indulgence du pardon de Vezins, aux archives départementales, et est conforme d'ailleurs à tous les armoriaux.
Voir aussi
Bibliographie
Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray et Paris, René Haton, 1880-1886, 6 vol. in-8° br., couv. impr. (disponible sur Gallica).
Françoise Bagnéris, "La cathédrale d'Auch et son quartier des chanoines", Nouvelles éditions latines, 1986
Olivier Meslay, "Un inventaire de Mazères en 1684", Bulletin de la Société archéologique du Gers, 1991/4, P. 421-442
Olivier Meslay, “Le palais de l’archevêché d’Auch en 1684 et l’inventaire des biens de Mgr de la Mothe Houdancourt », Bulletin de la Société Archéologique du Gers, 2001, 1, p. 7-33.
Jacques Lapart, La préfecture du Gers à Auch : histoire et architecture de l'ancien palais archiépiscopal. Bulletin de la Société Archéologique du Gers, 2014/2, p.153-182.