Her Majesty est une chanson des Beatles, écrite par Paul McCartney (mais créditée Lennon/McCartney, comme toutes les chansons du groupe composées par John Lennon et Paul McCartney, en collaboration ou non). C'est la dernière chanson du dernier album enregistré par les Beatles, Abbey Road, paru le en Grande-Bretagne. Au départ partie intégrante du fameux medley qui clôt l'album, la composition a été rejetée et s'est finalement retrouvée isolée à la fin du mixage final, après quinze secondes de silence. N'étant pas créditée sur la pochette du 33 tours originel, Her Majesty est considérée comme la première chanson cachée de l'histoire du rock.
Historique
Contexte et composition
Paul McCartney s'est sûrement rappelé la rencontre des Beatles avec la reine Élisabeth II, le au palais de Buckingham, lorsqu'elle les déclara membres de l'ordre de l'Empire britannique (MBE). Paul avait alors déclaré : « La reine est adorable, elle est très aimable, elle s'est montrée comme une mère pour nous. » Il composa cette petite ritournelle, où il évoque la souveraine d'une manière peu commune, quelques années plus tard dans sa ferme en Écosse[1].
Enregistrement
La chanson fut enregistrée séparément des autres chansons du medley aux studios Abbey Road le . Dans la première version enregistrée du medley, Her Majesty était placée entre les deux titres de John Lennon, Mean Mr. Mustard et Polythene Pam. Elle fut coupée net de la bande car Paul n'aimait pas le résultat. Le , lors de la première écoute du résultat complet du medley, il demanda à l'ingénieur du son présent, John Kurlander, de la supprimer. Finalement, suivant la consigne qu'aucun enregistrement des Beatles ne devait être jeté à la poubelle, Kurlander décida de la placer à la fin du medley, après The End et quinze secondes de silence, et en entendant le résultat, Paul donna son approbation. Sur la version finale, Her Majesty commence donc après un long blanc avec l'accord final de Mean Mr. Mustard, coupé de la bande[2]. De plus, la dernière note, qui était mixée avec cette prochaine section, est aussi coupée[3].
Avec une durée de 23 secondes, c'est la chanson la plus courte des Beatles.
Steve Turner (trad. Jacques Collin), L'Intégrale Beatles : les secrets de toutes leurs chansons, Hors Collection, (1re éd. 1994, 1999), 288 p. (ISBN2-258-06585-2)