La fin du XIXe siècle connaît le passage « de la mécanique, trop lente et astreignante, à l'électromécanique »[2]. En réponse à un concours lancé par le Bureau américain du recensement, Hermann Hollerith construit une machine à statistiques à cartes perforées qui exploite des cartes (12×6 cm) regroupant les 210 cases nécessaires pour recevoir toutes les informations requises. Il dépose la demande de brevet correspondante le [3]. Le brevet est obtenu le 8 janvier 1889[4]. Grâce à cette machine, le recensement (auparavant manuel) de 1890 est traité en six ans « seulement ».
Par la suite, il s'inspire d'une idée de son collègue John Shaw Billings(en), directeur des statistiques de santé, qui lui suggère d'utiliser un métier à tisser Jacquard pour mécaniser la lecture des fiches de recensement et accélérer le traitement.
La société allemande Dehomag (acronyme de « Deutsche Hollerith Maschinen Gesellschaft »), alors qu'elle est filiale du groupe IBM, va, dès sa création en 1934, contribuer par la fourniture de ses machines à la gestion administrative du régime nazi et y contribuer, en améliorant la détention et la gestion des fichiers individuels, à faciliter la logistique de la « Solution finale »[5],[6],[7],[8].