La coquille présente une section rétrécie latéralement, de forme rectangulaire à trapézoïdale aplatie. Ce genre d'ammonite se distingue par des lignes de sutures externes particulièrement développées vers l'avant (selles), qui vont en s'épaississant depuis les appuis ombilicaux. Une ou deux sutures secondaires, moins proéminentes, peuvent se développer entre ces côtes principales. Les côtes cessent d'être jointives à partir de l'abdomen et s'opposent ensuite, soit de façon alterne, soit face à face. Elles se terminent par des nodosités.
Le genre présente un dimorphisme sexuel marqué.
Répartition et portée stratigraphique
Les spécimens du genre Hoplites se trouvent surtout en Europe (jusqu'au Spitzberg[2]), en Afrique du Nord[3] et au Mexique. Un autre gisement est le bassin trans-caspien, c'est-à-dire le versant asiatique de la Mer Caspienne. Selon l'échelle géologique, leur présence coïncide strictement avec une division du Crétacé, l’Albien moyen (de 108 à 104 millions d'années).
Les Hoplites sont un fossile stratigraphique important pour la datation de l'étage Albien. Elles ont été étudiées dans le détail sur le stratotype historique de l'étage, en France, dans le département de l'Aube[4].
Systématique
Ce genre, qui recouvrait autrefois un vaste nombre de fossiles, ne désigne plus aujourd'hui que quelques espèces très précises d'ammonites. Plusieurs auteurs y distinguent deux sous-genres : Hoplites (Hoplites) (Neumayr, 1875) et Hoplites (Isohoplites) (Casey, 1954).
Parmi les espèces d'Hoplites :
↑(en) Claud W. Wright, John H. Callomon et Michael K. Howarth et Raymond C. Moore et Roger L. Kaesler (dir.), Treatise on Invertebrate Paleontology, vol. 4 : Cretaceous Ammonoidea, Boulder, Geological Society of America etc., (ISBN0-8137-3112-7), L: Mollusca 4.
↑(en) Jeno Nagy, ‘’Ammonite faunas and stratigraphy of Lower Cretaceous (Albian) rocks in southern Spitsbergen’’, Norsk Polarinstitutt Skrifter Nr. 152, 1970, p. 5-60,
↑L. Pervinquière, Études de paléontologie tunisienne - Céphalopodes des terrains secondaires, F.R. de Rudeval, 1907 (lire en ligne)
↑Francis Amédro, Bertrand Matrion, Françoise Magniez-Jannin & Rodolphe Touch, La limite Albien inférieur–Albien moyen dans l’Albien type de l’Aube (France) : ammonites, foraminifères, séquences, Revue de Paléobiologie, Genève (juin 2014) 33 (1), p. 159-279, http://www.ville-ge.ch/mhng/paleo/paleo-pdf/33-1/pal_33_1_07.pdf