Houtu (en chinois : 后土, « Reine de la Terre ») ou Houtushen (后土神, « Déesse Reine de la Terre »), aussi connu sous le nom de Houtu Niangniang (厚土娘娘, « Dame de la Terre profonde », ou 后土娘娘, « Dame Reine de la Terre »), Dimu (地母, « Terre Mère ») ou Dimu Niangniang (地母娘娘, « Dame Terre Mère »), est la divinité du sol et de la Terre dans la religion et la mythologie chinoises[1]. Elle est le souveraine suprême de tous les tudigongs (« Seigneur des sols locaux »), de Sheji(en) (« l'État »), Shan Shen (« Dieu des montagnes »), Chenghuang (« Dieu de la ville locale »), et de toutes les divinités du propriétaire du monde entier.
Elle est également l'une des Quatre Majestés, les dieux les plus haut placés dans le taoïsme.
Rôle
Houtu est à l'origine la déesse de tous les sols dans la mythologie chinoise primitive, avant d'être adoptée dans le taoïsme sous la forme d'une des Quatre Majestés.
En raison de la croyance selon laquelle Tian(en) (le ciel) représente le yang et Di(en) (la terre) représente le yin, la plupart des gens pensent que Houtu est une divinité féminine.
Dans le bouddhisme
Certains chercheurs lient Houtu à la déesse bouddhiste Bhumi, qui est la personnification de la Terre[9].
Houtu apparaît dans certaines versions du mythe de la Crue des hautes eaux : Yu se serait trompé dans sa tâche visant à canaliser le fleuve Jaune vers la mer, en draguant dans le mauvais sens. La Mère sacrée Houtu réalise alors la carte du fleuve Jaune(en) et envoie l'un de ses oiseaux messagers divins pour transmette à Yu son instruction d'ouvrir un canal à l'est pour permettre le bon drainage[12].
Lihui Yang, Deming An et Jessica Anderson Turner, Handbook of Chinese Mythology, Oxford University Press, (ISBN978-0-19-533263-6, lire en ligne)
Carole Morgan, « Traces of Houtu's Cult in Hong Kong », Journal of the Royal Asiatic Society Hong Kong Branch, vol. 36, , p. 223–225 (ISSN1991-7295, lire en ligne)