Après la guerre, Robertson est directeur du groupe d'évaluation des systèmes d'arme au Bureau du département de la Défense des États-Unis de 1950 à 1952, et conseiller scientifique du SACEUR (centre de commandement militaire des forces de l'OTAN en Europe) en 1954 et 1955. Il est président du Defense Science Board de 1956 à 1961, et membre du President's Science Advisory Committee (Comité de conseil scientifique présidentiel, PSAC) de 1957 à 1961.
Dans les années 1920, ses contributions enrichissent et développent les théories de la relativité générale et de la géométrie différentielle[note 2],[note 3],[note 4].
Travaux scientifiques
Robertson écrit trois articles importants sur les mathématiques de la mécanique quantique[note 2] :
dans le 1er, rédigé en allemand, il identifie le système de coordonnées permettant de résoudre l'équation de Schrödinger[note 5] ;
En 1931 il publie une traduction de la Théorie des groupes et mécanique quantique de Hermann Weyl[note 2].
Robertson apporte ses contributions les plus importantes en appliquant la relativité à la cosmologie[note 8]. Il développe le concept d'expansion de l'Univers, et prédit le phénomène astronomique appelé décalage vers le rouge, qu'il évalue à l'aide des données expérimentales disponibles[note 9]. Sa théorie est confirmée en 1929 par Edwin Hubble[note 10].
L'une des contributions les plus remarquables de Robertson, un bref article dans les Annals of Mathematics relatif au problème à deux corps en relativité générale, résout ce problème avec une précision qui restera inégalée pendant plusieurs décennies.
Les travaux antérieurs, tels que la métrique de Schwarzschild, reposaient sur un corps central immobile, tandis que la solution de Robertson s'applique au cas de deux corps en orbite l'un autour de l'autre. Néanmoins, sa solution ne prend pas en compte les ondes gravitationnelles, de sorte que les corps restent en orbite perpétuelle plutôt que se rapprocher l'un vers l'autre[note 12].
(de) H. P. Robertson, « Bemerkung über separierbare Systeme in der Wellenmechanik », Mathematische Annalen, vol. 98, no 1, , p. 749–752 (ISSN0025-5831, DOI10.1007/BF01451624)
H. P. Robertson, « On relativistic cosmology », The London, Edinburgh, and Dublin Philosophical Magazine and Journal of Science, vol. 5, no 31, , p. 835–848 (DOI10.1080/14786440508564528)
H. P. Robertson, « On the Foundations of Relativistic Cosmology », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 15, no 11, , p. 822–829 (lire en ligne)
H. P. Robertson, « An Indeterminacy Relation for Several Observables and Its Classical Interpretation », Physical Review, American Physical Society, vol. 46, no 9, , p. 794–801 (ISSN0031-899X, DOI10.1103/PhysRev.46.794)
H. P. Robertson, « Dynamical effects of radiation in the solar system », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Royal Astronomical Society, vol. 97, , p. 423–438 (Bibcode1937MNRAS..97..423R)
H. P. Robertson, « Note on the preceding paper: The two body problem in general relativity », The Annals of Mathematics, 2e série, vol. 39, , p. 101–104 (ISSN0003-486X, DOI10.2307/1968715)
Society for Industrial and Applied Mathematics, « H. P. Robertson: 1903–1961 », Journal of the Society for Industrial and Applied Mathematics, vol. 10, no 4, , p. 741–750 (JSTOR2098919)