Cet hôpital est l'un des hôpitaux en Algérie qui relèvent du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière[1].
Le nom de l'établissement
Plusieurs gouverneurs de la régence d'Alger ont porté les nom et titre de « Mustapha Pacha » ; il s'agit ici de celui qui fut dey de 1798 à 1805, l'hôpital ayant été bâti sur des terrains appartenant à ses descendants, dans la commune alors appelée Moustapha :
« Les jardins font partie d'un vaste ensemble couvrant toute la colline coiffée aujourd'hui par ce bel édifice qu'est le palais du Peuple et qui appartient aux héritiers du dey Mustapha Pacha (1798-1805) ».
Historique
Origine et débuts
L'origine de l'établissement est un legs d'un riche colon nommé Fortin, originaire d'Ivry, à la ville d'Alger : par testament du , il fait don d'une somme de 1 200 000 francs pour l'érection d'un hôpital civil à Mustapha.
À ses débuts en 1854, il s'agit en fait d'un hôpital de type militaire constitué de baraquements, sur un terrain 8 hectares : « Avec 20 000 planches envoyées de Palma, on monta dans les jardins de la villa Mustapha Pacha située à une demi-lieue de la ville des baraquements pour recevoir malades et blessés » (H. Klein).
Le , les médecins civils ouvrent des cours aux étudiants et, le , les cours officiels sont inaugurés dans le cadre de la nouvelle École de médecine d'Alger créée en 1857.
Développements ultérieurs
C'est après 1877 que sont édifiés les 14 pavillons en dur sur les plans de l'architecte Jules Voinot.
Les premiers services ouverts sont ceux de pédiatrie en 1883 et d'obstétrique en 1884.
Décidés en 1920, les agrandissements, exigés par l'accroissement démographique et les exigences de soins, vont faire que le nombre de pavillons va doubler en 1930 pour atteindre la trentaine. Poursuivis en 1944, ils n'ont jamais cessé, y compris après l'indépendance du pays.